Artisan Pantoufle de Verre

Le petit monde féerique de Kim Gadbois

En 2013, Kim Gadbois a quitté l’univers du jeu vidéo pour un monde plus artisanal. Dans son minuscule atelier aménagé dans son appartement du Plateau Mont-Royal, la jeune femme de 32 ans se qualifie elle-même de petit lutin.

Et pour cause, depuis des années déjà, Kim s’amusait – à temps partiel – à confectionner de petits hiboux rouges ou verts destinés à être accrochés sur une branche du sapin de Noël. Puis, au moment où elle a décidé de se consacrer entièrement à son entreprise, Pantoufle de Verre, les mobiles d’oiseaux, les coussins et les peluches ont peu à peu commencé à prendre forme sous les aiguilles de la machine à coudre qui appartenait à sa grand-mère.

« J’avais le goût de faire quelque chose qui me ressemblait », dit-elle, même si, pour cela, elle doit souvent dire adieu à ses fins de semaine et travailler sept jours sur sept. Celle qui a une formation en dessins animés et en illustration a appris à coudre par elle-même.

Pourquoi Pantoufle de Verre ? « Je me fais poser cette question tellement souvent ! J’ai choisi ce nom parce que c’est féérique, ça me rappelle Cendrillon, c’est un objet magique. Je crée avec des contes de fées dans la tête, et quand vous achetez un de mes produits, vous en construisez un chez vous. »

« Ma spécialité, c’est la première chambre d’enfant », explique-t-elle. Ainsi, ses souris, renards et lapins volent souvent la vedette à l’occasion des « showers ». Toujours soucieuse de plaire à sa clientèle qui réclamait que ses animaux vendus « tout nus » soient habillés, elle s’est mise à confectionner des vêtements pour eux : tutus, nœuds papillon, vestes.

Le pastel à l’honneur

Nombre de futures mamans viennent aussi la voir pour qu’elle fabrique sur mesure un mobile composé d’oiseaux en tissu aux motifs fleuris. Sur les murs gris pâle de son atelier, le pastel est à l’honneur : les peluches, les coussins, les oiseaux arborent tous des tons de rose, turquoise, lilas et vert menthe.

Son lieu de travail ne reste jamais chargé très longtemps puisque les boutiques et les clients en redemandent. Il y a quelques mois à peine, Kim Gadbois a dû se résoudre à faire appel aux services de trois couturières pour lui donner un coup de main. « Au début, c’est moi qui contactais les boutiques et aujourd’hui, je dois refuser des commandes. » Heureuse de son succès, cette créatrice ne veut toutefois pas se mettre à coudre des lapins à la chaîne. « Je ne veux pas m’ouvrir une manufacture. »

Kim Gadbois sera présente cette année au Marché Casse-Noisette, qui se tiendra du 24 novembre au 4 décembre 2016 au Palais des congrès de Montréal.

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