Patrice Bergeron

Rencontre avec un grand fan des Nordiques

« Je me souviens d’aller cogner de porte en porte dans mon quartier pour des patinothons. On ramassait de l’argent pour avoir la chance de patiner avec un joueur des Nordiques à l’aréna local et on gagnait aussi une paire de billets pour aller voir une partie des Nordiques ! »

Une Coupe Stanley, trois finales, quatre trophées Selke, 15 saisons et plus de 1000 matchs dans la LNH ne sont rien pour effacer ce genre de souvenir. Ayant passé sa jeunesse à L’Ancienne-Lorette et à Sillery, Patrice Bergeron a grandi en fan fini des Nordiques de Québec.

Il se réjouit que le Pro-Am Gagné-Bergeron de demain soir, au Centre Vidéotron, coïncide avec l’inauguration de la statue en l’honneur des frères Stastny, en après-midi.

« Mon époque, c’est Joe Sakic et un peu Peter Forsberg », rappelle Bergeron. 

« J’ai des parents et des grands-parents qui étaient aussi des gros partisans des Nordiques. Et tout ce dont ils me parlaient, c’est de Peter Stastny et des Stastny ! »

— Patrice Bergeron

« Pour moi, les frères Stastny représentent les Nordiques. C’est la première image qui me vient quand je pense aux Nordiques. Ils ont eu un impact incroyable qui se fait sentir encore aujourd’hui. Ce sera un bel hommage, jeudi. Je suis content que ce soit en même temps que le Pro-Am, j’aurai la chance d’être là et de voir la statue », poursuit-il, lui qui renfilera ses lunettes de simple partisan pour un instant.

Pour une bonne cause

Pas longtemps. Car il sera très occupé avec le match et tout ce qui entoure la 11e présentation de l’événement caritatif qui porte son nom et celui de l’ancien joueur de la LNH Simon Gagné, aussi de Québec.

En 10 ans, le Pro-Am Gagné-Bergeron a permis d’amasser 1,4 million, dont 428 000 $ juste l’an passé. Cette année, les organisateurs visent 450 000 $. Au bénéfice de cinq fondations dévouées au mieux-être des enfants.

Bergeron n’était qu’un simple joueur lors des deux premiers Pro-Am, idée originale de Gagné, de son père et d’Alain Rioux. Il s’est impliqué plus à fond la troisième année, ajoutant son nom à la dénomination.

« Ce serait mentir de dire qu’on s’attendait à autant de succès. J’ai embarqué dès le départ parce qu’avec un match de hockey, c’était dans mon créneau, moi qui ne suis pas vraiment joueur de golf malgré tous les tournois de charité l’été. Et j’ai toujours voulu redonner dans ma région, surtout à des causes qui aident les enfants. Puis une fois que tu es impliqué, tu réalises toute l’importance réelle de cet argent-là pour les familles qui en profitent », fait valoir celui qui est maintenant père de trois jeunes enfants.

Parmi les 20 joueurs professionnels en vedette cette année, Bergeron accueillera à Québec ses coéquipiers des Bruins de Boston Brad Marchand, son partenaire de trio, et Charlie McAvoy. Autant les gens peuvent détester la peste Marchand sur la glace, autant il a été parmi les plus appréciés des amateurs à sa première visite au Pro-Am, l’an passé.

Les trois se remettent tant bien que mal d’une défaite au septième match de la finale de la Coupe Stanley, contre les Blues de St. Louis. À 34 ans, Bergeron prend conscience que « la finale n’est pas facile à atteindre ».

« Mais ça fait toujours mal de toute façon, peu importe comment on le dit. Si tu regardes le verre à moitié plein, c’est un exploit en soi. Mais quand tu n’atteins pas ton objectif ultime, c’est toujours dur à avaler », conclut Bergeron.

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