Chronique

Pourquoi Dutrizac n’est pas allé chez Guy A.

Il manquait un invité de marque autour de la grande table de Tout le monde en parle dimanche soir : Benoît Dutrizac.

Selon mes espions, le franc-tireur de Télé-Québec et ex-animateur vedette du 98,5 FM avait confirmé sa présence pour le retour en ondes de Guy A. Lepage, qui a attaqué sa 14e saison dimanche. Mais à une semaine de l’enregistrement, Benoît Dutrizac s’est désisté, pas du tout content d’apprendre que l’équipe de l’émission phare de Radio-Canada fouillait dans son passé.

« On essayait de comprendre les raisons de son congédiement de Cogeco [propriétaire du 98,5 FM]. Son émission était numéro un. On entendait des histoires sur lui et on voulait savoir si ces histoires-là étaient vraies. On ne voulait pas lui donner une free ride », explique le producteur du talk-show de la SRC, Guillaume Lespérance.

Évidemment, les appels faits dans l’entourage de Benoît Dutrizac par les recherchistes de Tout le monde en parle ont rebondi jusqu’à lui.

Fâché de subir une telle enquête, ce qui n’est pourtant pas un procédé inhabituel, Dutrizac a annulé Tout le monde en parle et choisi d’accorder à Éric Salvail sa première entrevue depuis son renvoi du 98,5 FM.

Cette émission d’En mode Salvail a été tournée hier et passera ce soir (22 h) sur les ondes de V.

Pourquoi Dutrizac a-t-il réagi aussi fortement s’il n’a rien à cacher ? Il est amplement capable de se défendre, non, lui qui a passé les 15 dernières années à confronter tout ce qui bouge ?

« C’est trop délicat comme sujet. Il y a trop de nuances et trop de mise en contexte à faire pour me soumettre à une entrevue qui va passer au montage », m’a dit Benoît Dutrizac hier.

L’impression que cela laisse, c’est que Dutrizac a opté pour le plateau de télé le moins menaçant pour lui.

« Éric Salvail, ce n’est pas un imbécile. Il est capable de poser les questions que les gens se posent. Je suis tanné de passer pour le méchant de service. Je n’ai pas à passer au procès populaire de Tout le monde en parle », tranche Benoît Dutrizac.

V entre dans la danse

Surprise ! V a finalement devancé TVA (qui a remisé son projet Révolution piloté par Maripier Morin) dans la mise en ondes d’un gros concours de danse télévisé.

Prévue à la fin de janvier, l’émission de V s’appellera Julie Snyder présente : Danser pour gagner. Pourquoi ? Parce qu’elle dérive du format de MTV, Randy Jackson Presents : America’s Best Dance Crew. On insère le nom du producteur influent dans le titre pour en augmenter le prestige.

Non, la démone n’animera pas les 10 galas hebdomadaires de 90 minutes de Danser pour gagner. Cette tâche, qui s’exécutera en direct, a été confiée au chanteur Olivier Dion, dont la carrière en France a explosé après son passage à Danse avec les stars sur TF1.

C’est l’humoriste et comédienne Julie Ringuette, alias Justine Salvail dans Ruptures, qui tiendra les manettes des quatre quotidiennes de 30 minutes de Danser pour gagner. La danseuse étoile Kim Gingras, qui collabore souvent avec Beyoncé, a décroché un des trois postes de juge.

Après Occupation double, c’est un deuxième projet costaud de V orchestré en partenariat avec Julie Snyder, patronne de Productions J. « On aime la formule de choisir une marque, de la faire grandir et de lui donner beaucoup d’espace dans la grille », note le directeur des programmes du Groupe V Média, Jacques Mathieu.

Comme Productions J n’aura pas accès aux crédits d’impôt pour quelques années encore, Julie Snyder a fondé une entreprise éponyme pour financer Danser pour gagner. « Il y a deux ans, Productions J a été dépossédée de toutes ses propriétés télévisuelles. La compagnie est en restructuration. C’est complexe au niveau corporatif. Ça prenait une compagnie qui ne relevait que de moi. C’était ma façon de survivre en télévision », détaille Julie Snyder.

Une dizaine de groupes de danse urbaine s’affronteront dans ce grand tournoi. « Nous allons mettre en vedette des vrais danseurs, pas des gens connus qui dansent », précise Julie Snyder, qui vient, elle-même, de s’inscrire à des cours de danse classique.

Éruptions amoureuses

Au bout du fil, Jay Du Temple, nouveau timonier d’Occupation double, se montre rassurant par rapport au volcan qui menace de cracher sa lave sur Bali.

« On est en sécurité. Nous habitons à une soixantaine de kilomètres du volcan. On ne voit rien. Il fait beau. Il fait chaud, très chaud, ce qui rend difficiles certains tournages pour quelqu’un qui sue comme moi », indique-t-il en entrevue téléphonique.

Coupés du monde extérieur, les concurrents d’OD, qui entament leur troisième semaine de tournage, n’ont pas encore été informés du danger de feu et de boue qui gronde pas très loin. « Pour l’instant, ce n’est pas nécessaire de les tenir au courant. À la seconde où ça devient trop sérieux, ils seront les premiers à le savoir. On tourne une émission de télévision, on va prendre zéro risque par rapport à la sécurité de l’équipe », assure Jay Du Temple.

Environ 50 000 habitants vivant à 9 km du cratère du mont Agung ont été évacués ce week-end. La dernière éruption de ce volcan remonte à 1963.

Chiffrier du dimanche

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Vlog

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La voix junior

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Conversation secrète

841 000

Tout le monde en parle

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