Mon clin d’œil

« La légalisation du cannabis retardée… Au moins, je n’aurai pas besoin de me trouver une job d’été. »

 — Un pusher

Réplique

Courtiers et fiers de l’être !

L’Alliance pour un courtage plus fort réplique à la chronique signée samedi dernier par Stéphanie Grammond, « Désolée, vous n’êtes pas courtiers d’assurances »

Nous regroupons des entrepreneurs propriétaires de cabinets de courtage en assurance de dommages qui ont à cœur la compétitivité de leur industrie et travaillent quotidiennement pour offrir différentes options au consommateur. Nous employons plus de 3000 courtiers, principalement à l’extérieur des grands centres. Nos cabinets sont des vecteurs de croissance économique importants dans leurs régions respectives et nos employés occupent des emplois bien rémunérés et parmi les plus stables de leurs communautés. 

Malheureusement, le cadre législatif actuel ainsi que la révision proposée ont pour effet de faire pencher la balance en faveur des assureurs directs dans notre marché. Depuis environ 30 ans, le courtage a perdu près de la moitié de ses parts de marché au profit des assureurs directs. Cela a mené à l’élimination d’emplois de qualité dans nos régions. 

Afin de devenir plus compétitifs et de répondre aux demandes du consommateur d’aujourd’hui, plusieurs cabinets de courtage ont décidé de faire affaire principalement avec un assureur pour certaines gammes de produits. Or, ces cabinets continuent de transiger avec plusieurs assureurs et peuvent offrir des produits diversifiés à leur clientèle. Un client qui désire un contrat différent peut facilement l’obtenir. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes vraiment des courtiers. 

Afin de répondre au changement des modèles d’affaires, causé en partie par la diminution du nombre d’assureurs, nous proposons la création d’un troisième titre de pratique, soit celui de « courtier affilié ». 

Il s’ajouterait au courtier indépendant, qui effectuerait plusieurs offres, et à l’agent qui, lui, se veut le représentant d’un assureur. Le titre de « courtier affilié » a l’avantage d’exprimer clairement ce que nous sommes, puisque nous faisons affaire avec plusieurs assureurs, et d’informer le consommateur de nos liens avec un fournisseur. 

Alors que le « courtier affilié » représente son client, l’agent représente l’assureur. Cela s’exprime de façon très concrète. 

Par exemple, un courtier a le mandat d’intervenir pour son client dans le processus d’indemnisation. Le poids d’un cabinet de courtage qui a des relations d’affaires importantes avec un fournisseur est plus grand que celui d’un individu et le cabinet peut aussi influencer les produits offerts par un assureur. Si un assureur ne convient pas, nous n’offrirons pas ses produits. Nous accompagnons aussi nos clients dans l’identification de leur besoin et la compréhension de produits d’assurance souvent de plus en plus complexes. 

De plus, le taux de satisfaction de notre clientèle atteint des niveaux supérieurs. En fait, le taux de rétention de notre clientèle est bien plus élevé que chez les assureurs directs. Cela tend à démontrer que nos services sont alignés avec ce que le consommateur demande réellement de la part du courtier. 

Bref, les avantages qu’un courtier confère à son client ne sauraient se résumer à du magasinage. Cette conception du courtage est réductrice et, à moyen terme, priverait carrément le consommateur des avantages d’un courtier moderne. 

Afin de rivaliser à armes égales avec les assureurs directs, un cabinet de courtage tourné vers l’avenir doit avoir accès aux ressources d’une institution financière afin d’investir en marketing, en nouvelles technologies et dans la vente par internet. Tout cela s’effectue afin de mieux répondre aux besoins de nos clients. 

Le ministre des Finances affirme qu’il souhaite que le courtage en assurance de dommages demeure fort et en santé par l’entremise de sa réforme. Or, notre proposition respecte clairement cette volonté et assure l’avenir de milliers d’emplois de qualité dans toutes les régions du Québec. 

* Les membres fondateurs de l’Alliance pour un courtage plus fort ont tous signé la lettre : Catherine Mainguy, AccesConseil ; Jean-Pierre Tardif, Assurancia Groupe Tardif ; Michel Drouin, Charlebois Trépanier ; David Morin, Courtika ; Yvon Pinsonneault, DPA Assurances ; Diane Joly, Groupe DPJL ; Michel Duval, ESSOR Assurances ; Annette Dufour, Harmonia Assurance ; Pierre Simoneau, La Turquoise ; Louis Caron, PMA Assurances ; André Roy, PMT ROY ; Rachelle Maltais, Tremblay Assurance ; Bernard Chagnon, Univesta

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