Technologies

L’automesure,
avec modération

L’automesure (quantified self en anglais) est devenue une pratique courante qui intéresse de plus en plus les professionnels de la santé et du sport. Quelques conseils.

Technologies

Se motiver au début

Les moniteurs d’activité de type Jawbone et Fitbit peuvent avoir leur place au début pour inciter à bouger ou à prendre conscience de sa sédentarité, énonce Michelle Fortier, docteure en psychologie sportive. « Or, lorsque l’activité physique est implantée dans la routine, on les laisse de côté, car il y a le danger de ne plus se fier à son expérience, à l’autorégulation de son corps pour savoir quand on en fait assez, mais uniquement à ses gadgets qui deviennent vite des béquilles. »

Technologies

Se fixer d’autres objectifs

Il est normal de vouloir recueillir ses données de distance et de cadence en prévision d’une épreuve sportive comme un marathon ou un triathlon, soutient Michelle Fortier. « Or, il peut être agréable de laisser ces outils à la maison lors des sorties de récupération afin de porter attention à son corps et à son état d’esprit. Se fixer des objectifs différents comme sentir le soleil sur soi, apprécier le moment présent en observant la nature, se concentrer sur différentes parties de son corps. »

Technologies

Un rapport réflexif au corps

Afin d’éviter les dérives associées aux technologies du sport, il serait souhaitable que les entraîneurs et enseignants d’éducation physique encouragent un autre rapport au corps que celui fondé sur les mesures de la performance, estime pour sa part la sociologue du sport Suzanne Laberge. « En développant un rapport davantage réflexif au corps comme le propose le yoga par exemple, on parvient à être à l’écoute de ses sensations, de la contraction de ses muscles, des tensions dans ses membres. Cette conscience accrue permet de mieux contrôler sa technique et son état d’esprit, et, par le fait même, d’améliorer sa performance. »

Technologies

Est-ce un usage sain ou malsain ?

Natalie Durand-Bush, professeure agrégée en psychologie sportive à l’École des sciences de l’activité physique de l’Université d’Ottawa, propose quelques pistes de réflexion pour évaluer son rapport aux technologies du sport : « Si ces outils offrent un soutien à la motivation, que la personne se sent bien dans sa peau en l’utilisant modérément, il n’y a probablement pas de problème. Si, en revanche, l’utilisateur perçoit à travers sa journée de l’anticipation à utiliser le gadget ou si, pendant qu’il l’utilise, il vit de l’anxiété, de la colère ou de la culpabilité parce qu’il a l’impression de ne pas en faire assez, par exemple, il est temps de revoir son utilisation progressivement à la baisse ou de carrément l’arrêter. »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.