Distinguer le vrai du faux
La Presse
Cet écran a été partagé à partir de La Presse+
Édition du 9 mai 2015,
section ACTUALITÉS, écran 5
Distinguer le vrai du faux
PATRICK LAGACÉ
La Presse
DISTINGUER LE VRAI DU FAUX
Se toucher le nez
L’AFFIRMATION
Se toucher le nez est le signe d’une contradiction, de quelque chose qu’on veut retenir, qui nous déplaît, même d’un mensonge, affirme Philippe Turchet dans son livre La Synergologie.
Distinguer le vrai du faux
Position et émotion
L’AFFIRMATION
Changer de position, c’est changer d’émotion, sans le savoir, affirme la synergologue Christine Gagnon dans sa formation aux avocats. « À une position correspond donc une émotion. Et à un changement de position correspond un changement d’émotion. »
Distinguer le vrai du faux
Deux secondes additionnelles
L’AFFIRMATION
Dans sa formation au Barreau, la synergologue Christine Gagnon affirme qu’une personne qui a commis un crime et qui doit répondre à une question à ce sujet prend deux secondes de plus pour répondre.
Distinguer le vrai du faux
Neuf positions assises
L’AFFIRMATION
Dans sa formation au Barreau, la synergologue Christine Gagnon affirme qu’on peut être assis dans neuf positions différentes sur une chaise : de la « position de fuite » (penchée vers l’arrière, épaule gauche en retrait) à la « position d’attaque » penchée vers l’avant, épaule droite avancée.
Distinguer le vrai du faux
Pierreich Plusquellec : « Se gratter le nez serait plutôt un comportement manifesté lorsque l’émetteur est très confortable, mais ça peut provenir d’une envie de se gratter aussi ! », affirme le chercheur, citant une étude publiée dans le Journal of Applied Social Psychology (1991).
Distinguer le vrai du faux
Pierrich Plusquellec, éthologue : « Je n’ai jamais rencontré ces dénominations dans la littérature scientifique. » Albert Mehrabian, auteur souvent cité de façon floue par les synergologues, a assimilé en 1968 la position du tronc vers l’avant comme un « signe d’engagement dans une interaction sociale ».
Distinguer le vrai du faux
Pierrich Plusquellec, docteur en éthologie et chercheur au Centre d’études sur le stress humain de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal : « Il y a un consensus quant au fait que les mouvements du corps ne traduisent pas en eux-mêmes d’émotions. Seules les expressions faciales du visage et l’expression vocale sont porteurs d’émotions. Par contre, les informations du corps peuvent fournir une indication quant à l’intensité de l’émotion ressentie. »
Distinguer le vrai du faux
Michel Saint-Yves, psychologue judiciaire, auteur d’ouvrages sur les interrogatoires de police : « Ça repose sur un principe : construire un mensonge, ça prend du temps. Le délai est relatif, ce n’est pas forcément un indice de mensonge. Ça peut être une surcharge cognitive liée à autre chose. L’histoire des deux secondes est la simplification d’une chose qui peut être vraie. »