Terrain de Shell à Montréal-Est

Plus qu’un seul acheteur en lice

Six mois après sa mise en vente, il ne reste plus qu’un seul acheteur en lice pour acquérir l’immense terrain de l’ancienne raffinerie Shell dans l’est de l’île de Montréal, a appris La Presse.

Son identité est gardée confidentielle pour le moment. Sept offres d’achat en bonne et due forme ont été déposées auprès du courtier Lloyd Cooper de Cushman Wakefield.

« On a soumissionné pour les terrains de Shell, mais notre offre n’a pas été retenue », a confié, au téléphone, Roger Plamondon, président Groupe immobilier chez Broccolini.

Les terrains industriels d’envergure à Montréal appartiennent souvent à des sociétés immobilières intégrées comme Broccolini, Montoni ou Divco, lesquelles exigent habituellement de l’acheteur de retenir leurs services comme entrepreneur général.

« On avance, dit au téléphone Pierre-Olivier Simard, directeur immobilier chez Shell Canada. Ce n’est pas une transaction simple. Dans le processus, on a sélectionné un acheteur avec lequel on négocie de façon plus précise les termes qui pourraient se retrouver dans un contrat d’achat-vente. » Une clause de confidentialité empêche M. Simard de dévoiler son identité.

Le terrain de Shell, réparti en quatre zones, a une superficie de 8 millions de pieds carrés, ce qui constitue l’un des plus vastes terrains industriels de l’île offerts sur le marché au cours des 20 dernières années, d’après l’agence immobilière. L’acheteur pressenti négocie pour acheter la totalité du site.

D’après M. Simard, la transaction a des chances de se conclure au deuxième ou au troisième trimestre 2017.

« Le contrat n’est pas signé encore. Une fois le contrat signé, l’acquéreur entreprendra la vérification préalable. Il y a un gros travail de vérification préalable à faire. »

— Pierre-Olivier Simard

Selon des informations jamais confirmées par Shell, la pétrolière a dépensé entre 100 et 200 millions pour démanteler et décontaminer la raffinerie, qui a fonctionné de mars 1933 au 7 octobre 2010. Shell conserve environ la moitié de son terrain où elle exploite un terminal.

L’entreprise poursuit son travail de décontamination par biopile, qui sera terminé en 2017, précise M. Simard. Un plan de décontamination de cinq ans avait été soumis à la Ville de Montréal-Est en 2011.

Montréal-Est veut y voir de l’industriel léger

Cinq ans plus tard, le maire de Montréal-Est, Robert Coutu, est impatient de passer à la prochaine étape.

« Ce que nous souhaitons, c’est que le terrain soit vendu à un développeur immobilier et qu’il y fasse de l’industriel léger, à l’intention de petites et moyennes entreprises, fournisseurs ou clients de notre industrie pétrochimique », fait savoir le maire, rencontré le 12 décembre à l’hôtel de ville de Montréal lors d’une séance publique de la Commission sur le développement économique et urbain.

En juin dernier, M. Coutu disait à La Presse espérer voir à terme les revenus d’impôt foncier atteindre 7 millions et ainsi dépasser les 5 millions que payait Shell avant la fermeture de sa raffinerie.

Plus des trois quarts de la superficie du terrain sont situés dans la ville du maire Coutu. Un seul des quatre lots se trouve dans l’arrondissement d’Anjou.

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