Musique

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Les fans de Taylor Swift devront patienter encore 78 jours avant de découvrir son sixième album, Reputation, le 10 novembre. En dévoilant la pochette noir et blanc de cet opus, la star pop a confirmé les rumeurs de nouveau matériel qui planaient depuis qu’elle avait purgé ses comptes sur les réseaux sociaux, la semaine dernière. Un premier titre sera lancé ce soir, juste à temps pour le gala des MTV Video Music Awards, où elle pourrait faire une apparition dimanche. — La Presse

Chronique

En prison, comme si vous y étiez !

Après les policiers, les douaniers, les médecins, les huissiers, les infirmiers, les pompiers et les ambulanciers, au tour d’un autre métier qui pompe l’adrénaline d’obtenir sa propre docusérie : les agents correctionnels de la prison de Bordeaux.

C’est la toute première fois que des caméras entrent dans cet établissement mythique du nord de Montréal, qui a hébergé des criminels célèbres comme Jacques Mesrine et Richard Blass. Uniquement pour cet accès privilégié, ça vaut la peine de se brancher sur la série En prison, dont le premier épisode passe sur Z aujourd’hui (16 h 30), demain (19 h 30) et samedi (22 h). La case horaire régulière de l’émission a cependant été arrêtée au mercredi à 21 h.

J’ai visionné trois épisodes de 30 minutes hier et le style d’En prison s’apparente plus à des productions saccadées comme SQ et 911 de la chaîne V qu’à De garde 24/7 de Télé-Québec.

La première demi-heure enfonce la pédale au fond avec une livraison (interceptée) de tabac et de cellulaires par drone. Et pratiquement en même temps, une bagarre éclate dans une aire commune identique à celle recréée dans l’excellente minisérie The Night Of de HBO, reprise par Super Écran en français.

C’est frappant à quel point le décor vintage de Bordeaux, bâtiment construit en 1912, ressemble à ce que les nombreuses séries carcérales de fiction (Oz, Wentworth, Unité 9, Orange Is the New Black) nous montrent depuis tant d’années. Les sacs de papier brun pour remiser les effets personnels, les lourdes portes métalliques, les minuscules cellules, les galeries de prisonniers, le trou, les barbelés, la rangée de téléphones publics, la cour extérieure grillagée ou la cafétéria où se cordent les détenus selon leur ethnicité, c’est un copier-coller.

En prison est à son mieux dans les situations d’urgence. Du genre : un détenu qui s’automutile ou une série de fouilles éclair pour trouver de la baboche (de l’alcool frelaté) et des pics artisanaux. Comme téléspectateurs, c’est ce qui nous rive au petit écran. Car nous n’avons jamais accès à ces interventions risquées.

Le volet éducatif d’En prison, qui insiste sur l’encadrement et l’accompagnement des détenus vers la réhabilitation, sent un peu le message commandité par le ministère de la Sécurité publique. Car le métier de « screw » n’a jamais eu bonne réputation. Les agents qui ont accepté d’apparaître dans En prison redorent le blason de leur profession en conservant leur calme et en expliquant clairement tous les gestes qu’ils font. Le directeur de la prison, François Landreville, les qualifie même de héros.

On ne voit pas assez souvent les mêmes gardiens à l’œuvre pour s’attacher à eux, une des grandes forces de De garde 24/7. Par contre, la spécialiste du renseignement, Brigitte, dévoile des infos croustillantes sur l’ingéniosité déployée par les détenus pour faire entrer illégalement du stock en taule. Vous découvrirez également ce que signifie un individu qui se « replogue ». Pas super ragoûtant, mettons.

Évidemment, En prison se garde de diffuser des éléments pouvant compromettre la sécurité de son personnel. Les visages des prisonniers y sont presque toujours floutés.

Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, les Hells Angels et les mafieux causent peu de grabuge à Bordeaux, où s’entassent 1400 détenus. Ce sont les gangs de rue qui brassent la cage et qui sont les plus explosifs.

C’est le comédien Patrice Robitaille qui assure la narration d’En prison, une incursion privilégiée au cœur de « la plus grande, la plus ancienne et la plus imprévisible prison du Québec ». Grande, oui. Imprévisible, ce n’est pas nécessairement le point d’ancrage de cette série documentaire.

Renouvellements en série

Lundi soir, Pénélope McQuade a appris en direct que son talk-show Les échangistes avait été renouvelé pour une troisième saison à l’été 2018. C’est le coproducteur de l’émission, Éric Salvail, qui a communiqué l’information à l’animatrice en début d’émission.

Selon mes taupes, Radio-Canada a annoncé à Rebecca Makonnen et Jean-Philippe Wauthier que Le beau dimanche reviendrait également l’an prochain. C’est très rare que Radio-Canada reconduise ses émissions aussi rapidement. Y aurait-il du maraudage de têtes d’affiche dans l’air ?

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