Éducation

Feu vert à l’ITHQ pour offrir « son » diplôme universitaire

Les députés québécois ouvrent la porte à la modernisation de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Hier, en adoptant la loi 150, incluant plusieurs pièces législatives, ils lui ont donné le feu vert pour « délivrer de façon autonome des diplômes universitaires ».

« C’est un cadeau fantastique pour notre 50e anniversaire », lance sa directrice générale, Liza Frulla, visiblement heureuse du dénouement.

Il faut dire que la mise en place de ce projet a demandé beaucoup d’efforts. Déjà, en 2007, l’idée de moderniser la loi avait fait surface.

Depuis son arrivée comme administratrice en 2011 et à la direction en 2015, Mme Frulla a vu passer sept ministres de l’Éducation. Sans compter les six présidents du Conseil du trésor.

« Il y a eu des démissions, des mutations et des changements de gouvernement, explique-t-elle. J’ai été exaspérée et pas toujours contente. Mais, avec du recul, c’est une bonne chose, car cela a obligé notre équipe à pousser le dossier à fond et à le voir sous toutes ses facettes. »

Elle souligne que l’apport des ministres Hélène David, Pierre Moreau et Carlos Leitão a été déterminant. « Jusqu’à la fin, nous avons aussi eu de l’aide des partis de l’opposition, précise-t-elle. Les députés ont voté à l’unanimité. »

Une exception dans le système

Installé à Montréal, l’ITHQ est le seul établissement d’enseignement au pays spécialisé en tourisme, en hôtellerie et en gastronomie.

Il se classe parmi les 15 meilleures écoles de gestion hôtelière du monde. On y offre des formations professionnelles, collégiales et universitaires.

« C’est un organisme unique, une exception dans le système, dit Mme Frulla. On enseigne aux trois niveaux, on fait de la recherche, on a un hôtel et des restaurants sur place, on est un centre d’expertise du côté commercial, on collabore avec d’autres lieux d’enseignement partout au Québec. »

L’ITHQ a élaboré de « façon autonome » un programme universitaire de 90 crédits en haute gestion hôtelière internationale. Elle le donne depuis huit ans.

Toutefois, son statut ne l’autorisait pas à décerner le diplôme. Il était délivré par une université.

« Désormais, la loi nous permet de décerner notre bac dans nos sphères de compétence », dit Liza Frulla.

Avant que le programme ne soit approuvé, il reste une étape à franchir. Il doit être certifié par les hautes instances universitaires, ajoute-t-elle.

Fonction publique

L’ITHQ ne devient pas une université. Il reste un organisme gouvernemental avec un statut qui ressemble, par exemple, à celui de la Grande Bibliothèque ou de Télé-Québec.

La loi, votée hier, lui permet notamment de ne plus être soumis à tous les tenants et aboutissants de la Loi sur la fonction publique.

L’Institut aura la liberté de négocier les conventions collectives et d’embaucher du personnel.

Considéré comme une instance de recherche, l’organisme aura aussi accès à du financement gouvernemental pour des projets de type universitaire.

« On est le fer de lance qui travaille avec tout le monde, autant en région qu’à l’international, dit Liza Frulla. C’est d’autant plus important qu’il faut lutter contre la pénurie de main-d’œuvre dans l’hôtellerie, le tourisme et la restauration. »

Procès de Tony Accurso

La preuve close après un contre-interrogatoire serré

Tony Accurso n’aurait jamais mis en péril son « empire » pour des contrats truqués à Laval représentant à peine 2 ou 3 % de son chiffre d’affaires. « Ça n’a pas de bon sens ! Si je l’avais su, c’est sûr que je l’aurais arrêté ! », a martelé Tony Accurso hier pendant son contre-interrogatoire, qui a donné droit à des échanges musclés avec le procureur de la Couronne.

« Si mes présidents m’avaient expliqué clairement qu’il y avait un système de collusion à Laval, soit en 1997 ou en 2002, j’aurais immédiatement arrêté ça ; 97 %, c’est pas mal plus important. Et ce 3 % m’a fait perdre 100 % ! », a-t-il insisté à trois reprises pour démontrer au jury l’incohérence de sa participation à un système de collusion à Laval en pleine conquête du monde.

