Les quatre chefs se prêtent au jeu

Philippe Couillard, Jean-François Lisée, François Legault et Manon Massé ont accepté de répondre à nos questions sur la classe moyenne. Font-ils mieux que vous ?

Les commentaires des chefs

Philippe Couillard

« On sous-estime au Québec l’importance des mécanismes de redistribution dans la lutte contre les inégalités qui font en sorte que les gens à revenus bas et moyens ont des revenus disponibles plus élevés que dans le reste du pays. Si on regarde l’ensemble des transferts sociaux et fiscaux, la famille [québécoise] a plus d’argent dans ses poches que celle de l’Ontario jusqu’à 130 000 $ de revenus. »

Jean-François Lisée

« Pour moi, le maintien d’une classe moyenne prédominante, c’est un facteur essentiel de vitalité à la fois de la démocratie et de la cohésion sociale. Une société dont la classe moyenne est en train de s’amoindrir s’appauvrit globalement, quelle que soit sa richesse totale. Une classe moyenne prédominante, c’est une condition de la qualité de vie d’une société. »

François Legault

« La classe moyenne au Québec est pauvre. Il manque beaucoup de gens dans la classe moyenne. Donc, on est pauvres en riches et pauvres en classe moyenne.

« Il faut trouver un moyen pour que plus de gens contribuent. Ça devient urgent d’augmenter les revenus des gens dans la classe moyenne, parce que sinon, on concentre [la richesse] dans les mains de quelques personnes. »

Manon Massé

« Pourquoi la classe moyenne revient-elle si souvent dans le discours politique ? Parce que ça représente bien des gens et que personne ne veut être pauvre. Alors tout le monde veut être dans la classe moyenne. Quand on parle à la classe moyenne, on a l’impression de parler au monde ordinaire qui aurait la vie beaucoup plus difficile sans les transferts de l’État. »

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