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Raccoon veut skier partout en Amérique

La saison de ski s’amorce sous le signe du renouveau pour les actionnaires de la marque de ski québécoise Raccoon. Pour les quatre partenaires, dont l’humoriste Martin Matte, c’est l’année où leur marque a le potentiel de se faire connaître partout au Québec, dans l’ouest du Canada et peut-être même aux États-Unis.

« Nous skions à Sutton depuis toujours, donc les gens savent qui nous sommes, raconte Sébastien Moquin. Mais quand je demande aux gens rencontrés dans d’autres centres de ski s’ils connaissent Raccoon, le taux de réponse positive est d’au maximum 5 %. »

Créée en 2010, l’entreprise québécoise, qui fabrique ses skis à Bromont et dans le Bas-du-Fleuve, présente neuf nouveaux modèles de skis plutôt que sept, dont certains sont destinés aux femmes et d’autres sont composés de fibre de carbone ultralégère pour le ski nordique et le backcountry.

Cette année, le nombre de points de vente est passé de 10 à 13 au Québec. Raccoon (10 employés dans les périodes de pointe) espère faire voir ses couleurs dans 17 magasins en tout. « On a identifié les meilleurs spécialistes de ski, tel Oberson, dit Sébastien Moquin. Il nous en reste quelques-uns à aller chercher. »

Comment ? Notamment grâce à une tournée des stations de ski cet hiver pour faire connaître son produit, à laquelle se sont associés des commanditaires tels le champagne Veuve Clicquot et les pneus Continental AG. Une première. Aussi en laissant savoir que l’humoriste Martin Matte est un des actionnaires de l’entreprise, et ce, depuis deux ans. « C’est un plaisir de participer au développement de cette marque et de vivre la conception d’un ski de A à Z, dit-il. C’est une expertise pas vraiment connue ici. »

Martin Matte n’est pas porte-parole de Raccoon. « Mais si la notoriété peut donner un coup de main… », ajoute-t-il. 

« Le produit est arrivé à maturité. La tournée va permettre aux gens d’essayer un ski qui a évolué et qu’on n’est pas gênés de présenter. »

— Martin Matte, humoriste et actionnaire de Raccoon

« Les skieurs ont confiance aujourd’hui, notamment grâce aux normes internationales que nous respectons, dit Jonathan Bourgeois. Au départ, personne ne nous prenait au sérieux, même pas nos amis ! »

Les dirigeants de Raccoon disent investir tous les profits en recherche et développement pour leur produit au design épuré (et noir cette année) composé d’un noyau 100 % en bois d’érable québécois de choix et qui se vend de 700 à 1000 $ la paire. « On a investi 25 % de plus cette année dans la fabrication du produit et 30 % de plus pour faire connaître la marque », dit Carl Grenier.

Le quatuor aimerait bien faire augmenter de 50 % d’ici trois ans ses ventes en magasin dans un marché où il faut jouer des coudes face à des marques bien établies. « Je veux que Raccoon devienne internationale, comme les Rossignol et Dynastar, dit Jonathan Bourgeois. Nous allons notamment présenter notre produit au Colorado en janvier. »

« Mais il faut se battre, estime Sébastien Moquin. Ici, il y a des centres de ski qui nous refusent à cause d’ententes commerciales. On dérange les autres fabricants. »

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