Malgré les « énormes » enjeux pour son empire milliardaire, Tony Accurso n’a pas questionné davantage son vieil ami Claude Asselin, devenu directeur général de la Ville de Laval, lorsqu’il lui a mentionné un « système de collusion », en 1997 et en 2002. Les réponses négatives de ses bras droits, son cousin Joe Molluso et Frank Minicucci, présidents de Construction Louisbourg et Simard-Beaudry, lui ont alors suffi. Claude Asselin a d’ailleurs plaidé coupable dans cette affaire.

Même si les contrats publics à Laval ne représentaient qu’une fraction des affaires brassées par ses entreprises, Tony Accurso rencontrait régulièrement le maire de Laval à l’époque, Gilles Vaillancourt. Le « sénateur de Laval » le faisait parfois patienter longuement avant leur rencontre.

« Je trouvais qu’il manquait de respect envers moi. C’est le maire, c’est le maire inconditionnel de Laval. Tout passe par lui, c’est connu. Tu dois passer par lui pour n’importe quelle raison. Je passais par lui pour des projets spécifiques. »

— Tony Accurso

Le ton monte

Les esprits se sont échauffés à quelques occasions hier. Me Richard Rougeau a insisté auprès de l’accusé pour savoir s’il avait poursuivi Frank Minicucci, le président de son entreprise Simard-Beaudry. « Non ! », a rétorqué l’accusé, irrité.

« C’est pas compliqué », a soufflé Me Rougeau. Une réplique qui a fait bondir le juge Brunton. « Écoutez, Me Rougeau, vous n’avez pas à faire ce genre de petit commentaire. Vous ne devriez pas manifester ça dans la salle d’audience ! »

Tony Accurso a expliqué avoir été « très déçu » des crimes commis par son cousin Joe Molluso, mais qu’il était hors de question de poursuivre un « frère ». D’ailleurs, il aurait « facilement » pu lui demander de témoigner pour sa défense, mais il ne l’a pas fait pour lui éviter la « honte et le déshonneur ». « D’ailleurs, Maître [Rougeau], vous auriez pu lui demander [de témoigner] ? », a lâché l’accusé. Un commentaire qui n’a pas plu au juge Brunton, qui a immédiatement rabroué le témoin.

Même s’il a plaidé coupable dans cette affaire, Joe Molluso travaille toujours comme « conseiller » au sein des entreprises des enfants de Tony Accurso, puisque ce dernier n’a pas eu le « cœur de le mettre dehors ». Néanmoins, il n’a pas jugé nécessaire de mettre en garde ses enfants à l’embauche de Joe Molluso. « Non, non, non, ils ont un jugement ! », s’est indigné l’accusé.

Les plaidoiries de la défense commencent demain, suivies de la Couronne vendredi. Le jury devrait amorcer ses délibérations dès mardi.

Denis Gallant prendra la tête de l’Autorité des marchés publics

QUÉBEC — Me Denis Gallant, responsable du Bureau de l’inspecteur général (BIG) de la Ville de Montréal depuis 2014, deviendra cette semaine le premier président de l’Autorité des marchés publics, un organisme dont la création était l’une des principales recommandations de la commission Charbonneau.

Cette nomination, que La Presse a fait confirmer, doit être entérinée par un vote aux deux tiers des voix à l’Assemblée nationale, demain ou jeudi. M. Gallant, avant de passer à la Ville de Montréal, était procureur en chef à la commission Charbonneau. Il n’a jamais nié la rumeur voulant qu’il envisage de passer à la tête du Service de police de la Ville de Montréal quand, en novembre, le mandat intérimaire de Martin Prud’homme, patron de la Sûreté du Québec, sera terminé.

Depuis 2014, Me Gallant était le premier inspecteur du BIG a Montréal, un mandat de cinq ans non renouvelable. Il avait prévenu l’administration Plante qu’il ne terminerait pas son mandat ; il pensait partir en septembre avant que l’ouverture n’apparaisse à l’Autorité des marchés publics, il y a un peu plus d’un mois.

Six employés de l’UPAC

L’Autorité des marchés publics a été créée par une loi adoptée en décembre dernier, le projet de loi 108 déposé par Pierre Moreau en 2016, mais réactivé plus récemment par Robert Poëti, ministre responsable de l’Intégrité des marchés publics.

