SOCCER MLS

L’Impact saura-t-il profiter d’un vent favorable ?

L’Impact de Montréal (5-11-0) affronte ce soir pour la deuxième fois en deux matchs l’Orlando City SC (6-8-1). Il y a un peu plus d’une semaine, l’Impact avait signé contre les Lions sa cinquième victoire de la saison, une deuxième victoire à ses trois dernières sorties.

Le duel de ce soir s’annonce d’autant plus intéressant qu’il permettra de voir si le navire bleu-blanc-noir a réellement mis le cap sur les séries éliminatoires ou si cette courte période de succès n’était en fait qu’un écran de fumée dissimulant un groupe qui n’est pas outillé pour remonter le courant.

Si l’Impact a certes l’habitude des voyages difficiles cette saison, l’équipe peut malgré tout s’attendre à avoir le vent dans les voiles ce soir, en Floride.

D’abord, l’Orlando City SC se trouve en eaux troubles depuis quelques semaines, elle qui a connu la défaite à ses six derniers affrontements en MLS. La défaite de 3-0 subie contre l’Impact le 13 juin dernier aura d’ailleurs asséné un coup dur aux Lions, qui ont alors ressenti le besoin de congédier leur entraîneur-chef, Jason Kreis, jugé incapable de redresser la barre du bateau floridien en seconde moitié de saison. La direction d’Orlando n’a toujours pas annoncé qui prendra sa place au gouvernail, mais l’intérim est assuré par Bobby Murphy, bras droit de Kreis depuis 2016.

L’Impact pourrait donc profiter de la situation d’un onze floridien en période de transition et, surtout, en quête de nouveaux repères.

Pour Evan Bush, cette situation précaire ne signifie pas qu’il faille tenir les Lions pour domptés. 

« Les Lions vont présenter un visage différent avec une nouvelle formation, un nouvel entraîneur et un nouveau style. Nous devons donc être prêts à tout. À certains égards, c’est peut-être même une bonne chose pour nous. »

— Evan Bush, gardien de but de l’Impact

« On ne peut pas aborder ce match en pensant que ça va nous sourire comme la semaine dernière. Ils sont dans une mauvaise passe, mais ils ont les joueurs qu’il faut pour s’en sortir », a ajouté le portier montréalais avant l’entraînement matinal de jeudi.

Autre situation dont pourrait tirer avantage le Bleu-blanc-noir : Orlando a disputé un match de U.S. Open Cup mercredi soir face à D.C. United, tandis que les joueurs de l’Impact ont pu bénéficier de 10 jours de repos pendant la pause internationale.

D’ailleurs, voyez cela comme un boni ou un manque de profondeur, l’Impact n’est pas touché par les appels internationaux. Orlando est, pour sa part, privé de son meilleur pointeur, Yoshimar Yotún, qui défend actuellement les couleurs du Pérou en Russie.

Éviter le naufrage

Si, à première vue, beaucoup de facteurs laissent croire que l’Impact part favori pour cet autre proverbial « match de six points », sa fiche à l’étranger laisse néanmoins planer quelques doutes.

L’Impact est en effet l’équipe qui a essuyé le plus de défaites à l’étranger cette saison avec huit revers. Et, ce qui n’est pas plus rassurant, l’Impact n’a inscrit que six maigres buts en neuf matchs à l’étranger, affichant un différentiel peu reluisant de - 15 lorsque l’équipe ne joue pas devant ses partisans.

Quand on lui demande par où passe le salut de l’équipe en attaque, Rémi Garde répond sans hésiter : l’efficacité. « Si on regarde le match à Dallas, c’était plutôt de la malchance parce qu’on a touché deux fois les poteaux. Si on regarde le match d’avant au Minnesota, où je pense qu’on avait fait un bon match, c’était un peu plus de maladresse.

« Ce que j’aimerais qu’ils changent, c’est qu’ils soient plus efficaces. On a eu beaucoup de situations de jeu où l’on aurait pu marquer, mais pour plusieurs raisons, on ne l’a pas fait », a déclaré l’entraîneur-chef de l’Impact jeudi en conférence de presse.

Enfin, autre facteur qui pourrait nuire à l’Impact : Dame Nature ne prévoit pas un temps très clément, avec un mercure qui frôlera les 40 °C à Orlando. On retiendra du match contre Dallas il y a quelques semaines que les hommes de Rémi Garde avaient paru gênés par la chaleur accablante de la région texane.

Malgré des conditions difficiles à l’étranger, les joueurs de l’Impact semblent déterminés à accrocher une victoire en Floride ce week-end pour ainsi revenir à un petit point de la sixième et dernière place donnant accès aux séries d’après-saison. « C’est sûr que c’est une motivation supplémentaire, surtout qu’on a deux matchs à domicile par la suite. C’est bon pour nous, pour la confiance. On va là-bas pour gagner, revenir pour les deux matchs à la maison et rentrer dans les séries », a proclamé le joueur par excellence de la semaine en MLS, Ignacio Piatti.

Finalement, Evan Bush tenait à rappeler à quel point la ligue est paritaire et qu’il ne fallait pas s’avouer vaincu trop rapidement : « C’est ça, la MLS ! C’est comme ça chaque année. Par le passé, il nous est arrivé d’en profiter comme d’en souffrir. C’est la responsabilité des vétérans de l’équipe comme moi de continuer à communiquer le message aux autres gars pour qu’ils comprennent que ce n’est jamais fini. »

Prochain match : Impact de Montréal c. Orlando City SC, ce soir, 19 h 30, au Orlando City Stadium

Soccer  L’Impact

Donadel placé au ballottage

Afin de libérer une place internationale dans la formation pour le défenseur Victor Cabrera, qui pourrait être disponible après avoir raté quelques semaines en raison d’une blessure à un mollet, l’Impact a annoncé hier, en fin d’après-midi, que le nom du milieu de terrain italien Marco Donadel avait été soumis au ballottage. « Cette décision a été prise afin de nous permettre d’avoir de la flexibilité dans l’effectif à l’aube de la fenêtre des transferts estivale », a déclaré le directeur technique Adam Braz, dans un communiqué. Âgé de 35 ans, Donadel a disputé 67 matchs et 5035 minutes de jeu – dont 61 départs – en 4 saisons avec l’Impact, récoltant 3 buts et 10 passes décisives en MLS. Cette saison, il n’avait disputé que deux matchs, dont une titularisation.

— La Presse canadienne

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