L’ETS ambitionne de grossir encore

L’École de technologie supérieure (ETS), qui ne cesse de s’étendre dans le quartier Griffintown, au sud du centre-ville de Montréal, ambitionne d’atteindre le seuil des 16 000 étudiants vers 2025.

Actuellement, l’établissement compte 10 700 étudiants équivalents temps plein.

« Depuis que l’ETS est devenue une école de génie [avant, elle formait des technologues] en 1989, nous avons doublé notre effectif tous les neuf ans. Le conseil d’administration nous a demandé de passer de 8000 à 16 000 étudiants d’ici 2025-2026 », explique Jean Belzile, directeur de la planification stratégique et des ressources à l’ETS. Il est aussi directeur des affaires académiques par intérim.

En prévision, la direction planifie déjà une énième phase d’expansion. L’école est de toute façon en déficit de locaux de 500 000 pieds carrés, selon les estimations de l’établissement. Ça passera entre autres par la rénovation du complexe Dow, dans le quadrant sud-est de l’intersection des rues Peel et Notre-Dame Ouest.

« C’est prématuré d’en parler, fait savoir M. Belzile. Mais, effectivement, on a des plans pour valoriser cet espace. On l’a longtemps considéré comme une réserve foncière. Maintenant, on en a besoin. C’est pour ça qu’on est en discussions avec le gouvernement. On parle aussi avec la Ville [de Montréal] et l’arrondissement [du Sud-Ouest]. On espère d’avoir des bonnes nouvelles de la part du gouvernement. »

Incubateur d’entreprises technologiques

Dans l’immédiat, l’école de génie investit au moins 70 millions dans trois chantiers en 2017-2018. Il s’agit de l’agrandissement de la bibliothèque, la construction du pavillon D – une extension de la Maison des étudiants – et la reconversion du planétarium Dow en accélérateur d’entreprises.

Après avoir servi à observer la voûte céleste, le planétarium servira à voir éclore une panoplie d’entreprises de haute technologie.

Concrètement, l’ancien planétarium accueillera le Centech, plus important accélérateur d’entreprises technologiques au Québec avec 75 entreprises en accompagnement. Existant depuis 1996, le Centech, au 400, rue Monfort, affiche complet. Son agrandissement permettra de doubler sa superficie et de tripler ses capacités en matière d’accompagnement des jeunes pousses.

Des cellules d’innovation

Le Centech profitera de ses nouveaux locaux pour installer 10 cellules d’innovation d’entreprises. « La grande entreprise est invitée à venir travailler des projets d’innovation et de transfert technologiques en partenariat avec nos entreprises en démarrage, nos étudiants, nos chercheurs et l’ensemble de la collectivité », explique Richard Chénier, directeur du Centech et du bureau de l’entrepreneuriat technologique de l’ETS.

Depuis 2015, l’incubateur est ouvert à tous, et non plus réservé aux étudiants de l’ETS. En tout, 19 universités y sont désormais représentées – McGill, Concordia, l’UQAM, mais aussi certains établissements de Calgary, de Boston et de la France.

« Dans une cellule d’innovation corporative, poursuit M. Chénier, une grande entreprise s’installe avec un chargé de projet. Il embauche des stagiaires et, avec des employés de la grande entreprise, ils soumettent à la collectivité du Centech des problèmes à résoudre. »

L’investissement pour l’agrandissement du Centech s’élève à 11 millions. À l’intérieur, l’école doit respecter l’enveloppe et la structure du bâtiment ouvert en 1966. Par exemple, l’aspect extérieur du dôme rappelle la planète Saturne entourée de ses anneaux. L’établissement universitaire fera faire des percées à certains endroits en retrait pour améliorer la luminosité. Il est question d’aménager un parc au sud du bâtiment, là où se trouve un stationnement. Les travaux ont commencé en octobre. Ils devraient se terminer en mai, pour une inauguration officielle en juin.

« Le but est de devenir un des meilleurs endroits du monde pour faire du transfert technologique et de démarrer des entreprises de haut niveau », dit M. Chénier.