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Nombre d’employés que comptera l’organisme – une soixantaine de postes seront récupérés de l’Autorité des marchés financiers. Six employés proviendront de l’Unité permanente anticorruption (UPAC). 

À ce sujet, Annie Trudel a marqué sa déception dans un tweet hier. « Considérant que le projet de loi prévoit que 6 employés de L’UPAC seront transférés à l’AMP, on ne peut pas dire qu’on repart à neuf… » Mme Trudel avait, dans le passé, soumis sa candidature à Me Gallant pour un poste au BIG, une proposition écartée du revers de la main puisqu’elle n’a aucun diplôme universitaire.

Comme président, à 57 ans, Me Gallant aura un mandat de sept ans, non renouvelable.

L’Autorité des marchés publics a le mandat de veiller à l’intégrité de l’attribution des contrats publics au gouvernement du Québec, dans ses réseaux. Elle a aussi le mandat de surveiller l’adjudication des mandats par les municipalités – hormis Montréal, qui a déjà son propre mécanisme de surveillance.

En outre, l’Autorité récupérera d’ici à six mois le système d’accréditation des entreprises actuellement à l’Autorité des marchés financiers.

Filature mortelle en 2014

Des témoins croyaient à « une course » ou à de la « rage au volant »

Juste avant la collision qui a tué le petit Nicholas Thorne-Belance en février 2014, trois voitures banalisées de la Sûreté du Québec (SQ) roulaient tellement vite dans les rues de Longueuil que deux automobilistes ont « sursauté » en se faisant dépasser.

« Ça avait l’air de trois personnes qui étaient dans une rage au volant », a affirmé Mélanie Ménard, une mère de famille des environs, hier, au deuxième jour du procès du policier Patrick Ouellet pour conduite dangereuse ayant causé la mort. « Pour moi, c’était une course », a confirmé Patrick Gagné, un autre résidant du coin.

Les policiers tentaient de rattraper le suspect d’une enquête de l’UPAC. M. Ouellet était au volant de l’une des voitures et a heurté celle qui était conduite par le père de Nicholas Thorne-Belance. L’enfant n’a pas survécu à ses blessures.

Mme Ménard et M. Gagné ont indiqué que les voitures banalisées se faufilaient à haute vitesse dans la circulation et qu’au moins deux d’entre elles ont coupé un groupe de voitures pour tourner à gauche au feu rouge à partir d’une voie centrale.

« C’est beaucoup de chances à prendre, je trouve », a commenté Mme Ménard. « Je trouve ça irresponsable, très tête brûlée », a ajouté M. Gagné, se remémorant ses impressions de l’époque.

Patrick Ouellet est jugé au palais de justice de Longueuil pour conduite dangereuse ayant causé la mort. Lundi, le juge Éric Simard avait eu la confirmation que le policier roulait à 134 km/h dans une zone de 50 km/h juste avant l’impact.

Mardi matin, le patron de l’agent Ouellet pour la journée fatidique du 13 février 2014 est venu confirmer que le suspect que son équipe tentait de rejoindre roulait normalement.

Denis Guérette, maintenant retraité de la SQ, a confirmé que le suspect ne faisait pas d’excès de vitesse, n’effectuait pas de techniques de contre-filature et n’avait pas une conduite hors norme pendant que ses collègues tentaient de le rattraper. « Si ça avait été hors norme, ça aurait été spécifié » sur les radios des policiers, a-t-il affirmé hier matin.

Lui-même avait réussi à « prendre en charge » la voiture du suspect et la talonnait. Mais il a affirmé qu’il avait rapidement besoin de renforts afin de pouvoir appliquer des techniques de rotation qui empêche une personne filée de se rendre compte qu’elle est suivie.

Le fait de perdre la trace du suspect n’aurait pas compromis l’enquête, mais aurait entraîné la perte d’informations, a évalué M. Guérette. Il ne s’agissait pas d’une urgence, à son avis.

Le procès se continue aujourd’hui.

Enquête de l’UPAC

La Presse avait révélé dans la foulée du drame que l’accusé participait à la filature d’un ancien directeur du Parti libéral du Québec, Robert Parent, dans le cadre d’une importante enquête sur de la corruption impliquant des gens d’affaires et des acteurs du monde politique. Cette enquête était menée par l’Unité permanente anticorruption (UPAC). La Presse avait aussi révélé que M. Ouellet ne répondait pas à un appel d’urgence lors du drame.

