La rumeur vrombit dans les couloirs de TVA, et Pierre Lapointe en parlerait ouvertement à son entourage, me dit-on : le coach ricaneux ne se visserait pas dans son fauteuil mécanique rouge pour la prochaine édition de La voix, à l’hiver 2018.
L’auteur-compositeur-interprète souhaiterait se consacrer à ses projets musicaux personnels et non à ceux de ses poulains de La voix. Ce qui est très compréhensible pour un artiste. Entre propulser la carrière d’une Stéphanie St-Jean ou composer de nouvelles mélodies, le choix s’impose facilement, il me semble.
Ni l’équipe de gérance ni la maison de disques de Pierre Lapointe, Audiogram, n’ont répondu à mes questions hier. L’entraîneur le plus à la mode a participé aux saisons trois, quatre et cinq (celle présentement en ondes) de la populaire émission de TVA.
C’est Pierre Lapointe qui a repéré et accompagné Matt Holubowski en 2015, et c’est une de ses joueuses, Stéphanie St-Jean, volée dans l’équipe d’Éric Lapointe, qui a remporté le concours l’an dernier.
Pierre Lapointe assemble toujours des brigades originales et éclectiques à La voix. Et après les chants de bataille disputés dimanche soir, le constat s’impose : Pierre Lapointe et Marc Dupré alignent les formations les plus solides en prévision des directs qui s’amorceront dimanche prochain, jour de Pâques.
Le groupe de Pierre Lapointe est le plus diversifié avec, sur la ligne de front, Sam Tucker, David Marino, Zaya Solange, Hanorah, Mike Valletta et Karimah Marshall. Qui a dit que la télé québécoise était 100 % blanche et francophone ? Vive la diversité de ce sextuor.
Chez Marc Dupré, mis à part Maxime Desrosiers, dont le talent – et la coupe de cheveux – s’expliquent difficilement, Brandon Mignacca, Michaël Girard, Tova Stolow, Rebecca Noelle et Margau risquent de ne faire qu’une bouchée de leurs adversaires de la formation d’Isabelle Boulay, la moins robuste des équipes sur papier.
Heureusement, l’interprète de Je t’oublierai, je t’oublierai a renvoyé Alexandre Farina, qui a « chanté un peu comme un oiseau qui était tombé de son nid », dixit la coach rousse. Ce fut effectivement une relecture très pénible de Love Me, Please Love Me de Michel Polnareff.
Isabelle Boulay a catapulté le métalleux Louis-Paul Gauvreau à l’étape suivante, une décision fort étonnante pour un artiste au style si peu conventionnel. Pourquoi ne l’a-t-elle pas testé aux chants de bataille avant de le soumettre au cruel vote du public ? Je n’ai pas l’impression que Louis-Paul, fort sympathique, soit dit en passant, va beugler bien longtemps sur la scène des studios Mels.
Dans le camp d’Éric Lapointe, Cindy Daniel a les capacités vocales pour se sauver avec les grands honneurs. Mais les téléspectateurs vont-ils l’encourager ou préférer donner un coup de pouce à une personne qui n’a jamais eu de première chance ? La deuxième hypothèse m’apparaît la plus plausible. Cette théorie s’applique aussi à Michaël Girard.
Passage éclair de Maripier
Maripier Morin l’a confirmé dimanche soir sur Twitter. Elle a signé son dernier reportage à Accès illimité à TVA. Son passage aux côtés de Jean-Philippe Dion et d’Anouk Meunier n’aura donc duré que quelques mois. C’est court, non ? D’autant plus que TVA avait fait grand bruit de son embauche.
Officiellement, l’égérie de Revlon et animatrice de Maripier ! sur les ondes de Z s’installera de nouveau dans l’antichambre de La voix junior l’automne prochain. Il s’agit de son seul contrat officialisé avec le « diffuseur d’émotions ».
Par contre, le projet d’émission de danse que piloterait Maripier Morin pour TVA flotte encore dans l’air, me confirme son agent, Patrick Vimbor. Contrairement aux Dieux de la danse de Radio-Canada, l’émission de Maripier ne braquerait pas ses projecteurs sur des vedettes, mais bien sur des danseurs à la So You Think You Can Dance. Affaire à suivre. TVA cherche la formule qui fonctionnera aussi bien, et aussi longtemps, que Le banquier les dimanches soir. Avec l’arrivée d’Occupation double à V, qui pourrait s’installer contre les gros canons dominicaux, la compétition grimpe d’un cran.
