L’Impact

« Il faut en profiter »

— Patrice Bernier

Dans la dernière année et demie, les joueurs de l’Impact ont visité des stades mexicains mythiques, souffert dans la fournaise d’Alajuela et appris une bonne leçon à Columbus, lors des éliminatoires de 2015.

Rien ne bat cependant le sentiment qui les anime, à quelques heures d’affronter le Toronto FC lors du match retour de la finale de l’Association de l’Est. Contre le rival en rouge, un rendez-vous avec les Sounders de Seattle, en grande finale, est en jeu. Au BMO Field, l’Impact est aussi en quête de validation du travail effectué depuis plus de 10 mois, voire depuis la nomination de Mauro Biello, en septembre 2015.

« Le Costa Rica, c’était la Ligue des champions, où l’on était beaucoup plus négligés et où personne ne nous attendait. Là, c’est selon moi encore plus historique si on arrive à se rendre en finale, a tranché Patrice Bernier. Il y a une équipe canadienne qui va s’y rendre, c’est déjà un moment historique. Alors il faut s’assurer que ce soit nous. » 

« Ça va être très haut dans les matchs que j’ai joués, encore plus que la Ligue des champions. »

— Patrice Bernier

L’Impact, qui a travaillé tous les cas de figure à l’entraînement, peut se qualifier en cas de victoire, de match nul ou d’une défaite par un seul but d’écart avec un score supérieur à 3-2. Avec les deux buts ontariens en deuxième mi-temps, l’Impact n’a guère le droit à l’erreur. Au milieu de ce constat, le bleu-blanc-noir sait que l’occasion de disputer une finale ne se présentera pas toutes les saisons. 

Les présentes séries vont d’ailleurs couronner un quatrième champion différent en quatre saisons. Pour un groupe expérimenté dont les piliers ont dépassé le cap de la trentaine, il n’y a plus de temps à perdre. Dominic Oduro, par exemple, n’a jamais participé à la finale en 11 saisons.

« Je suis passé par une période de ma carrière où nous rations les séries chaque année. C’est vraiment nul de devoir rester à la maison pour regarder les autres équipes jouer. Maintenant, je continue à m’entraîner, à faire ce que j’aime et à côtoyer mes coéquipiers. Ç’a été plaisant et on espère que ça ne sera pas notre dernière semaine d’entraînement. »

« On est à 90 minutes de pouvoir aller en finale. Dans une carrière, ça n’arrive pas souvent et on n’a pas tous le CV de Didier [Drogba]. Il faut en profiter et, connaissant la structure de la MLS, c’est rarement les mêmes équipes qui se retrouvent en finale l’année suivante. On va tout faire pour que 2016 soit une année spéciale », a ajouté Bernier.

« Tout donner »

Oduro ne se trompe guère en annonçant que le Toronto FC mettra beaucoup de pression dans le premier quart d’heure de la rencontre. Biello a prévenu ses troupes : peu importe le scénario de la première mi-temps, l’important est de ne pas perdre sa concentration. 

« C’est important d’avoir cette force mentale. Tout peut arriver dans le match, et on doit être prêts. Il faut continuer à appliquer le plan de match. Toronto est une équipe de caractère avec de grands joueurs. Mais nous aussi. Alors il faut être prêts, forts, et tout donner. »

À noter que Didier Drogba a repris l’entraînement hier matin, alors qu’une forte pluie s’abattait sur le Centre Nutrilait.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.