— Avec la collaboration d’Hugo de Grandpré, La Presse

Parti conservateur du Canada

Scheer expulse Bernier de son cabinet fantôme

Désirant afficher la plus grande unité au sein de ses troupes sur la question de la gestion de l’offre, le chef du Parti conservateur Andrew Scheer a décidé de dépouiller son ancien rival de la course à la direction Maxime Bernier de toutes ses fonctions au sein du cabinet fantôme. Dans une déclaration diffusée hier soir, M. Scheer a indiqué qu’il avait décidé d’expulser Maxime Bernier du cabinet fantôme et de confier ses responsabilités de critique en matière d’innovation, de sciences et de développement économique au député albertain Matt Jeneroux de façon intérimaire. Tout indique que le chef n’a pas apprécié la décision de M. Bernier de mettre sur son site internet, en fin de semaine, le chapitre qu’il a rédigé sur la nécessité d’abolir la gestion de l’offre pour les produits laitiers, les œufs et la volaille et qui devait faire partie d’un livre à paraître à l’automne. Le député de Beauce a fait ce geste alors que le président des États-Unis Donald Trump se livrait à une charge à fond de train contre le Canada et le premier ministre Justin Trudeau, en grande partie à cause du refus d’Ottawa d’abolir la gestion de l’offre. La Presse n’a pu obtenir les commentaires de M. Bernier hier soir. — Joël-Denis Bellavance, La Presse

Justice

L’appel de quatre victimes de Bertrand Charest entendu par l’Assemblée nationale

Québec rendra ses subventions aux fédérations sportives conditionnelles à la mise en place et au respect de nouvelles règles de protection des athlètes, comme l’ont demandé quatre victimes de l’ex-entraîneur de ski Bertrand Charest. Tous les partis politiques à l’Assemblée nationale ont acquiescé hier aux revendications de ces quatre femmes, présentes dans les tribunes du Salon bleu. Les députés les ont ovationnées afin de saluer leur courage. Ils ont adopté à l’unanimité une motion demandant « de modifier d’ici 2020 les règles de reconnaissance des fédérations sportives, afin d’exiger l’adoption et le dépôt d’un plan d’action pour prévenir les agressions physiques, psychologiques, émotionnelles et sexuelles dans la pratique d’un sport au Québec ». Ce plan devra prévoir une formation obligatoire des entraîneurs et des bénévoles, un traitement indépendant des plaintes et une reddition de comptes quant à son application. Les élus veulent également que « le financement des fédérations soit conditionnel au respect des dispositions » du plan, toujours selon le libellé de la motion.

— Tommy Chouinard, La Presse

Sondage LCN/Léger

La CAQ creuse son avance

La Coalition avenir Québec (CAQ) creuse son avance dans les intentions de vote, selon un nouveau sondage LCN/Léger publié hier. À 115 jours des élections d’octobre, le parti de François Legault récolte 37 % des appuis, en hausse de deux points depuis mai dernier, ce qui le placerait à la tête d’un gouvernement majoritaire. Toujours selon le coup de sonde, réalisé auprès de 3234 Québécois, le Parti libéral gagne deux points, avec 28 %. Le Parti québécois poursuit sa descente avec 19 % des intentions de vote, tandis que Québec solidaire reste stable avec 9 %. La CAQ domine également dans neuf régions de la province. Des luttes corsées sont à prévoir dans l’est de Montréal, la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent et l’Outaouais, a fait savoir le président de la firme Léger, Jean-Marc Léger, sur Twitter. Les détails de ce dernier sondage seront publiés aujourd’hui. En mai, un sondage Léger–Le DevoirLe Journal de Montréal donnait 35 % des voix à la CAQ. François Legault avait indiqué ne rien tenir pour acquis et s’attendre « à ce que l’écart se resserre » d’ici au jour du scrutin.

