Dur, dur d'être avocat
Endiguer le flot
La Presse
Les admissions à l’École du Barreau doivent être limitées, selon le JBM. « Il y a une limite au nombre d’avocats que le marché peut accueillir », souligne Caroline Larouche, présidente du JBM.
« Il est clair que la hausse du nombre d’avocats n’améliore en rien l’accessibilité à la justice. Partout en Amérique, il n’y a jamais eu autant d’avocats et un aussi piètre accès à la justice », indique le rapport.
Le Barreau du Québec a répondu qu’il n’était pas « rendu là » dans sa réflexion.
Il faut donner aux jeunes intéressés par l’étude du droit un portrait réaliste de la situation de l’emploi pour éviter leur désillusion, selon le JBM.
« Plus précisément, le Barreau du Québec doit diffuser les temps moyens d’obtention d’un stage, le salaire moyen d’un stage, le nombre de stages non rémunérés et ses perspectives sur la demande juridique et sur l’employabilité de ses étudiants, précise le rapport. Les universités doivent informer les étudiants et les futurs étudiants [par exemple lors des portes ouvertes]. »
« Comme les universités sont financées par tête, elles n’ont pas intérêt à parler aux étudiants des difficultés qui les attendent. »
— Caroline Larouche, présidente du Jeune Barreau de Montréal
« La formation des avocats n’est pas adaptée au marché », déplore Caroline Larouche. La profession doit s’ouvrir aux nouvelles technologies et former les étudiants en gestion, puisque plusieurs d’entre eux ouvriront leur propre bureau.
Le Barreau du Québec est d’accord avec cette suggestion. « L’École du Barreau revoit actuellement ses programmes pour mettre en place un volet entrepreneuriat, et des représentations sont faites auprès des facultés de droit », explique la Bâtonnière du Québec, Claudia Prémont.