Montréal

Une succursale de la Société québécoise du cannabis sur la Plaza St-Hubert

Il n’y a décidément pas que des robes de mariées à vendre sur la Plaza St-Hubert. La Société québécoise du cannabis (SQDC) vient de confirmer l’emplacement de sa première succursale montréalaise, qui sera située dans un immeuble appartenant au richissime homme d’affaires Stephen J. Shiller.

Propriétaire de dizaines d’immeubles commerciaux rue Masson et dans le Plateau Mont-Royal, l’entrepreneur est surtout célèbre pour être celui qui scandait bruyamment « Oui, papa ! » dans les fameuses publicités des magasins de stores Au bon marché, dans les années 80, aux côtés de son frère Richard et de son père David.

« Je n’ai pas beaucoup d’expérience avec le cannabis. En fait, je n’en ai aucune ! Mais les gens avec qui nous avons signé le bail sont de vrais professionnels. Ils savent ce qu’ils font, alors je suis en confiance », a confié M. Shiller en entrevue avec La Presse.

Quatre succursales au jour 1

La Société québécoise du cannabis, société d’État sans but lucratif chapeautée par la SAQ, souhaite ouvrir quatre succursales à Montréal au jour 1 de la légalisation, le 17 octobre prochain, mais seul l’emplacement de la Plaza St-Hubert est confirmé pour l’instant. « Nous avons des plans pour l’est, le centre et le sud-ouest de Montréal, mais les baux n’ont pas encore été signés », précise le porte-parole Mathieu Gaudreault.

De récents appels d’offres publiés par la SAQ ont révélé que les commerces de la SQDC seront dotés de cages de sécurité et de rideaux métalliques pour protéger la marchandise en dehors des heures d’ouverture. Des gardiens de sécurité auront aussi pour mandat de demander une pièce d’identité à tous les clients et d’interdire l’accès aux mineurs.

La succursale de la SQDC sur la Plaza sera située au 6872 de la rue Saint-Hubert, un local qui se trouve à moins de 500 mètres de la station de métro Jean-Talon et qui abritait jusqu’à récemment un magasin de vêtements. « Le choix de l’emplacement de la Plaza St-Hubert répond à plusieurs de nos critères, notamment parce que l’endroit se trouve à plus de 150 mètres d’une école et qu’il est accessible en transports en commun », explique M. Gaudreault.

« Bonne relation avec la SAQ »

M. Shiller possède une centaine d’immeubles, selon Le Journal de Montréal. En 2015, il a poursuivi la Ville de Montréal pour 1,85 million, avec son partenaire Danny Lavy, pour une affaire de permis d’alcool qui avait été refusé aux propriétaires du Bar Code, un établissement de la rue Sainte-Catherine qui était logé dans un de ses immeubles. Le permis avait été refusé parce que le local se trouvait à moins de 25 mètres du Sky Pub, un bar appartenant à Peter Sergakis, un autre prince de l’immobilier. C’est la cour d’appel qui a tranché le débat en 2017, rejetant la requête de M. Shiller.

L’homme d’affaires admet que le fait que la SAQ exploite depuis des années une succursale dans un de ses immeubles de la rue Masson a pu jouer en sa faveur. « Nous avons établi une bonne relation avec les gens de la SAQ. Nous avons eu plusieurs bonnes années de collaboration », dit-il.

Le PDG de la Société de développement commercial de la Plaza St-Hubert, Mike Parente, se réjouit de l’annonce de la SQDC, mais reconnaît que l’implantation d’un commerce de cannabis rend certains commerçants nerveux. « Nous avons appelé le SPVM pour voir comment ils vont gérer ça, et nous sommes optimistes. Nous avons toutes les raisons de croire que ce seront de bons citoyens corporatifs », affirme-t-il.

Affichage électoral anticipé

La Ville de Québec demande aux syndicats de retirer leurs pancartes

Québec — Les syndicats qui ont tapissé mardi la Vieille Capitale de centaines de pancartes contre le PLQ et la CAQ devront les retirer au plus vite, prévient la Ville de Québec, sans quoi ils risquent de devoir payer de grosses amendes.

