Loisirs motorisés

BRP encore à plein régime !

Propulsée par les ventes de son véhicule à trois roues Ryker, BRP roule à plein régime.

« Franchement, nous ne voyons pas de ralentissement », a déclaré José Boisjoli, président et chef de la direction de BRP, lors de la discussion d’analystes à propos des résultats trimestriels très supérieurs aux attentes et de résultats cibles rehaussés pour les prochains trimestres.

En fait, le constructeur de petits véhicules de loisirs motorisés a déjoué les pronostics d’un ralentissement de l’économie en annonçant hier qu’il avait conclu le deuxième trimestre de son exercice 2020 avec des revenus records de 1,46 milliard, en hausse de 20 % sur un an.

En conséquence, le bénéfice net du trimestre a été propulsé à 93,3 millions, soit plus du double du montant comptabilisé lors de la période comparable un an plus tôt.

Cette performance a surpassé de beaucoup les attentes des analystes et des investisseurs en Bourse. Ils prévoyaient en moyenne un chiffre d’affaires trimestriel autour de 1,34 milliard ainsi qu’un bénéfice net aux environs de 59 millions, selon le relevé d’analystes de la firme d’informations financières Thomson Reuters.

Quant aux résultats cibles des prochains trimestres, les hauts dirigeants de BRP s’attendent désormais à une croissance de ses revenus oscillant entre 10 à 13 % pour l’exercice courant, un point de pourcentage de plus que l’objectif précédent.

La cible de bénéfice annuel (après ajustements des éléments spéciaux) est aussi rehaussée autour de 3,72 $ par action, soit 2 % de plus que la cible énoncée antérieurement.

En Bourse, les investisseurs ont vivement réagi à cet énoncé de résultats trimestriels et de perspectives d’affaires à court terme en propulsant les actions de BRP en rebond significatif de 15 % à 46,60 $.

Malgré ce rebond, toutefois, la valeur boursière de BRP demeure inférieure d’un tiers par rapport à son niveau record d’il y a un an, autour de 74 $ par action, avant que ne frappent en Bourse les craintes de guerre commerciale et de ralentissement accentué de l’économie mondiale.

« Avec de tels résultats, BRP défie le sentiment négatif en Bourse à son endroit. »

— Benoit Poirier, analyste de Desjardins Marché des capitaux

« Je recommande donc d’acheter des actions de BRP afin de profiter de cette discordance (de leur valeur en Bourse) avec les bons fondamentaux de l’entreprise, notamment qu’elle continue de gagner des parts du marché des loisirs motorisés en bonne santé », a signalé l’analyste dans une note à ses clients-investisseurs.

Pour sa part, en réponse aux doutes de conjoncture économique soulevés par des analystes, le président et chef de la direction de BRP s’est dit encouragé par les données « robustes » aux États-Unis sur le comportement des consommateurs, le faible taux de chômage et la hausse annuelle des mises en chantier.

« Nous ne sommes pas des économistes, mais c’est ce qui, à notre avis, affecte nos activités, a-t-il expliqué aux analystes. Et jusqu’à présent, nous sommes très satisfaits de l’état de l’économie. »

Engouement pour Les véhicules à trois roues

Les États-Unis représentent le plus important marché de BRP, où l’entreprise a généré un peu plus de la moitié de ses revenus totaux de 5,2 milliards l’an dernier.

José Boisjoli a également estimé qu’en dépit des craintes à l’égard de l’économie mondiale, l’industrie des véhicules récréatifs est en bonne posture et que l’achalandage de clients chez les concessionnaires demeure favorable.

Durant son dernier trimestre, par exemple, BRP a vu les ventes de ses petits véhicules tout-terrain (VTT) pour usage hors route progresser de 10 à 15 % en termes annualisés, selon les modèles. Cette croissance s’est même avérée à contre-courant par rapport au ralentissement de croissance de ce marché en Amérique du Nord.

Par ailleurs, du côté des véhicules routiers à trois roues, le chiffre d’affaires de BRP dans ce marché a plus que doublé depuis un an avec l’introduction du modèle Ryker, qui est une version moins équipée et moins coûteuse du premier modèle Spyder.

BRP au deuxième trimestre 2019

(terminé le 31 juillet)

Revenus : 1,46 milliard (+ 20 % sur un an)

Bénéfice d’exploitation : 109,9 millions (+ 7 %)

Bénéfice net : 93,3 millions (+ 129 %)

Bénéfice net par action : 0,96 $/action (+ 134 %)

En Bourse :

Cours récent : 46,60 $ (+ 15 % hier)

Valeur boursière : 4,18 milliards

Rendement total (prix + dividende) : en un an : - 28 %, en 3 ans : + 93 %

Sources : BRP, Thomson Reuters, Bourse de Toronto

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