Des PDG se prononcent

« Deux mauvaises saisons et on est en danger »

Commerce transfrontalier, rétention du personnel, endettement des consommateurs, précarité financière, attentes des milléniaux… Les enjeux auxquels font face les détaillants sont nombreux. La semaine dernière, plusieurs acteurs du secteur ont pris la parole lors du sommet annuel du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD). Voici les propos et les chiffres qui ont retenu notre attention.

François Roberge, PDG de La Vie en Rose

« Il y a un paradoxe en Ontario. Ils sont très endettés, les maisons coûtent cher, tout coûte cher. Mais c’est la province qui tire ma chaîne de magasins vers le haut ! »

« Nous, on est une business de cash flow [flux monétaires]. Deux mauvaises saisons et on est en danger. Et on le sait, les banques ne sont pas là pour nous aider. »

« La concurrence américaine et étrangère, y’en a qui disent qu’il n’y a rien là. Pourtant, ce sont des rouleaux compresseurs qui font des milliards. H&M, qui n’était pas ici il y a 10 ans, a 89 magasins au Canada. Si on ne bouge pas, si on ne fait rien, le rouleau nous passe dessus et on n’est plus en affaires. »

Jean-Christophe Bédos, PDG de Birks

« On a affaire à une génération [les milléniaux] qui a une forte défiance envers les institutions, quelles qu’elles soient. Y compris le vendeur en magasin. Nous avons observé les entreprises et celles qui réussissent ont cassé les barrières. Et chez les bijoutiers, la grande barrière, c’est le comptoir. Derrière le comptoir, vous aviez une autorité. Donc, on a remis en cause la manière dont on dessine nos magasins, et il n’y a plus de comptoir. Nous avons des îlots. »

« Une entreprise doit offrir de la valeur ajoutée aux employés. On n’a plus affaire à des jeunes qui entrent chez nous pour faire carrière. En entrevue, on demande à des jeunes qui sortent de l’école, de l’université, combien de temps dure une carrière. Depuis 10 ans, ce temps-là n’a cessé de se contracter. Souvent, on nous dit 3 ans ! Alors que nous étions formatés à dire 20 ou 30 ans. Ce que ça signifie pour l’employeur, c’est une énorme pression pour constamment apporter de la valeur. »

Chantal Glenisson, PDG de l’Aubainerie

« L’un des défis, c’est la fidélité du talent. Avec la nouvelle génération, c’est beaucoup plus difficile. Comment les garder avec nous, les engager. On n’a pas tellement d’aide pour la formation. Au niveau gouvernemental, on n’a pas vraiment de support pour injecter de gros montants dans la formation des employés. »

Danièle Henkel, PDG des Entreprises Daniele Henkel

« Les milléniaux, c’est toute une révolution ! Et Dieu sait que je les apprécie, car ils nous tiennent sur la pointe des pieds. Et c’est tant mieux ! On a besoin d’eux et ils ont besoin de nous. La plupart des intentions et des actions sont aujourd’hui faites par eux et je leur dis bravo. Ce sont des jeunes qui veulent entreprendre, créer, partager et qui ont une conscience environnementale. Et ça, c’est la différence. »

Des PDG se prononcent

Le commerce de détail face à de nombreux défis

Commerce transfrontalier, rétention du personnel, endettement des consommateurs, précarité financière, attentes des milléniaux… Les enjeux auxquels font face les détaillants sont nombreux. La semaine dernière, plusieurs acteurs du secteur ont pris la parole lors du sommet annuel du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD). Voici les propos et les chiffres qui ont retenu notre attention.

François Roberge, PDG de La Vie en Rose

« Il y a un paradoxe en Ontario. Ils sont très endettés, les maisons coûtent cher, tout coûte cher. Mais c’est la province qui tire ma chaîne de magasins vers le haut ! »

« Nous, on est une business de cash flow [flux monétaires]. Deux mauvaises saisons et on est en danger. Et on le sait, les banques ne sont pas là pour nous aider. »

« La concurrence américaine et étrangère, y’en a qui disent qu’il n’y a rien là. Pourtant, ce sont des rouleaux compresseurs qui font des milliards. H&M, qui n’était pas ici il y a 10 ans, a 89 magasins au Canada. Si on ne bouge pas, si on ne fait rien, le rouleau nous passe dessus et on n’est plus en affaires. »

Jean-Christophe Bédos, PDG de Birks

« On a affaire à une génération [les milléniaux] qui a une forte défiance envers les institutions, quelles qu’elles soient. Y compris le vendeur en magasin. Nous avons observé les entreprises et celles qui réussissent ont cassé les barrières. Et chez les bijoutiers, la grande barrière, c’est le comptoir. Derrière le comptoir, vous aviez une autorité. Donc, on a remis en cause la manière dont on dessine nos magasins, et il n’y a plus de comptoir. Nous avons des îlots. »

« Une entreprise doit offrir de la valeur ajoutée aux employés. On n’a plus affaire à des jeunes qui entrent chez nous pour faire carrière. En entrevue, on demande à des jeunes qui sortent de l’école, de l’université, combien de temps dure une carrière. Depuis 10 ans, ce temps-là n’a cessé de se contracter. Souvent, on nous dit 3 ans ! Alors que nous étions formatés à dire 20 ou 30 ans. Ce que ça signifie pour l’employeur, c’est une énorme pression pour constamment apporter de la valeur. »

Chantal Glenisson, PDG de l’Aubainerie

« L’un des défis, c’est la fidélité du talent. Avec la nouvelle génération, c’est beaucoup plus difficile. Comment les garder avec nous, les engager. On n’a pas tellement d’aide pour la formation. Au niveau gouvernemental, on n’a pas vraiment de support pour injecter de gros montants dans la formation des employés. »

Danièle Henkel, PDG des Entreprises Daniele Henkel

« Les milléniaux, c’est toute une révolution ! Et Dieu sait que je les apprécie, car ils nous tiennent sur la pointe des pieds. Et c’est tant mieux ! On a besoin d’eux et ils ont besoin de nous. La plupart des intentions et des actions sont aujourd’hui faites par eux et je leur dis bravo. Ce sont des jeunes qui veulent entreprendre, créer, partager et qui ont une conscience environnementale. Et ça, c’est la différence. »

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