Le baromètre PME

Le web et les affaires

En affaires, le web devient, à l’image de l’argent, un nerf de la guerre.

Rares sont les entreprises, même les plus petites sans salarié, qui ne possèdent leur(s) ordinateur(s), téléphone(s) portable(s) intelligent(s) ou qui ne naviguent sur la Toile pour réaliser travail, achats ou ventes.

La récente Enquête sur la technologie numérique et l’utilisation d’internet, réalisée l’an dernier par Statistique Canada et dont les résultats ont été dévoilés cet été, fait ressortir d’importantes différences de comportements rattachées à la taille de l’entreprise.

Ainsi, si environ 9 entreprises sur 10 (toutes tailles confondues) utilisent l’internet, moins de la moitié possèdent son propre site web.

Chez la PME, définie ici comme une entreprise comptant de 0 à 19 employés à temps plein, c’est à peine un peu plus de deux sur cinq. La proportion double cependant parmi la moyenne entreprise, définie comme celle comptant de 20 à 99 employés à temps plein, sauf celle du secteur de la fabrication dont l’effectif va jusqu’à 499 employés.

Selon la Banque de développement du Canada (BDC), il s’agit d’une lacune compréhensible, mais susceptible de handicaper la croissance, compte tenu de l’importance grandissante du commerce en ligne. Celui-ci est certainement une façon très efficace de concrétiser des transactions.

Il est curieux de constater que les entreprises, quelle que soit leur taille, utilisent cette avenue avant tout pour s’approvisionner plutôt que pour élargir ou satisfaire leur clientèle.

En piochant un peu plus dans les résultats de l’enquête, on constate que le chiffre d’affaires réalisé grâce au web varie beaucoup selon l’industrie dans laquelle l’entreprise évolue.

Le tamisage réalisé par la BDC fait ainsi ressortir que près du tiers des entreprises en enseignement font des affaires sur le web, mais celles-ci comptent bien peu dans l’ensemble des ventes en ligne. Il en va de même pour toute la gamme des industries culturelles.

À l’opposé, plus du tiers de la valeur des transactions dans le web se réalise dans le commerce de gros, un peu plus de 10 % chez les détaillants tout comme parmi les fabricants.

Les services financiers, tout comme ceux dédiés aux entreprises, pèsent encore bien peu dans le commerce électronique avec un poids relatif d’un peu plus de 5 % chacun.

Les coûts d’acquisition des technologies utilisant le web tout comme le manque de confiance quant à la sécurité et à la confidentialité des données sont identifiés comme des freins à l’utilisation accrue de la Toile pour les affaires.

Reste que plus du cinquième du chiffre d’affaires se concrétise déjà grâce à l’internet. Le pourcentage dépasse même les 30 % chez la moyenne entreprise, là où on soupçonne une forte présence des grossistes.

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