Plein air

Le véritable vélo tout-terrain

Ça doit être l’effet que ressent Astérix après avoir bu de la potion magique. Chaque coup de pédale que nous donnons sur notre vélo à pneus surdimensionnés – mieux connu sous le nom anglais de fatbike – est amplifié. Le secret ? Il s’agit d’un vélo à assistance électrique.

Ce n’est pas un scooter : il faut pédaler pour avancer. On peut même choisir de se propulser uniquement grâce à l’énergie humaine. Un petit boîtier installé sur le guidon permet toutefois de « tricher » en mettant en marche un moteur électrique Bosch. Il offre quatre niveaux d’assistance, qui augmentent notre puissance de 25 % à… 300 %.

« Ce qui est agréable, c’est que ça rend cette activité de plein air accessible à tous », observe Audrey Leclerc, propriétaire de D-Tour, qui offre des tours guidés à vélo électrique par l’entremise du Centre d’activités Tremblant. Il suffit d’avoir 14 ans ou plus, de mesurer au moins 152 cm et de porter des chaussures fermées pour s’amuser sur ces vélos tout-terrain.

Comme si papa nous poussait

Le circuit testé par La Presse commence dans les rues et pistes cyclables de Mont-Tremblant. Dès que le moteur est en fonction, on se sent comme si on avait à nouveau 5 ans. Vous savez, cette période où nos parents nous poussaient dans le dos pendant qu’on apprenait à pédaler ? C’est pareil, sauf que nos « parents » n’arrêtent jamais de pousser. Cela permet d’atteindre rapidement 35 km/h et de dépasser les autres cyclistes, à l’air ahuri.

« Le moteur arrête son assistance dès qu’on atteint 32 km/h », précise Pierre Patrick Roy, notre guide. C’est exigé par la réglementation – et rassurant quand on n’a pas l’habitude de rouler vite. Les pneus, larges d’une dizaine de centimètres, sont stables. « J’ai installé des pneus avec bande de roulement, très polyvalents », indique Pierre Patrick Roy.

Gravir une pente : facile

Cela donne ensuite l’occasion de parcourir sans crainte les sentiers du Domaine Saint-Bernard, un parc écotouristique situé au cœur de Mont-Tremblant. Même dans les quelques pistes plus escarpées testées, farcies de roches et de racines, le vélo est solide. Le moteur n’est alors pas nécessaire, sauf dans les montées.

Pierre Patrick Roy a grimpé une pente en angle d’environ 10 degrés comme s’il se baladait sur le plat. « Je me suis mis en mode turbo [c’est-à-dire à puissance maximale], parce que ça ne me tentait pas de forcer aujourd’hui », a admis en souriant le sexagénaire.

« Facteur fun »

« Le fatbike en général gagne en popularité, mais c’est encore un sport qui reste à découvrir », estime Francis Marier, copropriétaire d’E2-Sport, qui vend des vélos électriques à pneus surdimensionnés dans ses boutiques de Montréal et de Mont-Tremblant.

« Le plus gros avantage de rouler électrique en fatbike est au niveau du facteur fun, estime-t-il. Nous allons avoir des vitesses moyennes plus élevées et nous allons parcourir beaucoup plus de distance dans la même période de temps. Nous pouvons vraiment nous concentrer sur la conduite et le paysage. »

Pour qui ?

À qui s’adresse le vélo électrique à pneus surdimensionnés ? Pas aux athlètes, ni aux gens craintifs. C’est un loisir de choix pour ceux qui rêvent de rouler sur des sentiers de terre ou de roches, sans être dans la forme de leurs beaux jours. Il s’agit également d’une solution intéressante pour une personne plus lente, qui veut suivre un partenaire plus rapide. « On a eu trois générations d’une même famille qui sont venues faire cette activité, se souvient Audrey Leclerc. Le jeune de 18 ans a tripé autant que le grand-père de 70 ans en forme. »

Prix du tour guidé La Découverte, qui fait parcourir environ 22 km en 2 heures : 91,50 $ par personne, ce qui inclut la location d’un vélo électrique à pneus surdimensionnés et d’un casque.

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