INFRASTRUCTURES QUÉBÉCOISES

L’entente en trois questions

Le gouvernement du Québec confiera à la Caisse de dépôt et placement la construction et l’exploitation de certaines infrastructures. Voici, en trois questions, les détails de l’entente présentée hier au siège social de la Caisse. 

QUI FAIT QUOI DANS L’ENTENTE ?

Le gouvernement conserve la responsabilité de trouver les infrastructures à confier à la Caisse et il définit leurs objectifs et paramètres.

Si la Caisse juge les projets intéressants, elle soumet des solutions au gouvernement.Le gouvernement validera les solutions proposées par la Caisse. C’est lui qui prend la décision définitive d’aller de l’avant avec l’un ou l’autre des scénarios.La Caisse assumera la planification, le financement, la mise en œuvre et l’exploitation de l’infrastructure par le truchement d’une nouvelle filiale, CDPQ Infra. Celle-ci coordonnera les appels d’offres.

COMMENT LA CAISSE VA-T-ELLE FAIRE SON ARGENT ?

La Caisse n’investira que dans des projets rentables pour ses déposants, a répété plus d’une fois Michael Sabia, hier. Comment fera-t-elle de l’argent avec le transport collectif, sachant que les lignes de trains de banlieue à Montréal se financent au mieux à 50 % ?La tarification relève de la Caisse. Elle devra définir un cadre tarifaire à long terme au cours de la phase de planification et le soumettre au gouvernement. En réponse à une question de La Presse, M. Sabia n’a pas exclu que le gouvernement finance une portion des dépenses d’exploitation du système de transport collectif comme il le fait actuellement.Pour réduire le coût du projet, le gouvernement pourrait financer en partie la construction du projet par le moyen d’actions non votantes. La Caisse pourrait aussi avoir recours à la captation de la plus-value foncière.

QU’EST-CE QUE LA CAPTATION DE LA PLUS-VALUE FONCIÈRE ?

Dans le cadre de deux projets ciblés, le gouvernement vendra les terrains requis pour la construction de l’infrastructure à la Caisse de dépôt à leur juste valeur marchande. Il s’engage à faire les expropriations nécessaires.La captation de la plus-value foncière consiste à bénéficier des éléments immobiliers qui seront érigés sur l’emprise des terrains afin de réduire les coûts du projet.

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