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La mort tragique d’un jeune homme de 19 ans met en lumière le problème de la prise en charge des troubles mentaux. Sa mère s’est confiée à Rima Elkouri, dans l’espoir de faire bouger les choses.

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Oli voulait revivre

C’est l’histoire d’Oli. Une histoire d’une tristesse infinie. L’histoire d’un jeune homme de 19 ans qui s’est donné la mort avec un fusil de chasse mal entreposé, après 22 mois à espérer une prise en charge adéquate en santé mentale.

Devant moi, sa mère, Marlène Gauthier, a les yeux rougis. Cela fait près de six ans que son Oli est mort par suicide. Cela fait près de six ans qu’elle le pleure tous les jours. « Une douleur comme ça ne s’estompe pas. »

Elle n’a pas particulièrement envie d’être là, devant une journaliste, à remuer sa peine en parlant du rapport du coroner sur la mort de son fils et des leçons à tirer de cette tragédie. Mais elle le fait dans l’espoir qu’aucun parent n’ait à vivre à ce qu’elle a vécu.

« J’espère seulement, par le partage de notre expérience, participer à l’amélioration de la situation des jeunes dans le système de santé mentale. »

— Marlène Gauthier

Marlène compte envoyer bientôt une lettre au gouvernement de François Legault et aux autorités du milieu de la santé pour leur rappeler l’urgence d’agir. Car de trop nombreuses recommandations qui pourraient améliorer le système de santé mentale ont été négligées au fil des ans. Et cette négligence tue et brise à jamais des vies.

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Oli, c’était Olivier, son fils unique. Un jeune homme attachant, intelligent, talentueux, apprécié de ses amis, qui rêvait d’aller en génie à l’université. À 18 ans, sa vie a basculé après une première consommation de marijuana à forte teneur en THC. Troubles anxieux, idées noires… Du jour au lendemain, l’impression de ne plus être le même. À son médecin de famille, il a dit : « Je veux redevenir comme avant. »

Les parents d’Olivier étaient séparés depuis plusieurs années. Les deux parents se sont engagés à protéger leur fils de lui-même.

Olivier savait que son père avait des fusils de chasse à la maison. Certains de ses plans suicidaires impliquaient l’utilisation d’armes à feu. Il savait où les trouver. Il en connaissait le code et le maniement. Il avait dit à ses parents et à ses médecins que ça lui faisait peur. Dès la première visite aux urgences, une psychiatre avait avisé le père de l’importance d’entreposer ses armes adéquatement pour assurer la sécurité de son fils. Il s’était engagé à le faire.

Marlène avait bon espoir que son Oli pourrait être bien soigné et redevenir comme avant. Elle n’a ménagé aucun effort pour s’assurer qu’il puisse obtenir l’aide qu’il réclamait. Elle a arrêté de travailler pour être pleinement disponible. Elle a frappé à plusieurs portes pour obtenir des services en santé mentale.

En 22 mois, Olivier s’est présenté plusieurs fois aux urgences et a vu au moins huit psychiatres dans trois hôpitaux différents, qui avaient des avis divergents.

Psychose déclenchée par le THC ? Dépression ? Troubles anxieux ? Trouble bipolaire ? Ça prend des antidépresseurs, disaient les uns. Surtout pas d’antidépresseurs, disaient les autres… Après un an et demi d’attente, Olivier a fini par être admis à la clinique spécialisée en anxiété de l’Institut Douglas. Marlène avait l’impression d’être prise dans la spirale de notre système à portes tournantes où rares sont ceux qui lisent les dossiers. « Un système complètement débile. »

Ce qui est certain, dit Marlène, c’est qu’Olivier voulait guérir. Il lui avait dit : « Quand je serai guéri, maman, je voudrais aider d’autres jeunes. »

Quelques semaines avant sa mort, le psychiatre aux urgences lui a demandé : « Si je te donne une pilule qui te fera mourir maintenant, sans douleur, la prendras-tu ? » Elle se rappelle qu’Olivier a répondu qu’il préférerait avoir une pilule pour revivre. Quelque chose qui apaiserait ses symptômes. « Je veux vivre. J’ai des projets. Je veux réaliser mes rêves. »

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La nuit du 11 décembre 2012, des policiers ont frappé à la porte de Marlène pour lui annoncer ce qu’elle redoutait le plus au monde : son fils avait été retrouvé sans vie.

