JEAN-PHILIPPE BRANCONNIER

Le jeune superhéros du placement média

Talentueux, engagés, audacieux : La Presse Affaires présente le portrait de jeunes entrepreneurs, gestionnaires et professionnels qui forment la relève de demain.

Réaliser le placement média pour les films de Walt Disney au Québec francophone : voilà la grande responsabilité au quotidien de Jean-Philippe Branconnier, planificateur média chez Carat Canada.

Grand admirateur de superhéros, il est tombé pile sur un de ses champs d’intérêt. Tant mieux, puisque dans son domaine ultracompétitif, il faut toujours de nouvelles idées et Jean-Philippe Branconnier, 28 ans, ne compte pas ses heures de travail.

Arrivé chez Carat en 2011, tout de suite après avoir décroché son diplôme universitaire, il a rapidement gravi les échelons pour obtenir ce poste en janvier. Il n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour aller chercher de nouveaux points de vue. Il a même déjà pris une semaine de vacances pour être figurant dans un film de X-Men.

Nous l’avons attrapé avant qu’il s’envole pour Toronto où, question de l’inspirer, Walt Disney l’avait invité à voir des extraits inédits de ses films prochainement à l’affiche, dont Captain America 3.

Véritable passionné à l’œil ambitieux, Jean-Philippe Branconnier a été décrit par le Conseil des directeurs médias du Québec comme un jeune de la relève à suivre de près. Portrait en quatre questions.

Quel est votre plus grand défi comme planificateur média ?

Je dois m’assurer que les publicités soient vues par les bonnes personnes, dans les bons médias, au bon moment. Que ce soit les collègues, les clients, les supérieurs, les partenaires : tout le monde me met au défi chaque jour. C’est très stimulant. Il n’y a pas de recettes. Il faut toujours être meilleur qu’hier et se réinventer. De nouvelles technologies et de nouveaux produits arrivent constamment sur le marché. Il faut se tenir au courant, faire des propositions créatives aux clients, innover pour se différencier. Ça tombe bien, je suis très curieux, je pose beaucoup de questions.

Quel a été votre pire échec duquel vous avez appris ?

Dans mon domaine, il arrive souvent qu’on présente une stratégie média à un client et qu’il la refuse. Ça m’est arrivé. C’est toujours dur, parce qu’on a travaillé fort sur un concept, mais il ne se réalisera pas. Dans un moment comme celui-là, je suis compréhensif avec le client et je me dis qu’au moins, j’ai présenté un concept qui se tient et dont je suis fier.

Où vous voyez-vous dans 10 ans ?

Je me vois ayant plus de responsabilités et un plus grand leadership. D’ailleurs, j’ai été sélectionné pour faire partie du programme international de leadership Route 500 de Carat global, qui fait aussi partie du groupe mondial Dentsu. J’aimerais vivre des expériences à l’extérieur de Montréal, que ce soit à Toronto, aux États-Unis, en Europe ou en Asie. De la pub, il y en a partout dans le monde. D’ailleurs, en mars, je participerai à une formation sur le leadership à New York. Plusieurs occasions peuvent se présenter à moi grâce à ce programme, mais je dois ouvrir des portes. Par exemple, j’ai comme projet avec une collègue américaine d’aider l’organisme de charité Aid for Kids à se repositionner dans les médias afin d’aller chercher plus de dons. Ce projet me permettra d’explorer le marché américain.

Nommez-moi une personne qui vous inspire.

Ceux qui sont partis de rien, qui ont réussi à devenir des leaders dans leur domaine et qui redonnent à la société. Guy Laliberté, par exemple. Il était cracheur de feu, il a bâti un empire dans le divertissement, il est allé dans l’espace et il a sa fondation, One Drop. Georges St-Pierre aussi. Il vient du village de Saint-Isidore, il a été intimidé lorsqu’il était jeune, puis il est devenu champion du monde en arts martiaux mixtes. Il a aussi sa fondation pour mettre fin à l’intimidation et promouvoir l’activité physique à l’école. Pour moi qui viens aussi d’un petit village, Saint-Cuthbert, ces parcours m’impressionnent.

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