La municipalité a fait savoir hier que ces pancartes contrevenaient à son règlement d’urbanisme, « qui interdit l’affichage de nature politique ou partisane hors période électorale ». Or la période électorale va s’échelonner du 30 août au 1er octobre prochains.

Les syndicats risquent une amende de 2000 $ par jour par pancarte s’ils n’obtempèrent pas, a expliqué le porte-parole de la Ville de Québec, David O’Brien. Il y aurait des centaines de ces pancartes à Québec, sur lesquelles on peut lire « Libécaquiste, Caquibéral ».

« Nous avons appris que la Ville de Québec a émis un communiqué invoquant une réglementation municipale en lien avec la pose de nos affiches électorales. Lorsque nous serons officiellement contactés, nous informerons la Ville de la position des membres de la coalition quant aux questions juridiques touchant l’affichage électoral et les droits en cause », a répliqué le président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Denis Bolduc, dans un courriel.

Une volonté de dénoncer

Le président du SCFP, qui a organisé cet affichage avec d’autres syndicats, n’a pas voulu accorder d’entrevue hier. Ces pancartes seront également illégales durant les élections, selon les critères de la Loi électorale, puisqu’elles ne sont autorisées par aucun parti.

La coalition de syndicats dit avoir affiché « des milliers de pancartes » dans quatre circonscriptions situées à Québec, Saint-Jérôme, Roberval et Montréal.

Elles visent à dénoncer la CAQ et le PLQ, deux partis, selon elle, interchangeables. « On ne compte plus les candidats qui sont passés de la CAQ aux libéraux et inversement. Quel changement promettons-nous ? Cette campagne ne dit pas pour qui voter, mais bien pour qui ne pas voter », explique la coalition de syndicats.

Projet d’usine sur le golf d'Anjou

Solargise adopte une stratégie verte

L’entreprise britannique Solargise voit d’un bon œil la possibilité que le site convoité pour son implantation dans l’est de Montréal soit traversé du nord au sud par un corridor vert, comme le souhaite le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CREM).

Le président de Solargise, Rajdeep Basu, a confirmé hier à La Presse qu’il était ouvert à étudier des scénarios pour partager l’espace, permettant ainsi le maintien du parc-nature du Bois-d’Anjou et le développement d’une bande naturelle. Ainsi, l’entreprise participerait au projet visant à relier la rivière des Prairies et le fleuve Saint-Laurent dans le cadre de ce que le CREM appelle son projet de trame verte.

Selon M. Basu, il s’agirait ainsi d’assurer la jouissance publique d’espaces verts de 11 hectares, soit l’équivalent du parc Laurier dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. L’idée a été présentée hier aux représentants du CREM.

« Cette rencontre nous a permis de mieux comprendre leurs besoins et ils ont compris beaucoup mieux notre projet. »

— André Bouthillier, de la firme National, qui accompagne Solargise dans ses démarches pour s’implanter à Montréal

Il est toutefois hors de question d’envisager un autre site que celui du terrain du club de golf Métropolitain Anjou à cause des conditions nécessaires pour la mise en place de l’usine, ont insisté MM. Basu et Bouthillier.

De son côté, la directrice générale du CREM, Coralie Deny, n’était pas disponible pour commenter cette proposition. 

Le déploiement de cette stratégie verte de la part de Solargise fait suite à la décision de la Ville de Montréal d’agrandir l’actuel parc-nature du Bois-d’Anjou, annoncée le mois dernier. Cet agrandissement grugerait éventuellement près de la moitié de la superficie du club de golf Métropolitain dont a besoin Solargise.

Au même moment, le CREM publie dans La Presse une lettre d’opinion réagissant à une certaine mobilisation favorable au projet de Solargise dans l’Est. Les signataires disent croire que le projet de Solargise et celui de l’agrandissement du parc peuvent cohabiter dans l’est de Montréal, mais pas sur le même site.

Conciliation

Plutôt que de s’opposer au projet et de risquer de susciter une controverse, Solargise a choisi de miser sur la conciliation. Selon M. Basu, les intérêts et les préoccupations des uns et des autres ne sont pas incompatibles puisque le campus industriel prévu serait voué à l’énergie verte.

