Bilan 2014

Hausse de la clientèle au Beaubien et au Parc

Terminée il y a deux ans, la mise en commun des administrations du Cinéma Beaubien et du Cinéma du Parc porte ses fruits. Les deux entités ont en effet enregistré des hausses de clientèle en 2014, à contre-courant de ce qui se passe ailleurs au Québec.

Selon les chiffres compilés par la firme Cinéac, le Beaubien a vu sa clientèle augmenter de 11 % en 2014, alors que le Parc fait encore mieux avec une hausse de 15 % des entrées. Pendant ce temps, dans l’ensemble des salles québécoises, on enregistrait une baisse de 9 % au box-office.

Joint à Paris alors qu’il participait aux Rendez-vous annuel d’Unifrance, le directeur général des deux administrations, Mario Fortin, était de très bonne humeur. Pour lui, ces résultats sont le fruit d’une conjugaison de la présence de bons titres à la programmation, des investissements réalisés aux deux endroits et de décisions d’affaires ciblées.

« Nous avons eu beaucoup de bons films en 2014 », lance-t-il, énumérant Mommy, The Grand Budapest Hotel, Birdman et autres œuvres fortes. « Au Beaubien, un film français comme Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? a très bien marché. »

Emplacement et clientèle obligent, le Beaubien mise d’abord sur les films québécois et de la francophonie, alors que le Cinéma du Parc, voisin de l’Université McGill et de sa communauté jeune et diversifiée, propose une programmation plus éclectique.

Le Parc organise des petits festivals (films brésiliens, chinois, etc.) qui tiennent dans une salle. Il rejoint aussi une bonne clientèle avec ses documentaires (plus nombreux dans le monde anglo-saxon que dans la francophonie, souligne M. Fortin), ses rétrospectives et son association avec différents festivals tels le Festival du nouveau cinéma et les Rencontres internationales du documentaire de Montréal. Autre changement, les heures d’ouverture ont été ajustées aux besoins de la clientèle environnante.

Quant aux investissements récents, ils ont été nombreux. Et nécessaires. À commencer par l’achat de projecteurs numériques.

« On a investi quelques millions au cours des dernières années dans le Cinéma Beaubien. Nous avons encore quelques projets sur la table. Nous avons aussi fait des investissements au Cinéma du Parc et je m’apprête à préparer le budget de la phase 2 des rénovations. »

— Mario Fortin, directeur général du Cinéma Beaubien et du Cinéma du Parc

Début 2013, Roland Smith, directeur général du Parc, a procédé à une passation des pouvoirs à son ami Fortin. Cela a permis de regrouper les forces des deux entités, dit le directeur du Beaubien. « Les personnes travaillant aux communications, à la comptabilité, etc. échangent les travaux », explique-t-il. Aujourd’hui, M. Smith demeure conseiller artistique au Parc.

PHARE CULTUREL

Joint par La Presse, le maire de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, François Croteau, ne peut que se réjouir des plus récentes statistiques quant à la clientèle du Beaubien.

« Ce cinéma est un phare culturel important dans l’arrondissement, dit-il. C’est un symbole pour le quartier. Les gens s’y identifient et l’encouragent. Et au cœur de ce succès, il y a Mario Fortin, un travailleur acharné et passionné. »

M. Croteau est d’autant plus heureux que l’arrondissement a investi 100 000 $ dans la numérisation des salles du Beaubien. « Cette somme représentait le tiers du projet. Le Beaubien est un moteur économique important, il fait partie du paysage culturel et patrimonial », dit-il pour justifier l’investissement.

Les liens entre l’arrondissement et le cinéma vont plus loin encore. Les administrateurs du Beaubien organisent des projections estivales dans les parcs et sont aussi partenaires de la programmation de la maison de la culture.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.