le Courrier du coach

Choisir ses lunettes de ski

« Je magasine actuellement pour des lunettes de ski et j’aimerais savoir si c’est vraiment nécessaire d’avoir plusieurs lentilles ? Est-ce qu’il existe une lentille bonne pour toutes les conditions ? »

— Julien M.

Utiliser la bonne lentille au bon moment, c’est se donner une meilleure vision pour mieux profiter du sport. Et c’est aussi une question de sécurité. « En contrôlant mal la luminosité, on voit moins bien les obstacles, les détails et les dénivellations sur le terrain. La mauvaise teinte peut être dangereuse selon les conditions », précise Christian Vargas, représentant au Québec pour l’entreprise Electric, qui fabrique des lunettes de ski et de planche à neige.

Selon lui, il est essentiel d’utiliser la bonne teinte en fonction des conditions météorologiques et du degré d’ensoleillement et un système à plusieurs lentilles est souvent la meilleure solution. « On commence la journée sous un ciel bleu, la visibilité est parfaite. Graduellement, selon l’orientation des pistes et la montagne, le soleil descend plus ou moins rapidement et apparaissent des zones plus sombres. C’est là que c’est important d’avoir différentes teintes », explique-t-il.

Dans un monde idéal, et selon ses besoins, on devrait avoir deux ou trois lentilles. Une pour des journées plein soleil. Une pour les sorties de soirée. Une autre pour la brunante et les journées nuageuses avec ou sans averses de neige, capable de donner un peu d’éclat, de faire ressortir les détails sur la piste et de rehausser la lumière naturelle.

En soirée : oui ou non ?

Une fois la nuit tombée, plusieurs pratiquent le sport sans lunettes. Même si les rayons du soleil ne sont plus problématiques, une bonne lentille peut augmenter la luminosité et protéger les yeux des intempéries : le vent, la neige ou le canon à neige.

« Le soir, l’objectif est d’avoir le plus de lumière possible. Moindrement que l’on ajoute une petite teinte, on bloque une partie de la lumière. On utilise beaucoup le jaune qui vient rehausser l’effet de lumière et donner des couleurs plus éclatantes. Mais on s’est rendu compte avec le temps que la perception des couleurs est biaisée à cause de la teinte. Maintenant, on travaille plutôt avec une lentille vert pâle. Elle donne l’effet de rehaussement d’effet de lumière que l’on obtient avec le jaune et la teinte de vert vient réduire la distorsion au niveau des couleurs », ajoute M. Vargas. 

La lentille verte donne un effet de lumière éclatante tout en offrant un rendu réaliste sur le plan de la perception des couleurs.

Polarisées et photochromiques

Pour le jour, on peut choisir une lentille polarisée. « Elle est munie d’un filtre polarisant qui a pour fonction de filtrer une partie des réflexions de la lumière du soleil sur la neige et autres surfaces. En d’autres mots, elle donne une vision plus claire lorsqu’il y a beaucoup de soleil, l’œil étant moins ébloui. C’est très connu dans les lunettes solaires, mais c’est aussi très pertinent avec les lunettes de ski en raison de la réflexion de la lumière sur la neige », précise Christian Vargas.

Si les gens préfèrent une lentille à tout faire, on peut se tourner vers celles à transition. De plus en plus d’entreprises travaillent avec différentes technologies pour proposer des produits photochromiques où la lentille laisse passer plus ou moins de lumière en fonction du degré de luminosité auquel elle est exposée. 

« Le problème avec les lentilles photochromiques, c’est qu’on n’arrive pas à la teinte idéale et aussi, c’est plus cher. Par contre, tu n’as pas à changer la lentille des lunettes. »

Des manipulations simplifiées

Il faut dire que les systèmes de changement de lentille ont beaucoup évolué avec le temps et que le fait d’avoir à passer d’une lentille à une autre ne devrait pas inquiéter les adeptes. 

« C’est beaucoup moins compliqué qu’avant. Maintenant, ce sont des systèmes de changement rapide. Grâce à la nouvelle façon de fixer la lentille sur le cadre de la lunette, on parle d’un changement qui se fait en quelques secondes », assure M. Vargas. 

Les systèmes de changement rapide sont relativement nouveaux. Chaque entreprise a conçu sa technologie qui permet de passer d’une lentille à une autre sans tracas.

Faire le bon choix en magasin

L’éclairage au néon des magasins n’aide pas à bien comprendre les effets des différentes lentilles. Christian Vargas recommande d’essayer la lentille à la lumière naturelle. « Ça fait une grosse différence par rapport à la compréhension des effets de teintes entre les différentes lentilles. » 

Il rappelle aussi que les lunettes doivent être confortables et bien répondre aux besoins et non pas être choisies uniquement parce que leur look se démarque de celui des autres. « Quelqu’un qui a un billet de saison de soirée et qui ne prévoit pas faire de descente durant la journée doit acheter la lentille qui correspond à ses habitudes et à sa réalité », insiste M. Vargas.

Pour de bonnes lunettes, on calcule environ de 120 à 250 $, incluant deux lentilles interchangeables.

Note : Les réponses au Courrier du coach ne tiennent pas compte des pathologies ou problèmes de santé qui peuvent être rencontrés chez certaines personnes. Avant d’entreprendre un programme d’activité physique, il est important de demander l’opinion d’un professionnel de la santé ou d’un professionnel de l’activité physique.

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