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Le bonheur à l’université

La 7e conférence de la montagne porte sur un sujet qui interpellera sans doute un très grand nombre de spectateurs : la quête du bonheur. Elle se tient demain soir, de 18 h à 20 h, à l’amphithéâtre Ernest-Cormier de l’Université de Montréal et sera animée par Christine Tappolet, professeure titulaire au département de philosophie de l’UdM et directrice du Centre de recherche en éthique. Un économiste français (Marc Fleurbaey, Université de Princeton), un philosophe (Dan Haybron, Université de St. Louis) et une médecin (Marie-France Raynault, Université de Montréal) sont les invités. L’entrée est gratuite sur inscription.

— Ève Dumas, La Presse

Santé

Posséder un chien prolongerait la vie

Toronto — Les chats ont peut-être neuf vies, mais posséder un chien pourrait vous permettre de prolonger la vôtre, selon une chercheuse torontoise.

Une étude publiée hier semble indiquer que les propriétaires de chiens vivent plus longtemps que leurs homologues sans chien, notamment en raison d’une réduction de près du tiers du risque de mourir de problèmes cardiaques.

L’endocrinologue Caroline Kramer, de l’hôpital Mount Sinai, a dirigé la revue systématique publiée par le Journal of the American Heart Association.

Les chercheurs ont analysé les données de plus de 3,8 millions de personnes dans 10 études publiées entre 1950 et 2019.

Ils ont constaté que la possession d’un chien était associée à une réduction de 24 % du risque de mort dans l’ensemble et de 31 % du risque de mort liée à des problèmes cardiovasculaires. Cet écart était encore plus marqué chez les propriétaires de chiens ayant survécu à une crise cardiaque et dont le risque de mort était inférieur de 65 % à celui des non-propriétaires.

Mme Kramer estime que les résultats sont prometteurs, mais que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour prouver que le fait d’avoir un chien présente des avantages pour la santé.

« C’est une étude importante qui semble indiquer [un lien], mais elle ne fournit pas une réponse définitive. Peut-être que ce n’est pas le chien lui-même, mais que les gens ont d’emblée un mode de vie plus sain. »

— L’endocrinologue Caroline Kramer, de l’hôpital Mount Sinai

La scientifique a noté que l’analyse de son équipe ne tenait pas compte de variables pouvant expliquer la différence de résultats en matière de santé entre les propriétaires de chiens et le reste de la population.

Il est possible que les propriétaires de chiens soient plus susceptibles d’avoir des revenus plus élevés ou que leurs compagnons à quatre pattes s’inscrivent dans leur style de vie déjà actif, a-t-elle dit.

Bon pour la santé

Bien qu’il soit difficile de démêler les causes et les effets sans essai clinique randomisé, Mme Kramer a expliqué que des recherches ont démontré que le meilleur ami de l’homme pouvait être bon pour la santé.

Lors de deux études, les participants ont rapporté que leur activité physique avait augmenté après l’adoption d’un chien. Une autre a suggéré que le fait de posséder un chien aide les adultes britanniques plus âgés à rester en forme par mauvais temps.

Mme Kramer a également cité une étude selon laquelle le fait de côtoyer un chien ou un chat peut réduire la pression artérielle autant que certains médicaments, suggérant que la proximité d’animaux de compagnie pouvait avoir un impact immédiat sur le niveau de stress.

Selon elle, il est prouvé que la possession d’un chien peut avoir d’autres avantages sur le plan de la santé émotionnelle, en particulier chez les personnes âgées qui vivent seules.

L’effet Romeo

Mme Kramer a également expérimenté personnellement les effets secondaires positifs de la possession d’un chien avec son schnauzer miniature, Romeo, auquel elle attribue une augmentation de son activité physique de 10 000 pas par jour.

Mais elle prévient que les gens devraient réfléchir à ce qui est le mieux pour eux et le chien avant de se rendre dans un centre d’adoption dans l’espoir d’améliorer leur santé cardiaque.

« Si la joie d’avoir un chien n’est pas là, peut-être que l’effet n’est pas le même, a-t-elle dit. S’ils tiennent compte de tout cela et qu’ils ont le style de vie approprié, je dirais que c’est peut-être quelque chose qui peut changer votre vie. »

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