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La musique sans frontière du Groupe Apollo

La campagne de publicité des Raptors de Toronto. La séquence d’ouverture des matchs du Canadien à TVA Sports. Les vidéos de Gregory Charles au casino.

Le Groupe Apollo, une entreprise québécoise qui se spécialise dans la musique destinée à la publicité, ne manque pas de contrats au Québec et au Canada. Mais l’entreprise, qui compte une cinquantaine d’employés à Montréal et à Toronto, veut maintenant davantage de clients à l’international. 

Actuellement, l’essentiel du chiffre d’affaires de l’entreprise provient du Canada, en grande partie du milieu publicitaire. « La musique n’a pas de frontières, et on veut s’établir dans les marchés internationaux d’une manière plus significative », dit Alexandre Panneton, PDG du Groupe Apollo depuis octobre dernier.

L’entreprise ne veut pas seulement élargir son rayon géographique, elle tente aussi de diversifier ses activités en faisant davantage de production. Il y a un an, elle a fondé sa boîte de production, 1One Productions, qui réalise le son mais aussi tous les aspects d’une publicité (d’après un concept élaboré par une agence de pub). Parmi ses premiers mandats, les vidéos publicitaires de Gregory Charles au casino (d’après une idée de l’agence Cossette).

Le choix du nouveau PDG, Alexandre Panneton, n’est pas étranger à cet objectif de produire davantage de contenu publicitaire. Auparavant directeur de la programmation de TVA Sports, cet avocat de 30 ans a notamment participé à la négociation du contrat des droits de diffusion de la Ligue nationale de hockey. « Nous voulons marier les deux expertises [publicité et contenu], dit Alexandre Panneton. La ligne entre le contenu et la publicité devient de plus en plus mince. »

« On veut aussi s’adapter au marché publicitaire, où il y a une demande pour davantage de contenu. Ce n’est plus seulement des vidéos de 30 secondes. On veut mieux naviguer dans cette réalité-là. » 

— Alexandre Panneton

Les trois cofondateurs et actionnaires ont tous gardé un rôle majeur dans l’entreprise. Basé en Europe, Paul Maco est responsable du développement à l’international. PDG jusqu’en octobre dernier, Philippe-Aubert Messier dirige l’Apollo Music Store, une boutique en ligne lancée récemment pour les agences de partout dans le monde. Paul Maco et Philippe-Aubert Messier avaient lancé leur entreprise au début des années 2000 dans leur appartement de l’avenue Papineau. Le troisième cofondateur et actionnaire, Yan Dal Santo, s’occupe du bureau de Toronto.

DE NOMBREUX PROJETS

La publicité représente environ 90 % du chiffre d’affaires du Groupe Apollo, le reste étant des mandats sonores au cinéma (exemple : 1987, GSP : l’ADN d’un champion) ou au petit écran (exemple : la Super Soirée LNH à TVA Sports). Navire amiral de l’entreprise, les Studios Apollo font de la post-production sonore, de la création de musique originale, de la recherche musicale ainsi que de la recherche de droits musicaux. Depuis un an, il y a aussi la boîte de production (1One Productions) et la boutique en ligne Apollo Music Store.

L’entreprise s’intéresse également au son en réalité virtuelle, ayant notamment réalisé ses premiers mandats de son en trois dimensions (3D) sur des projets du studio montréalais Félix & Paul pour les appareils Oculus.

D’autres projets du studio Félix & Paul – sur lesquels le Groupe Apollo a collaboré pour le son – ont été présentés récemment au Festival du film de Sundance. « On veut être à l’avant-garde de ce qui se passe dans ce domaine [la réalité virtuelle], qui est appelé à grandir au sein de notre industrie », dit Alexandre Panneton.

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