— Fanny Lévesque, La Presse

legs de 15 millions

Le don de Guy Joron versé à l’UdeM

Un don testamentaire de 15 millions a été versé hier à l’Université de Montréal (UdeM) et à ses écoles affiliées de la part de l’ex-ministre Guy Joron, mort en décembre dernier à l’âge de 77 ans. Il s’agit de l’un des plus importants dons jamais reçus par l’établissement. Diplômé en science politique en 1964, ce grand philanthrope avait exprimé sa volonté de léguer sa fortune à l’UdeM, qu’il qualifiait lui-même de son « alma mater ». HEC Montréal et Polytechnique Montréal se partageront une somme de 3 millions, alors que l’UdeM recevra 12 millions. Le legs a été officialisé lors d’une cérémonie au campus de Laval, un lieu qui portera désormais le nom de pavillon Guy-Joron. Guy Joron est devenu le premier ministre délégué à l’Énergie de l’histoire du Québec en 1976, sous René Lévesque. — Fanny Lévesque, La Presse

Perquisition de l’UPAC à l’hôtel de ville de Saguenay

L’ex-maire Tremblay n’a « jamais été inquiété »

L’ex-maire de Saguenay Jean Tremblay n’a « jamais été inquiété » par des conséquences personnelles à la suite de la perquisition de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) à l’hôtel de ville en septembre 2016, mais il déplore que la réputation de Saguenay puisse être « ternie » par ce genre d’enquête. C’est ce qu’il a confié en entrevue téléphonique avec Le Quotidien lundi soir. Selon Radio-Canada, tout porte à croire que l’enquête de l’UPAC est terminée et qu’il n’y aura pas d’autre accusation. En juin 2016, l’ancien conseiller municipal Bernard Noël a été jugé par la Commission municipale du Québec pour avoir voyagé en France avec une subvention de Promotion Saguenay. L’UPAC n’a pas renouvelé ses mandats de perquisition et Promotion Saguenay a retiré le mandat à l’avocat qui la défendait, affirme Radio-Canada. Lors de la perquisition, l’agenda de M. Tremblay avait notamment été saisi. « L’UPAC a été très gentille avec moi, je n’ai jamais senti que j’étais sous enquête. Mais je n’ai pas aimé ce que certaines personnes ont fait circuler par la suite », a lancé l’ancien maire. — Le Quotidien

Crise politique à Laval

« Je n’ai pas manipulé quoi que ce soit », se défend Demers

Le chef du Mouvement lavallois et maire de Laval, Marc Demers, affirme ne pas avoir « manipulé » les résultats du vote en vue des élections au comité exécutif de son parti, il y a quelques semaines. Bien que 10 des 19 élus de son caucus, devenus dissidents, lui reprochent des gestes antidémocratiques dans une déclaration sous serment qui lui a été transmise mercredi dernier, M. Demers soutient qu’il n’en est rien. « Je n’ai pas manipulé quoi que ce soit et je ne répondrai à aucune question concernant les frustrations de l’un, de l’autre ou les nominations. Ça va faire l’objet de discussion en famille », a déclaré hier Marc Demers en marge d’un procès en diffamation intenté par un ancien conseiller municipal de son équipe, Pierre Anthian. Pour tenter de régler le problème et, surtout, reformer les rangs derrière lui, Marc Demers a proposé la tenue d’une réunion du caucus en présence d’un médiateur. Selon les informations recueillies, ce dernier n’est toujours pas choisi. « Je ne parlerai pas du processus de médiation en public. On va laisser libre cours à ce qui se fait présentement », a-t-il dit.

— Kathleen Lévesque, La Presse

Actualités

Tentative d’enlèvement sur un bébé à Longueuil

Un homme aurait tenté de kidnapper un bébé hier après-midi dans la rue Marmier à Longueuil. Le suspect, âgé environ de 35 ans, se serait approché soudainement d’une mère qui promenait son poupon dans une poussette et aurait essayé de s’en emparer. « Heureusement, le bébé était bien attaché », a relaté le Service de police de l’agglomération de Longueuil. La mère a réussi à repousser l’homme en lui donnant des coups de pied. Le suspect aurait ensuite pris la fuite dans la rue Dollard, en direction du boulevard Desaulniers. Le suspect aurait les cheveux foncés et une queue de cheval. Il porterait un short noir, un chandail rouge et une casquette de couleur noire. Si vous apercevez cet homme, communiquez avec le 9-1-1. Ces événements surviennent alors que quatre femmes affirment avoir été victimes d’une tentative d’enlèvement à Brossard, entre le 17 mai et le 5 juin. Il est cependant trop tôt pour faire un lien entre les deux affaires, a indiqué à La Presse la police locale. — Fanny Lévesque, La Presse

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