États-Unis Coronavirus

Trump passe le test et ferme encore plus les frontières

Avec 2951 cas et 57 morts dénombrés, le coronavirus est bien présent aux États-Unis. De l’état de santé du président Donald Trump à de nouvelles mesures aux frontières, en passant par un bras de fer engagé avec un pays concurrent pour tenter de s’assurer l’exclusivité d’un futur vaccin, le virus a encore monopolisé l’actualité samedi, reléguant le face à face Joe Biden–Bernie Sanders prévu ce dimanche bien loin dans les priorités des Américains. 

Trump déclaré négatif au coronavirus

Donald Trump n’est pas porteur du coronavirus, a indiqué samedi le médecin de la Maison-Blanche, en révélant le résultat du test subi par le président américain après qu’il a été en contact avec plusieurs membres d’une délégation brésilienne déclarés depuis positifs à la COVID-19. « J’ai reçu ce soir la confirmation que le test est négatif », a indiqué le docteur Sean Conley. « Une semaine après avoir dîné à Mar-a-Lago [en Floride] avec la délégation brésilienne, le président ne présente aucun symptôme », a-t-il ajouté.

Le président âgé de 73 ans, qui s’y était refusé pendant plusieurs jours avait annoncé samedi s’être finalement soumis à un test et attendre les résultats. « J’ai fait le test hier soir », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, après avoir expliqué vendredi encore ne pas en avoir besoin puisqu’il ne présentait aucun symptôme – même si l’on peut être porteur du virus sans présenter de symptômes. 

M. Trump a par ailleurs déclaré vendredi l’état d’urgence au niveau national, permettant à l’État fédéral de débloquer jusqu’à 50 milliards de dollars.

L’interdiction d’entrée étendue au Royaume-Uni et à l’Irlande

Le gouvernement Trump a annoncé l’extension au Royaume-Uni et à l’Irlande de l’interdiction d’entrée aux États-Unis déjà en vigueur pour les voyageurs ayant séjourné récemment dans les pays européens de la zone Schengen, et n’a pas exclu de viser d’autres pays. Le président a seulement confirmé lors d’une conférence de presse que cette mesure allait bientôt concerner aussi ces deux pays jusqu’ici exemptés. « Nous suspendons tous les voyages depuis le Royaume-Uni et l’Irlande. Cette mesure entrera en vigueur lundi à minuit », heure avancée de l’Est, a ensuite précisé le vice-président Mike Pence.

« Les Américains au Royaume-Uni et en Irlande peuvent rentrer à la maison », ainsi que les « résidents permanents » aux États-Unis qui se trouvent dans ces deux pays, a-t-il assuré. Ils devront toutefois transiter par un nombre restreint d’aéroports où ils subiront des contrôles, avant d’être invités à se placer en quarantaine chez eux.

La mesure visant Londres et Dublin devrait durer aussi longtemps que celle pour le reste des pays européens, a ensuite précisé un haut responsable américain.

Rivalité États-Unis–Allemagne pour un vaccin

Les États-Unis ont engagé un bras de fer avec l’Allemagne pour tenter de s’assurer l’exclusivité d’un vaccin contre le nouveau coronavirus en cours de développement par un laboratoire allemand, affirmait samedi le journal allemand Die Welt.

Selon le quotidien, le président Donald Trump essaierait d’attirer avec d’importantes ressources financières des scientifiques allemands travaillant sur un potentiel vaccin contre le nouveau coronavirus, et d’en obtenir ainsi l’exclusivité pour son pays. Ce vaccin serait alors « seulement pour les États-Unis », a affirmé au journal une source proche du gouvernement allemand.

Berlin tenterait de son côté de garder la main sur cette société en proposant à son tour des conditions financières intéressantes. Cette rivalité concernerait l’entreprise de biotechnologie CureVac, établie à Tübingen dans le Bade-Wurtemberg. Elle dispose aussi de sites à Francfort et à Boston aux États-Unis.

Ce laboratoire travaille actuellement en partenariat avec l’Institut Paul-Ehrlich, spécialisé dans la recherche sur les vaccins et dépendant du ministère de la Santé de l’Allemagne, pour produire un vaccin contre la COVID-19.

Le duel Biden–Sanders perturbé par le coronavirus

Joe Biden, le grand favori, et Bernie Sanders, en perte de vitesse, se retrouveront dimanche soir à Washington pour le premier face à face télévisé des primaires démocrates désormais perturbées par le nouveau coronavirus. Le plateau de CNN va sembler bien vide : on est loin des vingt candidats répartis sur deux soirées lors des premières joutes en juin.

Ce 11e débat démocrate, de 20 h à 22 h, se résume désormais à un duel entre l’ancien vice-président des États-Unis et le sénateur socialiste, avant un nouveau rendez-vous de ce marathon électoral mardi dans des États-clés comme la Floride ou l’Ohio.

Après des débuts calamiteux, Joe Biden a fait un come-back spectaculaire et a rassemblé derrière lui le camp modéré. Bernie Sanders a, lui, fait le chemin inverse, enchaînant les défaites en mars après avoir été le favori à l’issue des premiers votes en février. Sa position semble donc précaire.

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