Est-ce un kiwi ? Non, c’est un nergi !

C’est quoi ?

Le nergi est un petit fruit vert, dont la peau comestible (elle n’est pas poilue comme celle d’un kiwi) est parfois tachetée de noir. Il est offert jusqu’à la mi-novembre. Pas très juteux, le nergi ne coule pas et ne tache pas quand on le mange. Pratique, si on veut le manger au bureau ou en faisant ses devoirs. Gros hic : son prix, entre 4 $ et 5 $ pour 170 g. En France, ses ventes ont néanmoins progressé de 1 à 3 millions de barquettes par an de 2015 à 2016, selon le blogzine du magazine France Snacking.

Il vient d’où ?

Ce petit fruit est issu de sélections naturelles de plantes de la famille Actinidia arguta, réalisées par l’institut néo-zélandais Plant and Food Research. Contrairement à d’autres variétés de mini-kiwis, le nergi a une meilleure tenue et se conserve plus longtemps, selon la société française Sofruileg, qui le commercialise sous cette marque. Fait étonnant, sa plante prend la forme d’une liane qui peut monter à 6 m de hauteur et produire entre 10 et 50 kg de fruits. Le nergi est cultivé et récolté à la main en France, en Italie et au Portugal. Au Québec, on trouve aussi quelques producteurs de mini-kiwis ou kiwis rustiques, dont les A. arguta et les A. kolomikta.

C’est bon ?

Le nergi est doux, sucré, légèrement acidulé. C’est un fruit coloré, si bien qu’on ne s’étonnera pas qu’il soit également bon pour la santé. Une portion de 100 g de nergi ne contient que 52 calories, en plus d’être une bonne source de fibres (3,6 g par 100 g) et de vitamine C. Son (beau !) profil nutritif ressemble à celui du kiwi.

L’avis de la nutritionniste

« Le nergi est intéressant pour la santé puisque, tout comme une panoplie de fruits, il contient des fibres et une multitude de vitamines et minéraux, indique Marjolaine Cadieux, nutritionniste et blogueuse pour lespiedsdanslesplats.ca. Il n’est cependant pas le seul à avoir ces composantes et bien que certaines puissent être en plus grandes proportions, c’est une multitude d’aliments frais et peu transformés qui sont gages de santé, et non un fruit seul. »

Y a-t-il des fruits du Québec qui auraient les mêmes bienfaits ? Oui, évidemment. « On peut penser, par exemple, aux bleuets, aux canneberges, aux cerises de terre, au cantaloup, aux framboises et à l’incontournable de l’automne : la pomme », répond Mme Cadieux.