Télévision

Zombie Boy dans une série de la BBC

L’artiste montréalais Zombie Boy fait partie de la distribution de la populaire série britannique Silent Witness. L’acteur tatoué de la tête aux pieds a été l’un des visages du couturier Thierry Mugler et est apparu dans le vidéoclip de Born this Way de Lady GagaDans Silent Witness, il incarne un tueur d’un cartel mexicain présent dans deux épisodes. — Luc Boulanger, La Presse

Chronique

Plus soporifique que le pape

Voici, d’abord, ce que The Young Pope de HBO n’est pas. Ce n’est pas captivant et ce n’est pas un House of Cards dans les corridors du Vatican, malgré les parallèles évidents à tracer entre ce jeune pape ambitieux et machiavélique (Jude Law) et le diabolique Frank Underwood (Kevin Spacey) à la Maison-Blanche.

Voici, maintenant, ce que The Young Pope est : une prestigieuse télésérie au rythme lent, aux intrigues échevelées, parfois ridicules, et qui incorpore des séquences oniriques fabriquées uniquement, on jurerait, « pour faire flyé ».

Tiens, voilà un montage de bébés. Pourquoi le pape n’en sortirait-il pas dans la scène de rêve d’ouverture ? Malade. Les gens vont capoter. Ah oui, le nouveau chef de l’Église catholique ne va boire que du Coke Diète à saveur de cerise pour déjeuner. C’est capoté, hein ?

Est-ce que ce pape américain devrait fumer ? Absolument. Comme une cheminée. Mettez-lui aussi des chaussures rouge pétant aux pieds, comme Dorothy dans Le magicien d’Oz. Et n’oubliez pas de lui fournir un animal de compagnie vraiment inusité. Un kangourou ? Il sautille déjà dans les jardins.

Par contre, tout ça est filmé de façon magnifique et ingénieuse par le cinéaste italien Paolo Sorrentino, oscarisé pour le film La grande beauté en 2014.

Le problème avec une série étrange comme The Young Pope, c’est qu’on attend l’illumination, on l’implore, mais elle ne nous fait jamais grâce de sa présence divine. 

J’ai enfilé les trois premiers épisodes, offerts sur HBO Canada, en voulant beaucoup, beaucoup aimer ça. Au quatrième, ciao amici, j’ai tout abandonné, comme une vieille bible dans une commode de motel miteux.

L’histoire, où ça se donne du « Votre Éminence » ou « Votre Sainteté » à tour de bras, frise le ridicule et sombre dans la provocation facile. Pourtant, ç’aurait tellement pu être fascinant d’insister davantage sur les jeux de coulisses qui régissent le Vatican. The Young Pope s’y aventure, à la manière des conseils restreints dans Game of Thrones, mais s’éparpille dans 36 autres affaires plates. Wow, le pape jongle avec des oranges !

Sur papier, le personnage central, soit Pie XIII (Jude Law), est super intrigant. C’est un ultraconservateur – et homophobe – au ton cassant. Malgré son look d’acteur de Hollywood, le pape de 47 ans refuse d’être pris en photo et ne montre jamais son visage en public, comme Banksy et Daft Punk, des artistes qu’il vénère. Sa première homélie se déroule d’ailleurs dans la quasi-obscurité, au grand dam des médias.

La responsable du marketing et des produits dérivés du Vatican, jouée par Cécile de France, n’arrive évidemment pas à le convaincre de mettre sa jolie face sur des assiettes et des cendriers.

Diane Keaton incarne la sœur qui a recueilli le futur pape à l’orphelinat et qui l’a élevé comme son propre fils. Très beau personnage, plus complexe qu’il n’en a l’air. Mais pourquoi la faire dormir avec un t-shirt sur lequel est inscrit : « Je suis vierge, mais c’est un vieux chandail » ?

Ludivine Sagnier fait aussi partie de la distribution, mais sa partition sonne faux. Elle tentera de séduire l’insaisissable pape afin que ses ennemis aient du matériel compromettant pour le faire chanter.

Verdict ? Au suivant ! comme le dit Stéphane Bellavance dans son jeu. Super Écran relaiera la version française de The Young Pope à partir du 27 février.

Des nouvelles de Carrie Mathison

Je me suis abonné à la chaîne payante Super Channel uniquement pour regarder Homeland à la petite semaine. Oui, je suis crinqué de même.

Après le premier épisode de la sixième saison, diffusé le 15 janvier, j’ai regretté mon investissement. Quel début peu palpitant et confus. Grosse déception. Un personnage, dont je tairai l’identité, est devenu l’équivalent de Dana Brody à la saison trois. Et c’est lourd longtemps.

Au deuxième épisode, relayé dimanche soir, boum, Homeland s’est retournée sur un 10 sous avec un punch typique de cette excellente série. Et notre valeureuse superespionne Carrie, de retour aux États-Unis avec sa fille, se retrouve encore, et bien malgré elle, au cœur d’opérations secrètes menées par le gouvernement américain.

Ça décolle moins fort qu’à la cinquième saison, mais avec Homeland, c’est toujours comme ça. Ça se traîne un peu les bottines en partant et ça se termine en Syrie avec le Mossad, la CIA, le FBI, des agents secrets russes et une opération clandestine ultrarisquée. J’adore (comme Dior). Télé-Québec a programmé Homeland 6 à l’automne.

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