Rocket de Laval

Coéquipiers et colocataires

Le gardien Zachary Fucale et l’attaquant Jérémy Grégoire sont plus que des coéquipiers. Ils sont aussi colocataires dans un condo situé près de la Place Bell. C’est la deuxième année qu’ils vivent ensemble, après une saison à St. John’s en 2015-2016. Rencontre avec les deux joueurs.

Comment êtes-vous devenus colocataires ?

Zachary Fucale : Ç’a commencé à notre première année professionnelle à St. John’s, Terre-Neuve. On était deux gars du Québec, on avait joué l’un contre l’autre souvent avec la rivalité entre Baie-Comeau et Halifax. On est devenus amis durant les camps.

Jérémy Grégoire : Je savais que Zach était sérieux. Je sais où je m’en vais et on avait les mêmes objectifs. C’était naturel. On vivait avec Morgan Ellis. On aimait le fait qu’il y ait un gardien, un attaquant et un défenseur dans la maison. L’important en colocation, c’est de savoir séparer le hockey et la vie de tous les jours. Il n’y avait pas de compétition entre nous parce qu’on jouait à des positions différentes. On revenait à la maison et on était juste des personnes normales.

Quelle est la plus belle qualité et plus gros défaut chez l’autre ?

Z.F. : Pour la qualité... Heuhhh... Dans le fond...

J.G. : Ça prend du temps à sortir.

Z.F. : Non non. On aime ça cuisiner tous les deux. Puis, Jérémy a toujours de nouvelles idées. Grâce à lui, je ne vais jamais manquer d’idées. Si j’ai des questions, je vais lui demander de l’aide. Il est bon là-dedans. Il n’a pas vraiment de défauts. Ça ne me vient pas.

J.G. : Je dirais que le matin, je n’ai pas envie de jaser.

Z.F. : Oui, ça c’est vrai. C’est plate pour moi.

J.G. : Sa plus belle qualité : Zach est toujours positif. Quand je ne suis pas de bonne humeur, il me fait rire. Aussi, il me comprend. Il me connaît. Son plus grand défaut : Zach est traîneux. J’ai de la misère avec ça.

Z.F. : Pour vrai ? Wow. Là, ça sort. Les vraies affaires se disent. Ce n’est pas sale, mais c’est vrai que ça peut me prendre du temps avant de ramasser quelque chose.

J.G. : Une anecdote de la première année durant laquelle on vivait ensemble (à St. John’s). Zach aime les casquettes. Il en avait six et je les ai toutes mises ensemble. J’étais au sous-sol et Zach était au deuxième étage. J’ai placé les casquettes en novembre dans l’escalier. Quand on est partis au mois de mai, elles étaient encore là.

Z.F. : Mais je fais le ménage ! Je suis traîneux, mais quand je fais le ménage, je fais un beau ménage ! Comme il a dit, on se comprend bien. S’il a quelque chose à dire, il me le dit, il n’y a pas de rancune. Il n’y a rien de personnel.

J.G. : C’est une qualité de Zach. Il n’est pas susceptible.

Livraison ou repas préparés à la maison ?

Z.F. : Toujours à la maison.

J.G. : On est des chefs.

Z.F. : On a un système qui fait que si on mange au restaurant, on doit placer 2 $ dans un pot. On a des règles à la maison, sinon ce sont des amendes de 1, 2, 5 ou 10 $. C’est sérieux chez nous.

J.G. : On reste juste à côté de la Place Bell. Si on prend notre auto quand c’est une journée ensoleillée, c’est 2 $ d’amende.

Qui reçoit le plus d’appels de sa mère ?

Z.F. : J’appelle ma mère tout le temps. Mon père aussi. Mais je pense que c’est Jérémy qui reçoit le plus d’appels de sa mère.

J.G. : C’est sûr, je n’appelle pas ! Je reçois plus d’appels parce que je n’appelle pas, Zachary ne reçoit pas d’appels parce qu’il appelle tout le temps ses parents !

À part le hockey, qu’est-ce que vous faites ensemble ?

Z.F. : On aime beaucoup lire. Des fois, on va au Chapters Indigo et on achète des livres.

J.G. : Jeux vidéo, séries télé, c’est zéro. On ne regarde pas vraiment la télévision. On lit, on écoute de la musique. Aussi, j’aime ça être tout seul. On fait pas mal de choses chacun de son côté. Ce n’est rien contre Zach et il le sait. Je suis un solitaire.

Z.F. : J’ai appris que quand Jérémy me dit : « Là, c’est assez, je veux être tout seul », je ne le dérange pas.

Un endroit à connaître à Laval ?

J.G. : Zach vient d’ici. Je ne viens pas d’ici. J’aimerais ça que Zach me donne un endroit à connaître. Je me cherche des choses à faire !

Z.F. : Qu’est-ce que tu veux faire ?

J.G. : Aller me promener, je ne sais pas.

Z.F. : Il faut aller jouer au mini-putt dans le noir ! Le Putting Edge au Centropolis. On voulait faire ça !

J.G. : Je suis un gars de boisés et de rivières.

Z.F. : Moi aussi. Il y en a plein ici. Va à Sainte-Rose [un quartier dans le nord de Laval]. Je connais un endroit, je vais t’amener.

J.G. : À St. John’s, on allait à Cape Spear, une base militaire de la Seconde Guerre mondiale. C’était vraiment beau, c’était sur la côte de l’Atlantique. C’est le point le plus à l’est de l’Amérique du Nord. C’était notre activité d’équipe pour s’évader.

Parlez-moi de votre système d’amendes ?

J.G. : Il y a la règle des sacs écologiques.

Z.F. : Ça, c’est une bonne règle. On est obligés d’utiliser des sacs d’épicerie réutilisables. Sinon c’est 1 $ par sac de plastique que l’on doit mettre dans le pot. Il y a donc 1 $ par sac en plastique, 2 $ quand on utilise notre voiture, 2 $ quand on mange au restaurant.

J.G. : Il y a aussi 2 $ d’amende quand on ignore une poubelle pleine. Tu sais, quand c’est plein et que tu essaies de pousser.

Z.F. : Le lave-vaisselle ou le recyclage aussi. Quand tu l’ignores et qu’il est plein, c’est 2 $. C’est arrivé. Il m’a attrapé, mais je l’ai aussi attrapé !

Rocket de Laval

Scherbak de retour

L’attaquant Nikita Scherbak était sur la glace avec ses coéquipiers hier. Il occupait sa place habituelle dans la formation et le Rocket a confirmé qu’il serait à son poste vendredi contre les Penguins de Wilkes-Barre/Scranton. Scherbak s’est blessé au bas du corps au début de la troisième période samedi dernier. De son côté, le défenseur Noah Juulsen continue à prendre du mieux. Il a mis à l’épreuve son pied fracturé avec plusieurs exercices de patinage avant le début de la séance d’entraînement. Il devrait revenir au jeu dans un peu plus de deux semaines.

— Jean-François Tremblay, La Presse

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