Croisières

Découvrir le monde par ses fleuves

Monter à bord d’une croisière fluviale, c’est découvrir le monde autrement. C’est avoir un accès privilégié aux innombrables villes et villages qui se sont construits en bordure des grands fleuves à travers les siècles et bénéficier d’un point de vue unique sur la cour arrière des habitants, des vignes et des châteaux.

Le long du Danube

La plus connue des croisières fluviales est sans contredit celle du Danube, entre Budapest et Vienne. « C’est une façon de bien s’imprégner des pays et des villes majestueuses où l’on arrête, explique Geneviève Tremblay, vice-présidente chez Club Voyage Agathe-Leclerc à Orford. On voyage un peu à l’ancienne, sur le fleuve, et on découvre des paysages de toute beauté entre les villes. »

Fait à noter : après avoir accosté dans plusieurs pays de l’ancien bloc de l’Est, le long du Danube, de nombreux vacanciers poursuivent leur voyage en autocar vers la République tchèque. Ce concept de voyages terre et mer est souvent mis de l’avant par Marc Leclerc, propriétaire de l’agence Croisières Amarc. « Si tu fais uniquement la croisière sur le Danube, tu ne peux pas aller voir Prague, qui est pourtant à côté. Ça peut être très intéressant de commencer par trois jours à Prague, de faire la croisière fluviale et de conclure avec trois jours à Budapest, en Hongrie. »

Parmi les autres incontournables européens, on retrouve les croisières fluviales du Douro au Portugal, du Dover en Angleterre, du Rhône et de la Garonne en France, et celle sur le Rhin. Cette dernière offre un point de vue fascinant sur une suite de châteaux, de vallées agricoles et de vignes, entre la Suisse et les Pays-Bas. « Les villes qu’on visite sont magnifiques, mais il faut préciser que certains coins vers le nord sont un peu plus industriels », note Mme Tremblay.

Sur la Volga

La Russie compte également une croisière fluviale sur la Volga, entre Saint-Pétersbourg et Moscou, où l’on peut admirer plusieurs petits villages et chalets russes (les datchas).

« Le niveau de confort des bateaux n’est pas encore celui de ceux sur le Danube ou le Rhin, mais le trajet gagne en popularité, observe M. Leclerc. On y retrouve surtout des voyageurs qui ont déjà fait une ou deux croisières fluviales et qui veulent vivre une expérience différente. »

Mythique Mékong

L’Asie du Sud-Est est pour sa part reconnue pour ses croisières sur le Mékong. « On s’y sent complètement ailleurs ! affirme Geneviève Tremblay. L’ambiance globale est très dépaysante. Si les croisières européennes sont particulièrement basées sur l’histoire, avec un côté légèrement impersonnel, celle du Mékong nous rapproche des gens. »

Plusieurs forfaits offrent un premier arrêt dans la célèbre baie de Ha Long, dans le nord du Viêtnam, un vol d’avion jusqu’à Siem Réap, au Cambodge, pour visiter Angkor Wat, le plus grand temple hindou du monde, avant d’entreprendre une croisière qui se conclut à Hô Chi Minh-Ville, dans le sud du Viêtnam.

Fluviale ou océanique

Un océan de nuances distingue les croisières sur les fleuves européens et asiatiques de celles qui sillonnent les Caraïbes, l’Alaska et les côtes des Amériques. « C’est deux mondes, dit Geneviève Tremblay. J’aime moins les croisières océaniques, où l’on fait plusieurs arrêts rapides sans pouvoir s’imprégner totalement d’une destination, ce qui est le contraire au niveau fluvial. »

Les coûts sont également bien différents. « On peut payer 150 $ par jour pour une croisière océanique, qui transporte entre 2000 et 6000 personnes, analyse Marc Leclerc. Et entre 350 et 600 $ par jour en fluvial, où l’on se déplace à bord de bateaux accueillant de 130 à 180 personnes. »

Le conseiller compare d’ailleurs une croisière fluviale à un hôtel flottant et une croisière océanique à un village flottant. « En fluvial, il n’y a pas de parc d’attractions, de méga installations ou de spectacles dignes de Broadway, dit-il. On retrouve quelques restaurants, parfois une piscine sur le toit et un musicien invité qu’on embarque d’un port à l’autre. »

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