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Choisir le bon réseau social pour votre PME

Facebook, Twitter, LinkedIn, etc. Quelle stratégie doit adopter la PME qui s’affiche sur les réseaux sociaux ? Lesquels doit-elle privilégier ? Des experts se prononcent sur ces questions.

Encore aujourd’hui, les PME québécoises tardent à s’afficher sur les médias sociaux pour atteindre leur clientèle. C’est le constat que fait Philippe Desjardins, conseiller d’affaires à la Banque de développement du Canada (BDC). « Selon nos derniers chiffres, les entreprises canadiennes ont toujours du retard, souligne-t-il. Pourtant, c’est un incontournable : une grande partie du marketing doit se faire maintenant en ligne. »

Mais les canaux sont nombreux, et pas nécessairement appropriés pour tous les types d’entreprises. Avant d’en choisir un ou deux, mieux vaut savoir ce que l’on recherche, souligne pour sa part Étienne Larivière, directeur général chez Colloquium événements affaires. « Tout part des objectifs de l’entreprise, de ses intentions et des gens qu’elle souhaite rejoindre, dit-il. Sans stratégie derrière l’utilisation des réseaux sociaux, on perd son temps. »

De l’avis des experts, il reste un incontournable. Sans site web, une entreprise ne pourra profiter pleinement de sa présence sur les réseaux sociaux. « Le site web permet de mesurer l’impact de notre présence sur les réseaux sociaux, explique Émilie Poirier, directrice, service-conseil, chez Coutu Communication. Par exemple, on peut savoir combien de personnes ont fait un achat sur notre site après avoir cliqué sur le lien qu’on a mis dans un message sur Facebook. »

FACEBOOK

Selon Forum Research, près de 59 % des Canadiens utilisent Facebook. Voilà pourquoi il constitue le réseau à privilégier selon les experts consultés, surtout pour les entreprises qui s’adressent directement aux consommateurs. Mais attention, il faudra l’alimenter en contenu, souligne Étienne Larivière. « Au moins un envoi par semaine, mais pas plus d’un par jour », dit-il. Ces envois ne chercheront pas à faire de vente directe, mais plutôt à humaniser l’entreprise de façon à créer un lien de confiance avec le consommateur. « Facebook est un outil de promotion, mais aussi de service à la clientèle, souligne Émilie Poirier. Il faudra bien choisir la personne qui gérera le compte. »

LINKEDIN

Pour l’entreprise qui fait affaire avec d’autres entreprises, voilà le média social à privilégier. « C’est là qu’on crée son réseau, indique Philippe Desjardins. Le site permet de se présenter comme entreprise, mais aussi de l’associer à des groupes d’intérêts. » LinkedIn constitue aussi une vitrine pour l’entreprise, et permet de soigner sa « marque employeur ». Elle facilite autant le recrutement que l’engagement de ses propres employés.

TWITTER

Twitter est un réseau social qui tarde à être adopté par les Québécois, selon Étienne Larivière. Et ce n’est qu’une des raisons qui le rendent moins pertinent pour nombre de PME d’ici. « À mon avis, c’est un réseau intéressant seulement pour les PME qui ont des nouvelles fréquentes à annoncer, dit-il. La durée de vie d’un tweet est très courte. »

GOOGLE+

Voilà un réseau qui tarde à gagner en engagement, mais qui a son utilité pour la PME, souligne Émilie Poirier. « Pas besoin de mettre beaucoup de temps là-dessus, dit-elle. Le seul fait d’ouvrir un compte aide au référencement sur les moteurs de recherche comme celui de Google. » Voir la page web de son entreprise apparaître parmi les premières proposées par Google est d’ailleurs critique, selon Étienne Larivière. « Si tu n’es pas là, tu n’es nulle part », dit-il. Pour augmenter vos chances, créez du contenu fréquemment sur votre site web, conseille-t-il.

PINTEREST

Pour les boutiques qui ont des produits de mode ou d’art à vendre, voilà un réseau social à envisager, selon les experts consultés. « C’est un réseau très sectoriel basé sur les intérêts », indique Étienne Larivière. « Pinterest est particulièrement populaire chez les femmes, souligne pour sa part Philippe Desjardins. On s’échange de l’information sur des vêtements, des éléments de décoration pour la maison, mais aussi sur d’autres thématiques comme la course à pied, par exemple. »

INSTAGRAM, SNAPCHAT

Voilà des médias sociaux à envisager pour s’adresser aux plus jeunes de ses clients. « C’est la cour arrière d’autrefois », souligne Étienne Larivière en parlant de ces deux réseaux où l’on s’échange surtout des photos et des vidéos.

INFOLETTRE

Sans être un réseau social à proprement parler, l’envoi de courriels à ses clients constitue encore aujourd’hui une approche payante pour les PME. Selon Étienne Larivière, l’engagement d’un abonné d’une infolettre est de sept à dix fois plus élevé que celui d’un abonné sur un réseau social. « Il faut éviter d’inonder les gens de courriels, souligne toutefois Émilie Poirier. S’il y en a trop, vous allez perdre des lecteurs. »

LES QUÉBÉCOIS ET LES RÉSEAUX SOCIAUX

72,8 % Proportion des adultes qui utilisent les réseaux sociaux au Québec

90,9 % Proportion d’utilisateurs chez les 18 à 44 ans au Québec

69,7 % Proportion d’utilisateurs qui se connectent à leur compte chaque jour

40,4 % Proportion des utilisateurs qui considèrent les avis de leurs contacts et amis avant de faire un achat

75,1 % Proportion des utilisateurs qui suivent au moins un organisme, une entreprise ou une personnalité

Source : CEFRIO, 2015

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