La citation du jour

« Il y a beaucoup d’actrices qui font les allumeuses avec les producteurs pour décrocher un rôle. Ensuite, pour qu’on parle d’elles, elles viennent raconter qu’elles ont été harcelées… En réalité, plutôt que de leur profiter, cela leur nuit. »

— L’actrice à la retraite Brigitte Bardot, en entrevue avec Paris Match

Chronique

Les confessions télé de Rousseau

Oui, Stéphane Rousseau avait acquis les droits d’utilisation du titre Appelez-moi Stéphane, la comédie grinçante de Claude Meunier et Louis Saia, qui fêtera bientôt ses 40 ans.

Voilà un nom parfait pour le talk-show qu’il développait, en secret, pour la chaîne V, pensait-il. Erreur. « Le titre n’a pas été retenu par tout le monde. Il ne faisait pas l’unanimité. Alors, on en cherche un meilleur », m’explique Stéphane Rousseau au bout du fil.

Après avoir cogité pendant plusieurs mois, V a finalement confirmé hier que le créateur de Mme Jigger se visserait derrière le pupitre de son nouveau talk-show de fin de soirée, dont la mise à feu a été programmée le lundi 5 mars à 22 h.

« On ne va pas réinventer la roue. Éric Salvail a fait une très bonne job. Il était très actif sur les réseaux sociaux, il était très efficace. »

— Stéphane Rousseau

Contrairement à Éric Salvail, qui présentait En mode Salvail en direct deux soirs (sur quatre) par semaine, Stéphane Rousseau préenregistrera toutes ses émissions, toujours à L’Astral, dans un décor qu’il décrit comme un « chalet chic ». « J’aime le beau. J’aime la ville et j’aime la campagne. Ce sera un peu de tout ça », décrit la nouvelle tête d’affiche de V.

Des auditions se tiennent actuellement pour trouver une sidekick à l’animateur. « J’aimerais ça que ce soit une femme », insiste-t-il.

Un band jouera tous les soirs en studio et Rousseau réserve également des sketchs, du contenu original et d’autres surprises aux téléspectateurs qui préfèrent consommer des variétés plutôt que des nouvelles à 22 h.

Une portion de quelques minutes pourrait même être allouée à des humoristes de la relève qui désirent « casser » des numéros devant public, comme au Bordel.

Stéphane Rousseau, 51 ans, ne cache pas son amour pour les Johnny Carson, Jimmy Fallon, Stephen Colbert, David Letterman et Ellen DeGeneres. Son émission, toujours en état de création, reflétera cette américanité, sans toutefois copier la dynamique et l’esthétique installées par Jean-Philippe Wauthier et Rebecca Makonnen au Beau dimanche de Radio-Canada cet été.

Ce retour à la télé sortira l’humoriste de son année sabbatique où il a peint, pris du temps avec son fils Axel et dévoré énormément de télévision : Stranger Things, Ozark, Game of Thrones, Happy Valley, The Fall. « Je commençais à avoir fait le tour », dit-il.

C’est la boîte Fair-Play (Sur invitation seulement) qui l’a contacté avant Noël pour tâter son désir de prendre la case de 22 h, toujours vide depuis le débranchement en catastrophe d’En mode Salvail en octobre. « Un talk-show, c’était sur la liste des choses que je voulais vraiment faire. Et je n’avais rien à mon horaire pour la prochaine année », glisse-t-il.

Une très bonne Cure

La case horaire est déjà extra-achalandée, mais ça vaut vraiment la peine de se brancher sur La cure, une excellente docuréalité qui commence ce soir (20 h) à Télé-Québec, contre Face au mur de Maripier Morin à TVA et 1res fois de Véronique Cloutier à Radio-Canada.

La cure nous donne un accès privilégié au centre Robert-Piché – Elphège-Roussel (l’ancien centre Mélaric), où environ 70 hommes de milieux socioéconomiques différents se soumettent à une thérapie fermée de cinq mois pour en finir avec l’alcoolisme et la toxicomanie.

La caméra, jamais indiscrète, se faufile dans les séances de groupe, dans les chambres des résidants et dans leurs classes. On y rencontre des gars qui ont tout perdu (famille, argent, travail) et qui en arrachent pour rebondir. Certains arrivent de la rue ou de la prison. D’autres, des HEC. Chacun porte une histoire touchante et pas évidente à raconter publiquement.

C’est ici que La cure brille : cette série en cinq volets d’une heure a réussi à filmer des hommes humbles et courageux, qui parlent ouvertement de leurs démons, leurs peurs, leur souffrance ou leur désarroi. On les voit aussi s’entraider et se conseiller.

Ce n’est pas du tout cucul, au contraire. Le réalisateur André St-Pierre (Deuxième chance, Les francs-tireurs) et la coauteure Marie-Pierre Duval ont accompli un travail remarquable. On suit le parcours sinueux de ces toxicomanes et on croise quasiment les doigts pour que cette cure soit enfin la bonne.

Mardi achalandé

District 31 se maintient au top du palmarès avec ses 1 225 000 fidèles. À 20 h, Unité 9 (1 190 000) reste devant O’ (854 000) avec une avance qui fond, cependant. À 21 h, L’heure bleue (806 000) surpasse Hubert et Fanny (662 000). La facture (940 000) a réalisé un très bon score avec un reportage vraiment éclairant sur le commerce des lunettes en ligne.

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