Portfolio MBA

Apprendre au-delà des salles de classe

Les universités à Montréal prennent différentes initiatives pour offrir des MBA où les apprentissages ne se limitent pas à ce qui est vu en classe. Expériences à l’étranger, mandats dans le milieu communautaire, coaching auprès de jeunes pousses en intelligence artificielle : les possibilités sont grandes pour l’étudiant.

À HEC Montréal, les étudiants au MBA peuvent choisir un cours pour réaliser un mandat au Creative Destruction Lab (CDL), l’antenne montréalaise de l’accélérateur d’entreprises en intelligence artificielle de la Rotman School of Management. Les étudiants participent à la sélection des entreprises de l’accélérateur, puis à leur coaching. Le CDL a reçu 300 candidatures pour 25 places attribuées en décembre.

« Voir des modèles d’affaires et de la stratégie dans les cours, c’est bien différent que de se retrouver devant de vraies entreprises en démarrage », affirme Louis Hébert, directeur du programme de MBA à HEC Montréal.

Cette expérience peut être transformatrice pour les étudiants.

« Certains peuvent ensuite décider pour le défi de travailler dans l’une de ces start-up, alors que d’autres vont même lancer leur entreprise », constate Louis Hébert, qui voit un grand intérêt des étudiants pour l’intelligence artificielle.

HEC Montréal, aussi partenaire de l’accélérateur NextAI, de la super grappe Scale AI et de l’Institut de valorisation des données (IVADO), offre déjà une série de cours en intelligence artificielle et en rendra un obligatoire dès l’an prochain au premier trimestre du MBA.

Stages et consultation

À l’Université Concordia, le MBA permet aussi d’obtenir des crédits en s’impliquant dans différents projets. Une initiative particulièrement populaire actuellement est le stage de trois mois en entreprise.

« L’étudiant travaille à temps plein pour réaliser un mandat, puis doit rédiger un rapport et faire une présentation en classe sur son expérience. »

— Anne Beaudry, directrice du programme de MBA à l’Université Concordia

Un site web a été créé pour afficher les mandats des entreprises qui finissent souvent par transformer leurs stages en emplois.

Les étudiants peuvent aussi opter pour le bureau de consultation pour les petites entreprises, ou celui en engagement communautaire, où ils réalisent des projets selon les besoins des organisations.

Une autre avenue possible à Concordia : s’investir pendant un an avec un ingénieur pour trouver une solution à un problème dans le milieu de la santé soulevé par un étudiant en médecine.

« Les initiatives pour apprendre à l’extérieur des cours sont très populaires, parce que ce sont des expériences très formatrices », affirme Anne Beaudry.

Réseautage

À McGill, l’apprentissage expérientiel passe aussi très souvent par un stage en entreprise.

« Environ 80 % de nos étudiants au MBA viennent de l’étranger, alors ils recherchent une expérience de travail ici », affirme Alfred Jaeger, directeur du MBA à l’Université McGill.

Les étudiants doivent aussi participer à un voyage de deux semaines à l’étranger.

« McGill a toujours eu une orientation internationale et des classes très diversifiées, affirme Alfred Jaeger. C’est important pour nous que les étudiants développent une ouverture sur le marché mondial. »

Le programme de MBA pour cadres de l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) travaille aussi à multiplier les occasions de réseautage. Par exemple, lors de l’école d’été de Montréal qui réunit de nombreux étudiants au MBA pour cadres délocalisé dans plusieurs pays, un déjeuner est organisé avec les étudiants montréalais.

Les finissants du programme délocalisé sont aussi de plus en plus nombreux à venir à Montréal pour la collation des grades, d’après Guy Cucumel, directeur du MBA pour cadres à l’ESG UQAM.

« Le programme, affirme-t-il, permet d’établir un bon réseau de contacts local et international. »

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