MÉTHODE AMENZONE
De la motivation, du mouvement… et des pneus
Collaboration spéciale
Créée en Arizona, aux États-Unis, la méthode Amenzone est un entraînement fonctionnel de haute intensité, ayant pour charge principale le poids du corps ou de simples pneus. « J’ai conçu plus de 1000 mouvements avec les pneus, explique le fondateur, mais ç’aurait pu être n’importe quoi, comme des billots de bois – dont on se sert également. Le pneu est surtout un symbole que l’on peut faire plus avec moins, en utilisant ce qui se trouve dans notre environnement immédiat. »
Né en Belgique et ayant grandi à Londres, Amen Iseghohi avait 8 ans lorsque ses parents l’ont envoyé vivre avec sa grand-mère en Afrique de l’Ouest rurale pour quelques années, afin qu’il prenne contact avec sa culture d’origine. « Ç’a été un choc, car ma grand-mère, une ex-athlète au lancer du javelot, ne supportait pas de voir des petits gars inactifs autour de la maison, se souvient-il. Au Bénin, il n’y a ni gym ni appareils d’entraînement. Ma grand-mère nous entraînait avec ce que nous avions sous la main, soit des pneus de caoutchouc abandonnés sur les fermes voisines. »
Cette expérience formatrice lui servira des années plus tard à bâtir sa philosophie de l’entraînement. « Ma grand-mère se servait du mouvement pour insuffler des leçons de vie aux enfants. Elle disait : “Ce n’est pas le nombre de fois où tu tombes qui fait de toi qui tu es, mais ta capacité à te relever et à terminer ton épreuve. Le mouvement, c’est la vie, alors si tu ne bouges pas, tu ne vis pas.” » Des années plus tard, ces leçons s’expriment en toutes lettres dans les centres Amenzone. En lieu et place des miroirs sur les murs, se déclinent plutôt des citations où puiser son inspiration : « Vouloir, c’est pouvoir », « True Healthcare is Selfcare ». « Je souhaitais aller à contre-courant de l’industrie, qui est trop souvent axée sur la compétitivité et sur l’apparence physique, explique Amen Iseghohi. Ici, on s’entraîne pour vivre, pour se sentir bien, tant intérieurement qu’extérieurement. Chaque cours d’Amenzone se termine par une phrase de motivation de l’entraîneur. »
Au printemps dernier, Amen Iseghohi ouvrait deux centres Amenzone à Montréal. « J’adore le monde, la culture et la bouffe montréalais. Les gens d’ici aiment interagir et ont un bel esprit de communauté. C’est pourquoi nous avons ajouté des bars santé à nos installations. Les membres prolongent leur visite, boivent un smoothie, prennent un repas équilibré, se côtoient et créent des liens. » Un modèle qui a fait ses preuves puisque Iseghohi décidait récemment de fermer ses sept centres toujours en activité aux États-Unis pour en rouvrir de nouveaux basés sur le concept de ceux de Montréal.
Si les clients d’Amenzone ont surtout de 18 à 45 ans, il n’est pas rare que des personnes du troisième âge prennent part à l’un des 60 cours hebdomadaires. Les enfants de 7 ans et plus sont également les bienvenus à venir s’entraîner avec leurs parents. « Ici, les entraîneurs connaissent les clients par leur prénom, les membres s’aident entre eux, corrigent la forme de leur voisin. Il y a un réel esprit de communauté qui règne », énonce le PDG, qui donne régulièrement des cours, en plus de suivre ceux de ses employés.
Les classes Rebel Roots et Rebel Jabs s’adressent aux débutants qui veulent développer leur force, leur endurance, leur équilibre et leur résistance, alors que l’Entraînement primal et Primal extrême conviennent aux personnes de niveaux intermédiaire ou avancé. Les centres Amenzone offent également les cours Force et conditionnement musculaire et Force intérieure (un mélange de yoga, de Pilates et d’exercices athlétiques), ainsi que des cours de yoga et de capoeira.
Amenzone Dorval : 1250, chemin Herron, Dorval
Amenzone Centre-ville : 1972, Sainte-Catherine Ouest, Montréal