L’avis de Marie-Soleil Cloutier, responsable du laboratoire Piéton et Espace urbain à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS)  – Centre Urbanisation, Culture et Société

Selon Marie-Soleil Cloutier, le phénomène des piétons délinquants ayant les yeux rivés sur leur téléphone ne semble pas aussi répandu au Québec qu’en Europe. « Ici, aucune étude sérieuse ne s’est penchée sur cette question encore, mais les Européens sont toujours un peu en avance sur nous alors peut-être que ça s’en vient ici », reconnaît-elle.

Elle voit surtout une utilité pour les piétons plus vulnérables. « La signalisation est souvent faite pour des adultes bien portants. Je vois vraiment les avantages pour les personnes âgées et même pour les enfants. Les piétons âgés ont très peur des chutes alors ils regardent souvent par terre. » Le feu de circulation situé plus bas sur le poteau adjacent à la bande lumineuse pourrait aussi être intéressant pour les enfants, selon elle.

Même si certains tests sont en cours pour rendre la technologie efficace dans le froid et la neige, Mme Cloutier doute que cela puisse être possible. Elle rappelle toutefois que cela pourrait être utilisé au moins six mois par année au Québec. « C’est une solution qui devrait être étudiée sérieusement », conclut-elle.