La cohabitation avec les randonneurs

Les adeptes de fatbike adorent les sentiers de raquette où la neige a été tapée par les randonneurs. Mais est-ce que les raquetteurs aiment autant les vélos sur neige ? L’émergence d’un nouveau sport d’hiver amène nécessairement une cohabitation sur les pistes enneigées.

Depuis deux ans, le parc du Domaine vert à Mirabel ouvre une quinzaine de kilomètres de sentiers de raquette et de ski de fond aux cyclistes sur neige. La plupart du temps, le partage des sentiers se déroule sans difficulté, mais le directeur général de l’endroit admet qu’il doit parfois apaiser des clients mécontents.

Lors des quelques incidents qui ont entraîné des plaintes, le directeur du parc a toujours encouragé la courtoisie et le partage des pistes, comme doivent le faire les piétons et les cyclistes sur les routes publiques.

Francis Tétrault, chargé de projet chez Vélo Québec, affirme que les vélos d’hiver roulent beaucoup moins vite que les vélos d’été, ce qui facilite grandement la cohabitation entre les différents utilisateurs des pistes en forêt.

« Les pneus des fatbikes sont très larges et sont très peu gonflés pour que les roues exercent une traction dans la neige. La vitesse de progression du vélo sur neige ressemble donc sensiblement à celle du ski de fond. Dans un sentier plus étroit, la vitesse peut même s’apparenter à celle d’un marcheur », dit-il.

Avec le temps, les skieurs de fond, les raquetteurs et les cyclistes arriveront sûrement à partager les sentiers sans discorde. Exactement comme ont réussi à le faire les skieurs alpins et les planchistes dans un passé pas si lointain.

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