Piste cyclable ou course à obstacles ?
Samedi après-midi, en roulant sur la piste cyclable du boulevard Gouin, entre le pont de la 25 et le pont Viau, je me suis demandé s’il y avait une réglementation pour les cyclistes, ou plutôt pour tout ce qui roule sur la piste cyclable.
Parce que oui, il y a des poussettes poussées par des parents pas pressés, des tricycles qui louvoient d’une voie à l’autre de la piste, des fauteuils roulants électriques qui chevauchent la ligne du centre, des marcheurs avec des écouteurs dans les oreilles, des marcheurs qui circulent à trois de large alors qu’un sentier pédestre est aménagé à quelques pas de la voie cyclable, des vélos qui ne s’arrêtent pas aux feux rouges ni aux arrêts et qui manquent de nous rentrer dedans quand on a le malheur de ralentir, des patineurs à roues alignées à l’équilibre douteux !
Bref, je n’ose pas imaginer la circulation les jours de semaine sur les pistes où les gens vont travailler ! Je suggère donc de mettre des affiches indiquant « Danger ! Vous empruntez une piste cyclable à vos risques et périls. »
– Joanne Deschênes, Montréal
La peur m'habite
Je suis septuagénaire et je profitais de mon abonnement à BIXI pour rouler à 15 km/h sur la piste cyclable de la rue Berri. Un cycliste roulant à grande vitesse m’a heurté. J’ai été transporté en ambulance, j’ai passé une nuit à l’hôpital et maintenant, la peur m’habite. Je ne fais plus de vélo à Montréal sur ces voies achalandées et où l’on roule comme si on était seul.
– André Courteau
Un problème universel ?
J’ai roulé à vélo plusieurs fois lors de mon récent séjour à Barcelone, principalement sur leur système de « Bicing » (équivalent de BIXI). Les automobilistes sont très respectueux des cyclistes là-bas, mais gare aux autres cyclistes ! Surtout aux heures de pointe, ils sont assez téméraires. Donc, cela semble être un problème universel. Ça prend du temps avant de changer des habitudes urbaines et de pouvoir cohabiter les uns avec les autres.
– Linda Mastrovito
Rétablir l'ordre
Il est temps d’admettre que les cyclistes roulent de façon dangereuse autant que les automobilistes et ils sont plus à risque parce qu’ils n’ont aucune protection.
Ils prennent des risques et, lorsqu’il y a un accident entre deux cyclistes ou avec une voiture, c’est facile pour eux de blâmer les autres.
Il devrait y avoir une école de conduite pour cyclistes leur enseignant les règlements de la route.
Le problème est qu’on fait tellement la promotion du vélo au détriment de l’auto que les cyclistes se croient au-dessus des lois.
Il faut rétablir l’ordre sur la route et dans nos rues afin que piétons, cyclistes et conducteurs vivent en harmonie, mais je rêve probablement en couleur.
– Monique Allard
Je préfère la route
Je suis cycliste depuis 50 ans et j’évite les pistes cyclables ! Je vais plus vite que la moyenne de 20 km/h, et selon les règles, je dois ralentir. Si je suis sur une piste cyclable, j’obéis aux règlements. Je préfère la route, car les automobilistes sont plus conscients des cyclistes que jamais.
Rien n’est parfait, mais il faut faire confiance.
– Pierre Pouliot
Aussi stressés que des automobilistes
Les cyclistes montréalais reproduisent les comportements stressés du temps où ils étaient automobilistes. Lorsque je suis en visite à Montréal, je n’en reviens pas du sans-gêne des cyclistes qui traversent les intersections, même si la flèche indique que les voitures peuvent tourner. Et ils dépassent au beau milieu de la rue. Je serais bien d’accord que des contraventions soient données aux cyclistes délinquants. Et je suis cycliste moi-même…
– Denis Lagacé
Maintenant, je marche
Il y a belle lurette que je ne circule plus à vélo sur les bandes et les pistes prévues à cet effet, sauf très tôt le matin. Je n’avais plus de plaisir à risquer un accrochage avec un cycliste plus rapide et téméraire que moi. Je suis plutôt du genre à rouler pour le plaisir. C’est dommage. Je préfère de loin marcher, maintenant. Encore là… il m'arrive encore parfois de me faire frôler par des cyclistes qui devraient s’équiper et utiliser une clochette pour signaler leur arrivée. J’imagine que la clochette n’est pas cool.
– Jeanne-Mance Blais, Sherbrooke
Un piéton inquiet
Je suis un piéton qui craint les cyclistes, surtout sur ces pistes cyclables. J’ai eu plus souvent à éviter un cycliste téméraire qu’une voiture aux intersections. Mes grandes frousses sont maintenant d’être renversé par un cycliste. Ces derniers brûlent souvent les feux rouges ou intègrent les traverses des piétons pour franchir une grande intersection. À quand une vraie patrouille policière à vélo ?
– Richard Léveillé, Montréal