Le projet de Solargise comprend une usine de panneaux solaires et des laboratoires de recherche et développement pour améliorer la technologie brevetée de M. Basu. Des investissements de 2,3 milliards sont prévus à travers deux phases de développement. À terme, 1000 emplois sont évoqués.

Jusqu’à maintenant, Rajdeep Basu n’a pas encore eu l’occasion de rencontrer la mairesse de Montréal, Valérie Plante, pour lui exposer le détail de son projet. Mme Plante sera de retour de vacances d’ici deux semaines.

Quant à la volonté du CREM de conserver le boisé au cœur du parc régional, on souligne qu’il est un poumon vert important pour l’Est. On y recense 180 espèces végétales, des cerfs de Virginie et diverses espèces de petits animaux.

Complexe aquatique à Laval

L’opposition demande une révision complète du projet

L’opposition officielle à l’hôtel de ville de Laval réclame de l’administration du maire Marc Demers la révision complète du projet du complexe aquatique, qui « s’en va tout droit vers un gouffre financier ».

Selon le chef du Parti Laval, Michel Trottier, il ne suffit pas d’envisager l’annulation de l’appel d’offres public pour la construction, compte tenu de l’écart important entre l’estimation municipale et les soumissions reçues. « Il faut revoir les plans, donc le projet au complet, car on est tombés dans l’excès », croit-il.

Les soumissions déposées auprès de la Ville de Laval pour la construction du bâtiment, qui devait commencer cet été, laissent entrevoir une augmentation importante des coûts par rapport à ce qui était estimé. Ainsi, la plus basse proposition venant de Magil Construction s’élève à 82 millions, soit 35 % de plus que les 61 millions prévus par Laval.

Selon M. Trottier, la situation est encore plus problématique si l’on tient compte des investissements déjà effectués pour ce projet, soit les contrats d’architecture, d’ingénierie, d’excavation et de fondations. Les coûts totaux pourraient donc atteindre 91 millions, soit une hausse de près de 50 % du prix initial de 61 millions.

D’autres coûts sont à venir, dont ceux du mobilier et des équipements propres à un complexe aquatique, ainsi que les frais d’administration des installations. S’ajoute au problème le fait que le financement du projet est entièrement entre les mains de Laval et que les gouvernements n’ont pas été sollicités avant le démarrage, déplore Michel Trottier.

« Il n’y a pas encore eu de pelletée de terre et on s’en va tout droit vers un gouffre financier. Ils ont besoin de refaire leurs devoirs », estime-t-il.

« Comment se fait-il que l’on a déjà fait des fondations avant même d’avoir donné un contrat de construction ? »

Consultation publique

Recommencer à zéro implique notamment de mener une consultation publique sur les besoins des citoyens, affirme M. Trottier, qui n’a jamais été un partisan d’un grand complexe au centre-ville. Laval est la municipalité québécoise disposant du moins de piscines intérieures par ratio de 100 000 habitants, rappelle-t-il.

Il est prévu que le complexe aquatique compte trois bassins (natation, plongée, bain libre) et des gradins pouvant accueillir jusqu’à 1200 personnes. La Ville a indiqué mardi que les propositions reçues à la suite de l’appel d’offres étaient toujours analysées. Le comité exécutif doit se prononcer sur le dossier au cours des prochaines semaines.

Le complexe aquatique doit accueillir la finale des Jeux du Québec de 2020. S’il n’est pas prêt à ce moment-là, Laval a déjà soumis un plan B à Sports Québec lors de la présentation de sa candidature ; les compétitions de natation pourraient se tenir au Collège Laval. « Le dossier du complexe aquatique ne remet pas en question la tenue des Jeux du Québec à Laval », a indiqué la directrice des communications de l’organisme, Michèle Demers.

