restructuration

Qualinet se protège contre ses créanciers

Le siège social de l’entreprise de nettoyage après sinistre Qualinet se place sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité et entend présenter à ses créanciers, d’ici 30 jours, un projet de restructuration. Entre-temps, les activités habituelles du franchiseur se poursuivront, a fait savoir la société en fin de journée hier. Sa division Qualinet Environnement, une entreprise distincte établie dans la région de Québec, s’est aussi protégée de ses créanciers. L’annonce ne concerne pas le réseau de franchisés, qui est constitué d’entreprises indépendantes du siège social de Qualinet et de Qualinet Environnement. Le président de Qualinet, Éric Pichette, a expliqué que l’entreprise avait investi d’importantes sommes d’argent, ces dernières années, notamment pour le déploiement de son réseau de franchisés et le développement de Qualinet Environnement. Ces investissements ont cependant exercé « une trop forte pression sur la trésorerie », ce qui force Qualinet à réviser son modèle d’affaires. — La Presse canadienne

Transfert de patrimoine

Les Canadiens « terriblement » mal préparés

La plupart des Canadiens fortunés sont « terriblement » mal préparés à transférer leur patrimoine, une situation qui pose un risque pour l’économie.

C’est une conclusion qu'il est possible de tirer d’une vaste étude publiée aujourd’hui par RBC Gestion de patrimoine.

Plus de 400 milliards de dollars s’apprêtent à changer de mains au pays au cours des 10 prochaines années, selon l’étude.

« C’est un enjeu majeur, car ça peut avoir un impact important sur l’emploi, notamment », commente Vincent Roy, vice-président banque privée chez RBC Gestion de patrimoine.

« L’économie du Québec, par exemple, repose en grande partie sur nos PME. Le manque de préparation des propriétaires d’entreprise [en ce qui concerne la relève] peut avoir un impact majeur sur la pérennité de leur entreprise et sur la stabilité de notre économie. » — Vincent Roy

C’est la première fois que la plus importante institution bancaire au pays réalise une étude aussi large et approfondie sur une clientèle spécifique. Un peu plus de 3000 personnes au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni ont été interrogées, essentiellement des professionnels, entrepreneurs, propriétaires d’entreprise et retraités fortunés.

Le tiers des répondants étaient des Canadiens et la valeur nette moyenne des quelque 150 Québécois fortunés ayant participé à l’étude s’élève à 6 millions de dollars.

L’objectif était de mesurer le degré de préparation des légateurs et des héritiers.

« On est présentement dans une période où la démographie fait en sorte que de plus en plus de transferts de patrimoine s’exerceront d’une génération vers une autre », souligne Vincent Roy.

Le paradoxe du manque de confiance

« Habituellement, les gens vont recevoir à 29 ans leur premier héritage de leurs grands-parents et, en moyenne, les gens vont recevoir à 44 ans l’héritage de leurs parents. »

Parmi les constats qui se dégagent de la recherche, on remarque que 22 % des gens seulement ont un plan complet et 35 % seulement des héritiers ont été préparés par leurs donateurs. « Très peu de gens se préparent », souligne Vincent Roy.

L’étude, qui souligne que la planification successorale « est un sujet émotif », révèle également que 60 % des parents croient que leurs enfants ne seront pas en mesure de préserver ou de faire croître leur patrimoine. « Il y a donc un paradoxe, dit Vincent Roy. Les gens se préparent mal et, en plus, ils semblent avoir un manque de confiance dans la gestion qui sera faite de leur patrimoine. »

Selon le banquier, l’éducation joue un rôle très important dans le transfert de patrimoine. « C’est presque aussi important que les sommes transférées. Plus les gens sont informés, plus ils seront à l’aise de gérer. Plus de 50 % des gens ne reçoivent aucun accompagnement lorsqu’ils obtiennent un héritage. »

L’étude insiste sur l’importance de tenir des discussions appropriées à l’avance pour éviter qu’un manque de préparation au transfert de patrimoine familial ait des conséquences inattendues et de longue durée sur les relations familiales.

Dans quelle mesure les Canadiens se disaient prêts à recevoir un patrimoine*

Type de préparation et pourcentage des répondants ayant répondu oui

75 %

J’ai été informé de la valeur de l’héritage

32 %

J’ai été informé de l’utilisation qu’on souhaitait voir faire du patrimoine ou des actifs transmis

28 %

J’ai été informé des modalités de transfert du patrimoine

18 %

On m’a expliqué le fonctionnement des structures de transfert de patrimoine utilisées 

16 %

On m’a procuré de la formation sur l’établissement d’un budget et la gestion financière

14 %

On m’a présenté les personnes chargées de la gestion du transfert de patrimoine

13 %

On m’a procuré de la formation en matière de placements

7 %

On m’a procuré de la formation sur les questions de patrimoine en général : 

* Les résultats ne totalisent pas 100 %, car les répondants pouvaient choisir plus d’un énoncé.

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