En bref

Couche-tard intéressée par CST Brands et ses 1900 dépanneurs

Alimentation Couche-Tard et le propriétaire japonais de l’enseigne 7-Eleven (Seven & I) auraient tous deux manifesté leur intérêt à acquérir CST Brands, selon Reuters. Cette entreprise exploite 1900 dépanneurs au Canada et aux États-Unis. Au Québec, ils portent le nom Dépanneur du coin. Dans les autres provinces du Canada et aux États-Unis, ce sont des Corner Store et des Nice N Easy. Le titre de CST (NYSE : CST) a clôturé hier à 44,95 $US, en hausse de 18,2 %. Les deux acheteurs potentiels seraient en concurrence avec des firmes privées d’investissement dont Blackstone Group et Apollo Global Management.CST Brands a été créée en 2013, après l’essaimage des activités de vente au détail du géant pétrolier Valero Energy. Elle emploie 14 500 personnes. — Marie-Eve Fournier, La Presse

Techno

Botler, le robot qui trouve les réponses

L’internet a réponse à toutes les questions (ou presque). L’ennui, c’est bien souvent de les trouver dans des forums aux allures de fouillis. Botler, une plateforme d’intelligence artificielle lancée aujourd’hui par la jeune entreprise du même nom, propose une solution.

Quiconque a déjà cherché sur l’internet la réponse à une question technique s’est déjà buté à un problème fréquent : dans les forums de discussion, la même question revient à répétition et il n’est pas évident de repérer celle qui aura obtenu la meilleure réponse.

Botler s’attaque à ce problème, mais en misant d’abord sur les forums regroupant des immigrants ou des gens souhaitant immigrer.

« C’est notre première niche parce que c’est de cette façon que j’ai pensé à ce produit », explique l’un des cofondateurs de Botler, Amir Moravej, d’origine iranienne. Les quatre cofondateurs de Botler sont d’ailleurs originaires d’Iran ou de Colombie.

« J’ai eu beaucoup de difficultés dans mon propre processus d’immigration. Typiquement, les immigrants se regroupent, que ce soit dans des communautés, des pages Facebook ou autres. Présentement, c’est Telegram Messenger qui marche très fort. Ils y communiquent une grande variété d’informations, sur l’évolution de leur propre processus, sur la façon de trouver une maison ou des écoles, etc. »

« Immigrer, c’est une grosse opération. Personnellement, j’ai dû quitter le Canada à un moment donné parce que mon visa était expiré, et la raison pour laquelle il avait expiré, c’est que j’en ignorais le fonctionnement. »

— Amir Moravej, cofondateur de Botler

C’est lors de son séjour forcé à l’extérieur du pays que M. Moravej s’est mis à chercher l’information nécessaire dans les forums et a constaté que l’intelligence artificielle pouvait y jouer un grand rôle.

Le robot de Botler analyse en temps réel toutes les conversations qui se déroulent dans un « lounge » particulier de sa plateforme et assimile l’information. Si un visiteur pose une question pour laquelle une réponse a déjà été fournie, il la lui enverra automatiquement.

Pour l’instant, ce robot ne se débrouille qu’en anglais. Le français devrait être la deuxième langue ajoutée.

« On ne devrait pas avoir besoin d’écrire un anglais parfait pour que le robot comprenne, tant que ça respecte une certaine structure de base, estime M. Moravej. Les immigrants écrivent souvent un anglais très basique et c’est même mieux, c’est plus simple à analyser et ça donne des réponses plus courtes. »

Botler est tout à fait gratuite au lancement. Éventuellement, l’entreprise estime qu’elle pourrait monnayer sa création en exigeant un abonnement en échange de l’accès aux différents « lounges » ou encore avec de la publicité.

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