Bannière sur la tour du Stade olympique

Sept militants de Greenpeace seront accusés de méfait

Sept militants de Greenpeace Canada ont été arrêtés hier après le déploiement d'une bannière géante sur la tour du Stade olympique de Montréal pour protester contre l’implication du gouvernement du Canada dans le projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, dans l’ouest du pays. Selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les quatre femmes et trois hommes, âgés de 26 à 40 ans, ont été relâchés peu avant midi sous promesse de comparaître. L’agente Caroline Chevrefils précise que des accusations de méfait de plus de 5000 $ et de complot seront déposées contre les militants, qui devront respecter certaines conditions d’ici leur apparition devant le tribunal. Vers 6 h hier matin, au moins trois militants munis de câbles et de harnais ont été vus sur la structure, qui porte le nom de tour de Montréal et qui, avec son angle d’inclinaison de 45 degrés, est la plus haute tour inclinée au monde. Moins d’une heure plus tard, le SPVM a érigé un périmètre de sécurité autour de la base de la tour haute de 165 mètres. Les employés qui y travaillent et les touristes n’y avaient pas accès. — La Presse canadienne

Sherbrooke

Deux arrestations à la suite de la mort d’un jeune homme

Deux suspects ont été arrêtés à Sherbrooke, hier matin, relativement à la mort d’un jeune homme, qui est survenue quelques heures plus tôt. Ce dernier a été victime d’une altercation qui a éclaté mercredi en fin de soirée dans un appartement du centre-ville. La porte-parole de la Sûreté du Québec, Aurélie Guindon, a confirmé qu’un homme de 19 ans et un autre homme de 49 ans avaient été arrêtés, hier en matinée, dans un quartier situé à proximité du lieu de l’incident. Un appel avait été fait mercredi vers 23 h 30 au Service de police de la Ville de Sherbrooke à propos d’une altercation physique. Sur place, les policiers ont constaté qu’un homme âgé d’une vingtaine d’années avait été blessé gravement. La victime a finalement succombé à ses blessures. La Sûreté du Québec a été appelée en renfort pour résoudre ce meurtre. Les démarches du corps policier ont permis de retrouver les suspects.

— La Presse canadienne

Trois-Rivières

Un fuyard fauche la vie d’un homme de 63 ans

Un homme de 63 ans a perdu la vie hier midi, après un accident survenu à la suite d’un délit de fuite, à Trois-Rivières. Une poursuite policière a débuté vers 11 h 45, alors qu’un policier de la Sécurité publique effectuait une opération de surveillance du port de la ceinture de sécurité. Selon les premières constatations, un véhicule dont la plaque d’immatriculation était expirée a été détecté. Le conducteur du véhicule aurait pris la fuite, puis percuté une voiture, tuant son chauffeur. L’impact latéral a été d’une telle violence que le véhicule de la victime a heurté un autre véhicule qui arrivait en sens inverse. Étant donné que la collision s'est produite lors d'une intervention de la Sécurité publique, le dossier a été transmis au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI). Il n’a pas été possible de savoir, hier après-midi, si le fuyard avait été mis en état d’arrestation et s’il allait être accusé ou non. Le BEI demande à quiconque aurait été témoin de l’événement de communiquer avec lui par l'entremise de son site web (bei.gouv.qc.ca) — Le Nouvelliste

montérégie

Les corps des pêcheurs disparus à Melocheville retrouvés

Les corps des deux pêcheurs disparus lundi soir ont été retrouvés dans le Saint-Laurent, dans le secteur de Melocheville, en Montérégie. Les plongeurs de la Sûreté du Québec ont découvert le corps d’Olivier Thibert, 30 ans, mercredi midi. Le corps de son collègue de travail et ami Mathieu Dickner, 37 ans, a été retrouvé hier matin. C’est un pêcheur qui a fait l’appel ayant permis de retrouver le corps de Mathieu Dickner. Ce dernier se trouvait près de la marina de Melocheville. Les deux amis manquaient à l’appel depuis plus de deux jours. Ils étaient partis pêcher lundi après-midi. Des plongeurs de la Sûreté du Québec étaient sur les lieux depuis mardi après-midi afin de passer au peigne fin le secteur de Melocheville, près du barrage de Pointe-des-Cascades. Selon des proches, les deux hommes avaient l’habitude d’aller pêcher dans ce secteur. Une expertise sera menée dans les prochains jours afin de déterminer la cause précise de cet accident de pêche. — Thomas Dufour, La Presse

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