Fondation OLO

Pour que les enfants puissent savourer la vie

La Fondation OLO lance son projet « 1000 jours pour savourer la vie », et accompagne ainsi les enfants qui naissent dans la précarité jusque dans leur deuxième année de vie.

La Fondation OLO existe depuis 1991 et aide les enfants à naître en santé. Grâce à son programme OLO (un œuf, un litre de lait et 125 ml de jus d’orange par jour), c’est près de 17 000 femmes enceintes qui, chaque année, reçoivent cette aide dans toutes les régions du Québec.

La précarité ne recule pas, malheureusement. « Ce qui a augmenté, c’est notre capacité à rejoindre plus de femmes avec notre programme. On rejoint près de 80 % des femmes en situation à faible revenu qui risquent de donner naissance à un bébé de petit poids. On sera satisfait le jour où toutes les mamans à faible revenu connaîtront la fondation et profiteront du programme », explique Élise Boyer, directrice générale de la Fondation OLO. La Fondation OLO est devenue une porte d’entrée pour créer des liens entre les familles qui vivent dans un contexte de précarité économique et qui ont souvent d’autres difficultés.

PROLONGER L’AIDE AUX FAMILLES VULNÉRABLES

Aujourd’hui, en lançant « 1000 jours pour savourer la vie », la fondation OLO souhaite prolonger dans la durée son aide aux familles qui vivent dans un contexte de vulnérabilité. « C’est l’élargissement de la mission de notre fondation. On va continuer d’agir en prénatal, mais on va poursuivre l’accompagnement jusqu’à la deuxième année de l’enfant pour qu’il puisse acquérir de saines habitudes alimentaires qui vont le suivre, on l’espère, toute sa vie », poursuit Élise Boyer.

Le projet se déploie sur trois axes : bien manger, cuisiner et manger en famille. Sur le terrain, ce sont les infirmières et nutritionnistes des centres de santé et des services sociaux qui suivent les familles. Elles les aident à trouver des conseils pour mieux s’alimenter et à comprendre l’importance de consommer des produits frais et des légumes qui sont donnés dans les banques alimentaires. « Mais encore faut-il savoir comment les cuisiner, ces aliments, et planifier les repas. C’est pour ça qu’on a créé 24 recettes simples et économiques qui seront distribuées dans les centres de santé [CSSS] et disponibles sur le site internet de la fondation en tout temps », affirme Élise Boyer.

« On voit parfois que le seul fait de se rendre à l’épicerie est une contrainte de transport pour les familles », poursuit-elle. 

« Il fallait créer des recettes avec des produits qui sont disponibles partout, et des recettes qui soient visuellement attrayantes. »

— Élise Boyer, directrice générale de la Fondation OLO

Élise Boyer a la volonté de créer une norme sociale autour de l’importance de cuisiner, d’offrir des repas sains et de manger en famille. « C’est inouï les retombées des repas pris en famille. Cela a un impact non seulement sur la santé des enfants, mais aussi sur leur réussite scolaire, et ça permet de réduire les inégalités sociales de santé. Il faut, comme société, féliciter les parents qui ont à concilier des horaires chargés, des budgets serrés et qui sont exposés à l’industrie alimentaire qui leur propose des plats tout faits, mais qui résistent ! », lance-t-elle. Elle insiste. « Il ne faut pas lâcher, chers parents ! Ils mettent sur la table des repas de qualité, ils investissent le temps et ont du plaisir en cuisinant. Ils constituent des modèles pour leurs enfants et c’est de cette façon qu’ils vont vraiment les aider ; vous ne savez pas à quel point, mais c’est leur futur qui est en jeu. »

Elle a souvent posé la question aux familles : prenez-vous le repas ensemble à table ? « Elles répondent oui, mais quand on creuse un peu on se rend compte finalement que la famille est dans le salon devant la télévision ou que les parents mangent un mets et les enfants mangent autre chose. Il y a aussi les parents qui sont autour du comptoir de la cuisine et les enfants assis plus loin à table, parfois avec la télé, bref il y a vraiment place à l’amélioration. Les bénéfices sont énormes à tous points de vue, que ce soit pour la socialisation, le développement du langage et les habiletés cognitives. C’est vraiment important, mais il faut que les conditions gagnantes soient réunies. »

Malgré tous les bénéfices d’une approche préventive et l’importance d’agir dès la petite enfance, il faut le répéter sans cesse. « C’est le genre de ressources qui est fragile, il faut constamment répéter notre message. Les initiatives comme OLO ont un impact direct sur la santé des enfants et leur réussite scolaire, collectivement il faut les soutenir », conclut la directrice générale de la Fondation OLO.

Visitez le site de la Fondation OLO : http://www.fondationolo.ca/

Anne-Marie Dupras

Humoriste, blogueuse, auteure de Ma vie amoureuse de marde (Les Éditions de l’Homme). Elle a eu recours à la Fondation OLO lors de sa première grossesse, il y a 17 ans.

Elle avait 24 ans lorsqu’elle est tombée enceinte. Elle venait tout juste de terminer l’École de l’humour, donnait quelques spectacles ici et là dans des bars et son conjoint, qui était aussi son gérant, débutait dans le métier. « Nous étions tous les deux travailleurs autonomes. On vivait d’amour et d’eau fraîche, on ne gagnait presque rien. Ma grossesse était complètement imprévue, mais on a décidé qu’on s’arrangerait. Je me disais que mes parents allaient m’aider, mais il n’était pas question pour moi de ne pas bien m’alimenter, enceinte. Dans mon quartier, Sherbrooke-Papineau, le CLSC m’a parlé de la Fondation OLO et j’ai pu y avoir recours. Si je me souviens bien, une fois par semaine, avec des coupons, j’allais à l’épicerie et j’avais droit à du lait, du jus d’orange et des œufs. C’était une aide précieuse », dit-elle.

Elle rappelle qu’on prépare beaucoup l’arrivée du bébé, mais qu’il est aussi important, dès les premiers moments, de s’assurer que le bébé sera en santé et bien nourri pour qu’il puisse se développer normalement. « J’ai donné naissance à un petit garçon en pleine santé et aujourd’hui, mon fils a 17 ans », dit-elle. Elle a également une fille de 11 ans.

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