À sa naissance, la pieuvre a la taille d’un grain de riz, la chenille excelle au lancer du caca, le flamand rose mange la tête en bas, le marabout adore les feux de brousse, et le scorpion ne tolère pas l’alcool. Vingt-sept animaux sont ainsi présentés dans un court texte qui dévoile une particularité propre à chacun. Le trait désopilant accompagne avec doigté ce documentaire rafraîchissant.

Six jeunes participent à une téléréalité qui doit se dérouler dans une île déserte. Changement de programme : bousculés par une tempête, ils se retrouvent dans un ailleurs étrange, peuplé de papillons de nuit géants, sans aucune caméra. Un roman abouti dans lequel la porosité entre le réel et la fiction tient lieu de suspense. Le tout est soutenu par une écriture maîtrisée et des personnages porteurs. Fameux.

Alice a perdu sa mère. Elle réunit alors ses idées et toute son âme dans un cahier orange qui lui permet de traverser son deuil. Pierre Labrie nous offre un roman poétique sur la peine dans lequel la perte est palpable, tout comme le désir et l’espoir de reconstruction. La précision dans le choix des mots et la finesse du récit donnent naissance à un univers sensible.

« La vie […] suit comme un petit chien derrière l’imaginaire ». Cette phrase sous-tend l’univers féerique de Timothée de Fombelle qui valse entre réel et onirisme. Dans ce roman corsé, il offre une ode à l’amour, mais aussi à la magie grâce à des personnages plus grands que nature et un récit tressé de trois voix. Un roman complexe, à lire doucement pour en savourer toutes les perles d’écriture.

Un ami dinosaure, c’est méga géant dans une vie, mais ça peut aussi être dérangeant. Dino, sans le vouloir, met la ville sens dessus dessous, mais parvient aussi à sauver les vieilles dames du feu. Et là, il devient vite un superhéros. L’écriture cadencée, le ton animé et candide ainsi que les expressions parisiennes en font un roman enlevant qui rejoue avec dynamisme le thème du dinosaure.

C’est la rentrée, et Nat se fait une nouvelle amie. Mimi a de longs cheveux blonds qui « poussent droit et parfumés ». Leur amitié grandit jusqu’à ce qu’Angèle s’infiltre dans leur tandem. Il faut alors partager. Voilà une situation fréquente dans les cours d’école. L’écriture fluide, les personnages crédibles, le tout sillonné de quelques illustrations humoristiques en font une lecture charmante.

La boîte à lunch de Marin contient des sandwichs absolument alléchants : thon et tomates séchées, crevettes et luzerne, chaque jour une nouvelle saveur. À un point tel que quelqu’un de l’école les lui subtilise. Mais qui ? Alliant humour et intrigue, ce petit livre qui s’inscrit entre la bande dessinée et le roman offre une tenue graphique éclatante et un rythme enlevant. Savoureux.

Quand les animaux du zoo prennent une forme humaine le soir et redeviennent bêtes le jour, ça pose quelques problèmes de personnalité. Ne voulant plus poser « nus » devant les visiteurs, ils se font confectionner des masques, pour l’anonymat. Cette mascarade a pour effet d’offrir des machimpanzés, des kangours, des tortafes… Sur fond sépia, un mélange de photographies anciennes et d’illustrations crée un effet d’étrangeté. Un album fantasmagorique.

Dans cet album grand format, Yvan Pommeaux retrace les moments-clés de l’histoire de l’humanité à l’aide de cartes, d’illustrations et d’un texte rigoureux. Sur un ton objectif, il présente différentes visions du monde, les inventions marquantes, les conflits, les cultures qui peuplent notre monde. Très fouillé, ce livre permet un tour d’horizon étoffé des grandeurs et misères de notre histoire qui s’étend sur 150 000 ans.

Dans ce sixième tome de la série « 43, rue du Vieux-Cimetière », Livid City est envahie par le crime et les magouilles. Heureusement, le trio du manoir Vranstock a plus d’un tour dans sa plume. C’est sous le couvercle de lettres échangées et de coupures de journaux que le récit nous est dévoilé. Une série intelligente qui allie humour, finesse et classe.

Élisabeth entre en troisième année et croit que ce sera la pire de toutes : sa meilleure amie a déménagé et elle tombe sur le professeur le plus sévère de l’école. Traduit par Christiane Duchesne, ce roman détient le spling de la série « Mademoiselle C » et nous plonge dans un quotidien d’enfant qui mélange habilement inventivité, joie de vivre et bonheur de la vie scolaire.

Jessie vit son dernier été « en tant qu’enfant », car en septembre elle devra affronter la faune du secondaire. C’est sous forme de journal illustré qu’elle raconte ses appréhensions et imagine souvent le pire. L’autodérision et l’humour enveloppent cette héroïne attachante qui est branchée sur un quotidien identifiable. On entre de plain-pied dans cet univers coloré qui fourmille de détails et d’anecdotes palpitantes.