« Tout le monde rêve de gagner ça »

Le Camerounais Ambroise Oyongo a repris l’entraînement avec l’Impact après avoir remporté la Coupe d’Afrique des nations

La grande famille de l’Impact est maintenant au complet avec l’arrivée d’Ambroise Oyongo au cours de la fin de semaine.

Sitôt à l’hôtel, le nouveau champion d’Afrique a d’abord reçu les félicitations de l’entraîneur Mauro Biello avant de tomber dans les bras de quelques-uns de ses coéquipiers. Il a ensuite été chaudement applaudi par l’ensemble de l’équipe lors du repas.

À ses plus proches confidents de l’équipe, le latéral camerounais aura certainement un bon nombre d’anecdotes à raconter. Plus de deux semaines après le sacre à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) contre l’Égypte, les étoiles dans les yeux ne se sont pas encore éteintes.

« La Coupe d’Afrique, tout le monde rêve de gagner ça. Jusqu’à présent, c’est ma meilleure expérience. Pour passer à autre chose, il faudra que je gagne une Coupe du monde », expliquait-il, hier matin. 

« Le football est parfois bizarre. Un jour, vous êtes champion et le lendemain, vous êtes zéro. Il faut rester humble et travailler. »

— Ambroise Oyongo

Pas facile cependant de garder les pieds sur terre dans l’euphorie d’un titre continental. À son retour à Yaoundé, capitale politique du Cameroun, la délégation était attendue par une véritable marée humaine. Selon les médias locaux, le bus des champions d’Afrique a mis plus de cinq heures pour effectuer la dizaine de kilomètres séparant l’aéroport d’un hôtel au nord de la ville. L’absence de titre, depuis le début du siècle, et les attentes modestes d’avant-tournoi n’ont fait qu’augmenter le volume des célébrations.

« Ça faisait déjà 15 ans que le Cameroun n’avait pas remporté un tournoi. Il fallait le faire, même si on était une jeune équipe et que personne ne croyait en nous. Avec toutes les défections qu’il y a eu, il a fallu rafistoler l’équipe, a analysé Oyongo. Les jeunes devaient montrer qu’ils avaient leur mot à dire. Ç’a été fait, mais on a aussi gagné grâce à l’état d’esprit du groupe. On a rencontré de grandes équipes dans ce tournoi. »

Oyongo, qui n’est pas le dernier pour rigoler, a fêté le titre comme il se doit dans les deux dernières semaines. Mais le joueur de 25 ans est aussi un homme au grand cœur qui s’est toujours impliqué auprès des moins nantis. La semaine dernière, il a ainsi rendu visite à un partisan camerounais blessé lors des célébrations. Selon certains médias, il aurait également réglé sa facture d’hôpital.

« Les automatismes »

L’Impact disputera encore deux matchs préparatoires, à l’occasion du Rowdies Suncoast Invitational, avant d’amorcer la saison à San Jose, le 4 mars. Malgré son arrivée tardive, Oyongo n’accuse évidemment aucun retard physique sur ses coéquipiers. Et la stabilité du groupe a de quoi faciliter la situation.

« La CAN était un excellent camp, mais il faut aussi penser à son équipe parce que des choses se préparent pour la saison. J’ai fait des gros matchs de préparation et de compétition, mais maintenant, il faut avoir la cohésion avec le groupe montréalais. Il va falloir que je sois à 100 % avec eux », a-t-il prévenu.

Au cours de la saison en MLS, Oyongo devra s’absenter en raison des rendez-vous internationaux, dont la Coupe des Confédérations. Qui prendra sa place parmi les joueurs à l’essai ? C’est justement l’une des dernières batailles à régler dans ce camp d’entraînement. 

La doublure ne sera pas le joueur de l’Académie Aron Mkungilwa, qui prendra plutôt le chemin du Fury d’Ottawa, dans la USL. Daniel Lovitz a disputé son premier test, samedi, lors de la victoire face à D.C. United. Généreux dans ses efforts offensifs, l’ancien du Toronto FC a eu fort à faire devant Lloyd Sam. Il a quitté son poteau prématurément sur le premier but de D.C., mais il a dégagé, un peu plus tard, un centre dangereux de Luciano Acosta. 

En deuxième mi-temps, Anthony Wallace, présent depuis le tout début du camp, a apporté un brin de dynamisme et de vitesse.

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