La veille, Olivier était chez son père, Réjean Bergevin, à Laval. Il devait le conduire chez sa mère en soirée. Marlène avait avisé son ex-conjoint qu’elle était inquiète pour leur fils, qu’il était dépressif et qu’il ne fallait pas le laisser seul.

Le père a travaillé de la maison pour pouvoir être avec son fils. Vers 19 h 30, Olivier a dit à son père qu’il allait faire une promenade. Une heure et demie plus tard, lorsque Marlène a appelé pour savoir à quelle heure son fils allait arriver chez elle, le père lui a dit : « Il est sorti marcher. »

Inquiète, elle lui a demandé de partir à sa recherche. Ce qu’il a fait. En vain. Il a appelé le 9-1-1.

Le corps d’Olivier a été retrouvé dans un boisé. Avec l’arme de chasse de son père.

Le père, anéanti, a plaidé coupable à une accusation de mauvais entreposage. De retour d’une partie de chasse quelque temps auparavant, il avait omis de ranger son arme de chasse et ses munitions de façon sécuritaire, comme la loi l’exige.

« J’ai perdu un fils et j’aurai à vivre avec cette peine pour le restant de mes jours. Le décès de mon garçon est l’épreuve de ma vie », avait-il déclaré au moment de son procès, en février 2017.

« C’est un drame humain incommensurable. Aucune peine ne saurait réparer ce drame », avait déclaré le juge Jean Roy, au palais de justice de Laval.

Dans une lettre qui a été lue au juge, la mère d’Olivier dit : « Je suis morte le 11 décembre quand j’ai appris que mon fils unique Olivier a cessé de vivre. Une mort qui aurait pu facilement être évitée par quelqu’un en qui nous avions mis notre confiance. »

J’ai brièvement parlé à Réjean Bergevin. La voix brisée, il m’a dit qu’il n’avait pas envie de « rebrasser ça ». « Je n’ai qu’une chose à dire : il est extrêmement dommage et infiniment triste que le système de santé ne nous ait pas permis d’aller chercher l’aide dont nous avions besoin pour notre fils parce qu’il était majeur et qu’on n’ait pas été en mesure de le soigner. »

Besoin d’aide ?

Si vous avez besoin de soutien ou avez des idées suicidaires, vous pouvez appeler le numéro sans frais suivant pour parler à quelqu’un : 1 866 APPELLE (1 866 277-3553)

Ligne de préoccupation du Bureau du contrôle des armes à feu et des explosifs 

1 800 731-4000 (options 1-2)

Cette ligne confidentielle est ouverte entre 8 h 30 et 16 h 30, du lundi au vendredi. Il ne s’agit pas d’une ligne d’urgence. Si vous avez des craintes pour la sécurité immédiate d’une personne, composez le 9-1-1.

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Des leçons à tirer

Quelles leçons tirer de la tragédie d’Olivier ? La leçon première concerne l’entreposage sécuritaire des armes à feu. Le rapport du coroner pose la question à savoir si un filet de sécurité additionnel aurait pu sauver la vie d’Olivier. La loi Anastasia, adoptée dans la foulée de la tragédie de Dawson, prévoit une disposition qui permet à un psychiatre ou à tout professionnel qui a des motifs raisonnables de croire qu’une personne peut se donner la mort avec une arme à feu de le signaler à la police. La divulgation de la situation d’Olivier à la police aurait-elle pu éviter sa mort, même en l’absence d’urgence suicidaire ? demande la coroner Karine Spénard.

