Courrier réseau électrique métropolitain

Vos réactions

Vous avez été nombreux à réagir à l'éditorial de François Cardinal, publié hier, à propos du rapport du BAPE sur le Réseau électrique métropolitain.

Une dose de réalisme

Enfin quelqu’un qui fait preuve de réalisme ! Enfin des arguments qui donnent une ouverture sur l’autre côté de la médaille !

À force de tergiverser et de rechercher l’idéal, nous n’avons cessé de passer à côté de projets valables qu’on a remplacés par d’autres projets guère meilleurs et chaque fois plus coûteux et tardifs (le CHUM est un exemple parmi tant d’autres). Il est grand temps d’agir.

– Diane Comtois, Montréal

J'ai hâte

J’aimerais vous faire part de ma situation de transports en commun, et je suis certain que mon cas n’est pas unique. Je demeure à Brossard et je travaille au technoparc de Saint-Laurent. Le système actuel de transports en commun n’est pas adapté à ce trajet. Je devrais passer par le centre-ville et faire plusieurs transferts avant d’arriver à destination. Avec le nouveau REM, je vais pouvoir prendre le train électrique de Brossard jusqu’à Saint-Laurent de façon efficace et rapide. Quel bonheur ! Au lieu de faire 60 km par jour (aller-retour) en voiture, je vais faire un petit 2-3 km pour me rendre au terminus, suivis d’un train alimenté par une source d’énergie propre. J’ai tellement hâte.

– François Mailloux, ingénieur, Brossard

Aucune activité agricole là

Vous avez entièrement raison de critiquer les conclusions du BAPE sur le REM. Affirmer que l’empreinte agricole sera perturbée par la construction du futur terminus à proximité du DIX30 est une aberration éhontée. En tant que citoyen de longue date de la Rive-Sud, je peux vous affirmer que je n’y ai pas vu la moindre activité agricole depuis les 40 dernières années. C’est à croire que le BAPE encourage l’immobilisme et la stagnation. Évidemment, ce projet n’est pas parfait. Mais bon sang, il va permettre à un citoyen de la Rive-Sud de se rendre au centre-ville, à l’aéroport Trudeau et même dans l’ouest de l’île dans le confort d’un réseau de transport moderne.

– Pierre Trudeau, Saint-Bruno

Le projet-pilote a fait son temps

Félicitations pour votre éditorial de ce matin. À mon avis, vos propos sont justes et très pertinents. Pour avoir travaillé personnellement sur la promotion de l’implantation d’un mode de transport collectif de grande capacité dans l’axe de l’A10/pont Champlain, il est important de rappeler que la voie réservée actuelle est saturée et archaïque.

Ce n’est pas non plus complètement faux d’affirmer qu’encore aujourd’hui, on se contente d’une solution qui s’avère être un projet-pilote depuis 1978 ! Malgré tout le mérite d’une solution qui s’appuie sur le mode autobus, ce dernier ne peut en aucune façon se comparer à l’attrait que représente l’implantation d’un mode lourd à grande capacité qui est le seul à pouvoir constituer un véritable levier de croissance de l’achalandage en raison notamment de sa capacité de charge, de sa fréquence modulable, de son confort et de sa modernité.

– Pierre Del Fante, consultant – gestion et transport collectif – et ex-directeur général du Réseau de transport de Longueuil

Nuisible BAPE

Mais qui sont ces ombres intouchables qui ont droit de vie (pas souvent) et plus probablement de mort sur tout ce qui bouge au Québec ? J’ai moi-même goûté, en 1995, à cette salade mouillée pour un projet d’envergure au centre-ville de Gatineau. Le résultat a été un retard de deux ans, des coûts exorbitants pour les contribuables et un projet qui a quand même été de l’avant avec une facture additionnelle inutile. Le BAPE n’a rien à voir dans le REM. Ça doit venir des élus qui dirigent la province. Il faut penser à abolir ces organismes non élus qui ont droit de vie ou de mort sur les contribuables.

– Jacques Noël, Gatineau

Comme prévu

Le lendemain de l’annonce de ce projet, je vous écrivais : enfin un beau projet de transport pour Montréal, mais préparons-nous, car les empêcheurs de tourner en rond ne sauront tarder. Et voilà !

– Réal Sarault, Vaudreuil

Un projet porteur

Je suis 100 % d’accord avec votre article. Il ne s’est pas vu de projet aussi porteur à Montréal depuis le métro de Montréal de 1966-1967, pour ne pas dire depuis l’inauguration des chemins de fer au Canada…

Il semble qu’au Québec, l’esprit de clocher fait encore entendre son tintamarre.

– Jean Piché, enseignant en marketing

Les clients seront là

Typique l’attitude de colons qui questionnent tout, même les projets les plus nécessaires, et qui font que le Québec est en retard dans les transports en commun. Offrez le service et les clients seront là, comme prouvé à maintes reprises ailleurs. De plus, je ne connais pas un système de transport public qui n’est pas subventionné par les États. La profitabilité passe après la nécessité de ce service. Il faut que les Québécois se réveillent.

– François Guibat

Même pour un projet écologique

M. Cardinal soulève le négativisme de BAPE pour un projet à toute évidence « écologique », un train électrique. Imaginez l’acharnement des mêmes commissaires lorsque vient le temps d’évaluer un projet minier près de Sept-Îles ? Le projet est mort-né.

– Jacques Dumais, Lévis

Immobilisme

Nous avons des décennies de retard en transport rapide, électrifié, en commun, au Québec et au Canada, par rapport à l’Europe ou à l’Asie. Il est temps de faire du rattrapage. Mais ici, c’est toujours la critique négative qui l’emporte, le « pas dans ma cour » pour quelque projet que ce soit. L’immobilisme. Misère !

– Diane Gravel

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