Les discussions entre le Canada et le Royaume-Uni quant à un accord commercial n’en sont encore qu’au « processus », mais le ministre canadien du Commerce international, François-Philippe Champagne, se montre optimiste pour la suite des choses.
Le ministre canadien estime que l’Accord économique commercial global (AECG), duquel le Royaume-Uni est encore présentement partenaire, constituera « une bonne base » pour aller plus loin lorsqu’il aura été ratifié par tous les partenaires européens.
Le ministre Champagne verrait d’un bon œil une sorte de « AECG Plus », lorsque le processus déjà entamé aura suivi son cours en Europe. Le Royaume-Uni devrait enclencher au cours des prochaines semaines les démarches en vue du Brexit, soit son retrait de l’Union européenne.
M. Champagne a fait ces commentaires hier, au cours d’une rencontre avec la presse à Montréal, après qu’il eut assisté à l’allocution de son homologue du Royaume-Uni, Liam Fox, devant 300 convives du Conseil des relations internationales de Montréal.
Pour ce qui est des discussions entre le Canada et le Royaume-Uni, elles n’en sont encore qu’au processus, a-t-il souligné, et non dans le contenu ou les échéanciers.
Bombardier et le Brésil
Par ailleurs, le ministre Champagne a aussi confirmé l’ouverture du Canada à discuter avec le Brésil des participations gouvernementales dans l’avionneur Bombardier. Le Brésil menace de porter plainte à l’Organisation mondiale du commerce à la suite de l’investissement du gouvernement du Québec dans le programme C Series, et celui de la Caisse de dépôt et placement dans la division ferroviaire de Bombardier.
M. Champagne a rencontré son homologue brésilien, Marcos Pereira, au Forum économique mondial de Davos la semaine dernière.
« Mon propos en était un d’ouverture, a-t-il déclaré. Il devrait y avoir un autre moyen que les recours judiciaires pour régler les enjeux que [le ministre brésilien] a soulevé à propos de Bombardier. »
M. Pereira avait affirmé jeudi que le Canada était prêt à négocier. Le Brésil estime que le soutien de Québec à Bombardier a permis à l’entreprise montréalaise d’offrir des rabais agressifs pour les avions C Series, causant de ce fait préjudice à son concurrent brésilien Embraer.