La coroner n’en fait pas une recommandation formelle. Mais je me pose la question : sachant que la simple présence d’une arme à feu dans un foyer multiplie par cinq le risque de suicide, est-ce que ça ne devrait pas aller de soi, lorsqu’une personne est suicidaire, de s’assurer qu’elle n’ait pas accès à des armes à feu à la maison ? N’est-ce pas le moyen de prévention le plus efficace ?

Sans nécessairement avoir la police qui débarque pour confisquer des armes, ne devrait-on pas avoir un filet additionnel pour vérifier que les armes ont été déplacées et sécurisées ? Quand des parents sortent de l’hôpital avec un nouveau-né, on vérifie bien que le siège d’auto utilisé est sécuritaire ?

Si des gens sortent de l’hôpital avec un proche suicidaire, ne pourrait-on pas s’assurer qu’il n’y ait pas d’armes à la maison ?

Depuis quelques années, le Bureau du contrôle des armes à feu et des explosifs (BCAFE) met à la disposition du public une ligne confidentielle pour signaler des préoccupations en matière d’armes à feu (1 800 731-4000). Quiconque a des inquiétudes concernant un proche, un collègue ou un voisin qui a des armes à la maison et un comportement susceptible de nuire à sa propre sécurité ou à celle des autres peut appeler. Mais la ligne reste malheureusement peu connue. En août 2017, la coroner Francine Baillargeon, dans le cadre d’une enquête sur la mort d’un homme de 45 ans de Montmagny qui s’est suicidé avec un fusil de chasse, a recommandé à la Sûreté du Québec (SQ) de faire connaître davantage cette ligne téléphonique. Car là encore, l’homme avait consulté un médecin et un psychiatre qui savaient qu’il avait des armes à la maison.

Depuis, la SQ a fait des efforts en ce sens et le nombre de signalements a augmenté.

Signalements à la ligne de préoccupation du BCAFE

En 2017 : 230

En 2018 (1er janvier au 1er septembre) : 630

Source : Sûreté du Québec

Une autre leçon à tirer de la tragédie d’Olivier concerne le système de santé. Dans son rapport, la coroner Spénard déplore le fait que le jeune homme n’ait pas pu obtenir un suivi plus étroit. « Il est par ailleurs malheureux que la persistance d’idées suicidaires non actives [sans plan de suicide] ne donne pas lieu à une prise en charge médicale plus serrée, écrit-elle. La législation québécoise ne permettant pas à l’heure actuelle de restreindre la liberté d’une personne sauf en présence d’un danger grave et immédiat, il était impossible d’imposer à M. Bergevin une surveillance plus étroite ou encore une hospitalisation. »

Marlène espère que les choses puissent changer et que les approches pour traiter les problèmes de santé mentale, en particulier pour les jeunes dans la période critique de 15 à 25 ans, soient revues et qu’il y ait une meilleure collaboration entre les différents médecins et établissements pour assurer une cohérence dans le diagnostic et le traitement. « Les 18-25 ans se trouvent perdus dans un monde d’adultes saturé. Il faut leur faire une place convenable. »

Elle demande aussi que cesse le système des portes tournantes.

« Nombreux sont ceux qui entrent dans le système pour en ressortir aussitôt, sans avoir reçu les soins et le suivi adéquats jusqu’à leur prochaine crise. »

— Marlène Gauthier

Marlène voit d’un bon œil les voix de proches endeuillés qui s’élèvent depuis quelque temps pour dénoncer les lacunes du système de santé. Jusqu’ici, elle se sentait bien seule. « Tout le monde se tait parce qu’on se sent tellement coupables… Il y a des choses que j’aurais dû faire autrement. Le père aussi. Mais le système de santé a aussi sa part de responsabilité. On ne laisse pas sortir un cardiaque de l’hôpital avant de l’avoir stabilisé. Comment se fait-il qu’on laisse sortir des jeunes qui ont des pensées suicidaires ? »

Réaction de l’Institut Douglas

(envoyée par courriel par le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal)

« Nous ne pouvons commenter un cas particulier, les dossiers des usagers étant confidentiels.