— Avec William Leclerc, La Presse

Le Centech

aujourd’hui

400, rue Montfort

Budget de fonctionnement : 1,5 million

Superficie : 20 000 pi2

3 cohortes de 15 entreprises par an

75 entreprises en accompagnement pour une durée maximale de 2 ans

180 emplois

Valorisation des entreprises : entre 55 et 60 millions

à l’avenir

2 adresses : 400, rue Montfort et 1000, rue Saint-Jacques

Superficie : 40 000 pi2

9 cohortes de 15 entreprises par an

Ouverture de 10 cellules d’innovation financées par la grande entreprise

Région de Montréal

Forte hausse des prix de l’essence

Les prix de l’essence ont fortement grimpé hier à Montréal et à Laval. Le site web essencequebec.com, qui vérifie les prix moyens et les prix les plus bas de toutes les régions du Québec, rapportait un bond d’environ 0,15 $ du prix du litre d’essence ordinaire, à 1,31 $ dans ces deux secteurs. Cette augmentation survient à un mauvais moment pour les automobilistes. Ressources naturelles Canada rappelle que les températures très froides qui sévissent depuis plusieurs jours provoquent une augmentation de la consommation de carburant d’un véhicule à essence ou au diesel.

— La Presse canadienne

L’année 2017 a été bonne pour les régimes de retraite

Les régimes de retraite canadiens à prestations déterminées ont terminé l’année 2017 en meilleure posture financière qu’ils ne l’avaient été pendant la plus grande partie de la dernière décennie, a affirmé hier le groupe de services-conseils Mercer.

Plusieurs des régimes de retraite à prestations déterminées étudiés par la firme étaient pleinement capitalisés, ou près de l’être, à la fin de l’année.

Selon elle, ces régimes de retraite ont été aidés l’an dernier par la hausse des marchés boursiers, particulièrement au dernier trimestre de 2017.

Cependant, un déclin des taux d’intérêt à long terme a contrebalancé une partie de ces gains.

D’après les calculs de Mercer, un portefeuille équilibré type d’un régime de retraite aurait produit un rendement de 5,3 % au quatrième trimestre.

Mercer a indiqué que le ratio de solvabilité médian des régimes de retraite de ses 604 clients canadiens était de 97 % à la fin de l’année – ce qui signifie que la moitié des régimes de retraite détenaient assez d’actifs pour couvrir au moins 97 % de leurs obligations.

Il s’agit d’une amélioration par rapport à la fin de 2016, lorsque le ratio de solvabilité médian des clients de Mercer était de 93 %.

Moins courants

Les régimes de retraite à prestations déterminées sont devenus moins courants ces dernières années, en raison de leurs coûts et du risque financier qu’ils posent aux employeurs si leurs investissements offrent une mauvaise performance.

Pour s’ajuster à ce risque, plusieurs employeurs ont opté pour d’autres formes de régimes de retraite. En outre, deux provinces – le Québec et l’Ontario – ont décidé d’assouplir les règles encadrant les régimes de retraite à prestations déterminées sur leur territoire.

Hausses du salaire minimum

60 000 emplois perdus, dit la Banque du Canada

Environ 60 000 emplois disparaîtront d’ici 2019 en raison des hausses du salaire minimum dans les différentes provinces du pays, estime la Banque du Canada, mais le revenu du travail sera plus élevé en raison des mêmes augmentations.

Dans une note analytique sur l’incidence des hausses de salaire, les spécialistes de la banque centrale calculent que l’indice des prix à la consommation pourrait grimper d’environ 0,1 point de pourcentage, en moyenne, tout au long de 2018. En outre, le produit intérieur brut pourrait diminuer d’environ 0,1 % d’ici le début de 2019.

Le nombre d’emplois perdus reposait sur un déclin de 0,3 % du nombre d’heures travaillées, tandis que la hausse d’ensemble des salaires réels devrait être de 0,7 %.

Selon la note analytique, si le nombre moyen d’heures travaillées diminuait à la suite de la hausse du salaire minimum, le nombre d’emplois perdus serait, lui aussi, plus faible.

La Banque du Canada estime qu’environ 8 % de tous les employés travaillent au salaire minimum. Cette proportion grimpe à 11 % si on ajoute la fourchette de 5 % supérieure au salaire minimum.

L’Ontario a haussé le 1er janvier son salaire minimum à 14 $ l’heure, alors qu’il était précédemment à 11,60 $ l’heure. Elle compte le faire passer à 15 $ l’heure en 2019. De son côté, l’Alberta a l’intention de hausser son salaire minimum à 15 $ l’heure plus tard cette année.

Au Québec, le salaire minimum est actuellement à 11,25 $ l’heure.

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