Dans la famille d’Isabelle Gingras, les objets qui traînent dans l’entrée sont chose du passé ! Ils ne sont pas inexistants, au contraire, mais plutôt bien cachés. Souliers, sacs d’école, boîtes à lunch, manteaux et autres accessoires sont tous rangés dans un meuble modulaire en bois qui se glisse sagement sous l’escalier menant à l’étage supérieur.
Cette famille de quatre occupe le rez-de-chaussée et le sous-sol d’un duplex de Rosemont–La Petite-Patrie. À l’origine, il y avait bel et bien un rangement sous l’escalier du deuxième, mais il n’était ni pratique ni pleinement sécuritaire.
Premier problème, son accès se situait dans les marches qui mènent au sous-sol, explique la cliente, mère de deux filles de 5 et 8 ans. Fermé par un rideau, le petit espace contenait une tringle avec des cintres, ainsi que des boîtes empilées au sol. « Quand je voulais aller jusque dans le fond, il fallait que je me mette en petit bonhomme ! », lance Isabelle Gingras en riant.
Elle a alors fait appel aux designers de l’atelier Catherine Catherine pour maximiser l’espace de rangement. Face à cette demande, Catherine Breton-Potvin et Catherine Gomes-Aubin ont imaginé diverses propositions pour construire un meuble qui irait vraiment chercher toute la hauteur disponible sous les marches du haut, tout en condamnant l’accès par la cage d’escalier du bas.
La solution est composée de deux parties, l’une fixe et l’autre amovible, qui occupent un long pan de mur dans le couloir. La section mobile est constituée d’une structure de bois qui se range sous l’escalier, mais qui peut se tirer au moyen d’une poignée, comme un chariot. Les occupants y disposent de tout l’espace nécessaire pour suspendre leurs manteaux et ranger tous leurs accessoires.
Lorsque la structure est dégagée, on peut voir qu’elle est séparée en deux parties. À l’origine, l’une était prévue pour les enfants, l’autre, pour les adultes, mais l’usage en a décidé autrement. « Finalement, la section qui est à l’avant est celle des manteaux de tous les jours et, à l’arrière, ce sont ceux qu’on met moins souvent, explique Isabelle Gingras. Comme ça, quand on tire, on n’a pas toujours besoin de tirer au complet. Aussi, en dessous, j’ai une petite case où je peux ranger les sacs d’école », ajoute-t-elle.
Sans compter qu’on peut retirer le meuble au complet et y ajouter davantage de rangement derrière, par exemple pour entreposer les vêtements qui n’est pas de saison. Quant aux petites filles, elles adorent aller s’y cacher, à l’abri des regards !
La partie fixe est composée d’un grand rangement collé au mur, qui entoure la partie amovible. Encore une fois, son design a été réfléchi pour créer le plus de rangement possible. Et ça fonctionne. « Il y a plusieurs petites cases où on peut rentrer tous, tous, tous nos souliers. C’est bien pratique », observe la propriétaire.
Unifier le rez-de-chaussée
Le projet incluait également toute la rénovation de la cuisine. Fidèles à leurs habitudes, Catherine Catherine ont voulu imaginer une solution de design intégré, pour créer un lien visuel allant de l’entrée jusqu’au bout de la cuisine. Le long mur de rangement en bois joue en quelque sorte ce rôle unificateur.
Mais, plus important encore, l’entrée est dégagée. Aujourd’hui, on y trouve seulement un petit banc pour enlever les bottes. Les occupants ont dit adieu aux patères et aux rangements à souliers… sans aucun regret.