« Ceci étant dit, le personnel clinique met tout en œuvre pour venir en aide aux patients. Une grande souffrance est ressentie par les proches à la suite du suicide d’un être cher. Des suivis rigoureux sont offerts aux familles pour les aider à traverser ces épreuves. Au fil des ans, des programmes se développent pour améliorer en continu la qualité des soins et services. C’est ainsi que l’Institut Douglas a développé entre autres, un programme de dépistage de la détresse. »

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« Les psychiatres ne sont pas des magiciens »

Lorsque placés devant un patient suicidaire ayant accès à des armes à feu, les professionnels de la santé devraient-ils le signaler systématiquement aux autorités policières ? Et devraient-ils toujours hospitaliser le patient ? Pas nécessairement, nous explique la Dre Karine J. Igartua, présidente de l’Association des médecins psychiatres du Québec. La psychiatre, qui travaille aussi à l’urgence psychiatrique du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), convient toutefois que le système de prise en charge en santé mentale comporte des lacunes.

À partir du moment où l’on sait qu’un patient suicidaire a une arme à feu et que cela fait partie de son plan de suicide, pourquoi systématiquement ne pas avoir recours à la loi Anastasia qui permet aux professionnels d’aviser la police et de retirer l’arme par mesure de sécurité ?

Pour avoir la collaboration du patient, ce n’est pas par là que je commencerais. Je lui dirais d’abord : est-ce qu’on peut appeler ton père et lui demander de retirer l’arme de la maison ? Je le ferais avec son accord. Parce que cela fait peur au patient de voir la police débarquer chez lui et prendre quelque chose qui lui appartient ou qui appartient à un membre de sa famille. Oui, c’est quelque chose qu’on peut faire. Mais pour moi, c’est un dernier recours, pas un premier recours. Car ça vient briser le lien thérapeutique.

Dans les cas de violence conjugale, la police retire l’arme par mesure de prévention. Pourquoi ce ne serait pas la même chose dans le cas d’une personne suicidaire ?

C’est une bonne question. Dans les cas de violence conjugale, on n’a pas un lien thérapeutique. C’est la police qui décide d’intervenir et de porter des accusations. Et à la limite, la victime n’a pas un mot à dire. Il n’y a pas une alliance thérapeutique qu’on doit préserver. La police intervient et c’est tout, peu importe que la victime soit contente ou pas qu’elle le fasse. Et on a affaire à une violence envers autrui plutôt qu’à une violence envers soi-même et à une alliance thérapeutique. Ce n’est donc pas tout à fait la même situation.

Ultimement, devant un patient suicidaire, sur quoi se base-t-on pour décider d’hospitaliser ou non ?

Ça fait 20 ans que je fais de l’urgence. Mon principe à moi, c’est si je ne vais pas m’endormir ce soir parce que je vais penser à la sécurité d’un patient, je ne le laisse pas partir. Des fois, je vais carrément le dire au patient comme ça : « Je ne peux pas te laisser partir parce que tu ne me rassures pas. »

Que répondez-vous à une mère endeuillée qui dit : « On ne laisse pas sortir un patient cardiaque de l’hôpital avant de l’avoir stabilisé. Comment se fait-il qu’on laisse sortir des jeunes qui ont des pensées suicidaires » ?

Un patient qui est à risque maintenant, qu’il veuille rester ou pas, je vais le garder. Mais mon rôle, c’est d’évaluer le risque aigu, d’évaluer la maladie mentale et de faire le traitement. Si on dit : un patient qui est cardiaque, comment ça se fait qu’on ne lui donne pas un pacemaker ? C’est peut-être qu’il a besoin d’une cardioversion et non d’un pacemaker. Mais en santé mentale, tout le monde a l’impression d’être un expert et de savoir de quoi le patient a besoin. Si la famille dit que c’est ce dont le patient a besoin, elle a l’impression de savoir. Alors qu’on ne ferait jamais ça en oncologie ou en cardiologie. On ne dirait pas : ce n’est pas ce médicament contre le cancer que je veux que tu lui donnes, mais plutôt celui-là.

