LIGNE FERROVIAIRE À L’AÉROPORT PEARSON

Pendant ce temps, à Montréal...

Il n’y a toujours pas de navette ferroviaire entre l’aéroport Montréal-Trudeau et le centre-ville de Montréal. Il y a bien une coquille de gare qui a été installée sous le nouveau terminal, mais en attendant la fameuse navette, elle fait office de stationnement.

Est-il possible d’utiliser les voies actuelles du CN ou du CP pour y faire passer la navette ?

Aéroports de Montréal (ADM) a étudié cette question avant de la rejeter. Il n’est pas possible d’utiliser les rails existants parce que les trains de marchandises y ont priorité. ADM aurait voulu installer des rails distincts sur le corridor du CN, mais l’organisme a été incapable de s’entendre avec la société ferroviaire. En outre, il aurait fallu élargir des ponts et des viaducs, ce qui augmentait les coûts.

Quelle est la solution envisagée présentement ?

ADM préconise un train léger électrique sur des voies dédiées à 100 %, surélevées. L’organisme prend pour modèle la Canada Line, un tronçon de 19 kilomètres qui relie le centre-ville de Vancouver à l’aéroport et à la banlieue de Richmond. Un train de banlieue pourrait partager les voies pour desservir l’Ouest-de-l’Île.

Quand pourrait-on voir cette navette ?

Il faudrait de cinq à six ans pour réaliser un tel projet. Même si la décision d’aller de l’avant devait être prise rapidement, il faudrait attendre 2020 ou 2021 avant de mettre le pied dans une telle navette.

Est-ce que le gouvernement du Québec a manifesté son intérêt ?

Au début de l’année, la Caisse de dépôt et placement du Québec a conclu une entente avec le gouvernement du Québec pour concevoir, financer, développer et exploiter un train léger entre le centre-ville et Dorval, avec une antenne vers l’aéroport. Ce projet coûterait 2,1 milliards de dollars. Un prolongement vers Pointe-Claire portera le coût total à 2,6 milliards.

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« Je ne suis pas jaloux de Toronto, mais je suis jaloux du fait que le gouvernement de l’Ontario a établi une priorité, il y a plusieurs années, de faire une navette ferroviaire vers l’aéroport. Je suis jaloux du fait que le gouvernement de l’Ontario investit beaucoup d’argent. En ce qui concerne Montréal, ce n’est pas le cas. »

— James Cherry, président-directeur général d’Aéroports de Montréal

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