Mais si on parle d’un cas où il y a eu suicide, peut-être que l’intuition du parent qui, sans être un expert, dit « vous devriez le garder » était la bonne ?

Là, on parle de quelque chose de différent. La maladie mentale, c’est hyper difficile pour les familles. C’est l’enfer pour elles. Parce qu’on veut ce qui est bien pour nos proches. Et ils ne veulent pas toujours ce qui est bien pour eux. Et on n’a pas le contrôle sur leur comportement. C’est très, très difficile d’être impuissant face aux gens qu’on aime quand on voit qu’ils font quelque chose de douloureux. C’est douloureux aussi pour les psychiatres. Les psychiatres n’en veulent pas, de suicides. Mais on n’est pas non plus tout-puissants. On n’est pas des magiciens. On peut offrir des traitements. Il y a des limites à ce qu’on est capables de faire. Mais cette impuissance que les familles vivent, comme c’est tellement souffrant, on cherche un coupable. On cherche à mettre le blâme quelque part.

La loi ne permet pas non plus aux psychiatres d’hospitaliser un patient qui ne présente pas un danger immédiat pour lui-même ou pour autrui…

En vertu de la loi P-38 pour protéger les personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui, le critère, c’est la dangerosité immédiate. Les juges l’interprètent de façon très, très restrictive. Si je prends quelqu’un qui a des idées suicidaires mais qui n’est pas à risque cette semaine ou la semaine prochaine, si je décide de le contraindre de rester à l’hôpital et qu’il ne veut pas, il va aller voir le juge et dire : vous m’avez mal compris, je ne suis pas suicidaire, laissez-moi partir. Et là, je viens de rompre toute alliance thérapeutique. La possibilité de travailler avec ce patient, je viens de la perdre parce que je l’ai contraint à rester.

Y aurait-il lieu de changer cette loi ?

On a travaillé en ce sens avec un organisme d’aide aux familles. On essaie d’avoir une écoute au ministère de la Santé pour faire changer cette loi. Le psychiatre est toujours pris entre « si j’hospitalise contre son gré, je vais me faire dire que j’aurais pas dû… Et si je ne l’hospitalise pas contre son gré, je vais me faire dire aussi que je n’aurais pas dû ». On a des pressions d’un côté et de l’autre. Moi, j’essaie d’y aller avec le besoin du patient et de préserver l’alliance thérapeutique.

Le plan d’action en santé mentale 2015-2020 recommande de meilleurs services adaptés pour les 18 à 24 ans. Y a-t-il un manque criant de services pour les jeunes ?

Le problème, c’est qu’il y a une trop grande marche entre 17 ans et 18 ans. Dix-sept ans et moins, c’est les services de pédopsychiatrie avec tout l’encadrement et la ouate qu’on leur donne. Et à 18 ans, on s’attend à ce qu’ils soient majeurs et vaccinés et qu’ils soient capables de naviguer dans le système par eux-mêmes. En plus, beaucoup de maladies mentales se déclarent entre 15 et 25 ans. Ça n’a pas de sens au niveau de l’organisation des soins d’avoir du 15-18 ans et du 18 ans et plus. On devrait avoir du 15-25 ans. Dans certains endroits, on commence à avoir des équipes où des pédopsychiatres et des psychiatres adultes se mettent ensemble pour essayer de développer des services 15-25 ans. Ça se fait par exemple en services de premier épisode de psychose. Parce que la psychose, chez les garçons, l’âge moyen pour se déclarer, c’est 20 ans. Chez les filles, c’est 25 ans. En on sait que plus on intervient rapidement, plus on réduit le risque de chronicisation et de chute de capacités fonctionnelles.

* Les réponses ont été abrégées par souci de clarté.

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