Nest Hub

Une fenêtre sur le cerveau de Google

Mélange de haut-parleur intelligent et de tablette, le Google Nest Hub ajoute la petite touche visuelle qui faisait défaut à ses prédécesseurs. Au-delà des commandes vocales, on a maintenant un cadre photo numérique et un écran bourré d’informations utiles. Sa faiblesse : la qualité sonore.

On aime

Le Google Nest Hub, lancé en mai dernier, est une réponse à plus bas prix à l’Echo Show d’Amazon, offert depuis juin 2017. Il s’agit essentiellement d’un Google Home Mini auquel on a greffé un écran tactile de 7 pouces.

À la base, il fait tout ce qu’un Google Home peut faire, et la liste est très longue. Au moyen de commandes vocales, on peut par exemple lui demander de faire jouer des chansons précises ou correspondant à un genre musical, lui poser des questions de culture générale, obtenir les prévisions météo, l’utiliser comme minuteur ou réveille-matin ou le laisser gérer une liste d’épicerie.

Ce que le Google Nest Hub fait de plus, d’entrée de jeu, c’est de diffuser sur son écran toutes les photos personnelles qu’on a stockées sur Google Photos. Elles peuvent être affichées au hasard ou selon le nom de la personne photographiée et la position géographique. Son détecteur de lumière et de couleurs permet d’adapter l’intensité de l’écran et même, selon Google, le choix des photos selon le décor. Honnêtement, nous ne pouvons confirmer l’efficacité de cette dernière fonction.

On peut également remplacer les photos personnelles par une galerie générique ou tout simplement une horloge avec la météo. Aucun cadre numérique classique n’arrive à la cheville d’un tel appareil.

Les réponses sont agrémentées d’informations supplémentaires : quand on demande une chanson, son titre et le nom de l’artiste apparaissent, et des touches permettent de reculer ou d’avancer. Pour la météo, l’Assistant Google ne se contente plus de réciter les prévisions, mais les affiche avec des icônes et propose d’autres informations, par exemple le temps qu’il fera ce week-end.

Le Google Nest Hub n’est pas tout à fait aussi polyvalent qu’une tablette, mais son écran tactile permet quelques fonctions comme de faire jouer des vidéos à partir de YouTube, gérer la liste d’épicerie en ajoutant ou en enlevant des éléments et contrôler l’intensité lumineuse des ampoules intelligentes. Il affiche également les rendez-vous ajoutés à l’agenda Google, l’état de la circulation à partir de Google Maps et donne constamment des idées de questions à poser à l’Assistant. Tout ce que l’appareil récite est retranscrit à l’écran, ce qui s’avère utile dans le cas de réponses parfois difficiles à saisir.

Vraisemblablement par souci de ne pas effaroucher les utilisateurs, Google a décidé de ne pas doter son Nest Hub d’une caméra. Pas d’égoportraits possibles ou d’appels vidéo ici, mais on peut faire des appels téléphoniques si un numéro de cellulaire est associé au compte Google. Le micro, comme d’habitude, peut être désactivé.

On aime moins

On comprend qu’il y ait des contraintes techniques quand on veut offrir un appareil au plus bas prix possible, mais la qualité sonore du Google Nest Hub est plutôt mauvaise. Le haut-parleur est l’équivalent de celui du Google Home Mini, donc un appareil qui diffuse bien les réponses de l’assistant, peut faire jouer de la musique en fond sonore, mais ne remplacera jamais votre chaîne stéréo.

Il faudra attendre à cet égard le Google Nest Hub Max, dont la sortie est annoncée l’automne prochain.

Petite déception, notre Nest Hub n’est pas aussi bilingue que le Google Home, auquel on peut s’adresser indifféremment dans les deux langues officielles au Canada. Il semble comprendre certaines requêtes en anglais, mais pas toutes, et répond toujours en français. Il s’agit probablement d’un bogue qui sera corrigé dans les prochaines mises à jour.

On aimait beaucoup l’une des fonctions de l’Echo Show, « Ce jour-là », qui affiche des photos prises il y a quelques années jour pour jour. Le Nest Hub ne le fait pas ou, si c’est le cas, nous n’avons pas trouvé ce réglage.

Globalement, nous avons également trouvé le Nest Hub moins amusant que l’Echo Show, dont l’écran affiche régulièrement des idées de questions, propose des blagues et rappelle le prochain rendez-vous.

On achète ?

Si vous êtes un amateur de haut-parleurs intelligents, nul doute que le Google Nest Hub est une belle amélioration, à un prix fort intéressant. Il peut en outre compter sur l’Assistant Google, à notre avis le meilleur des trois grands assistants vocaux au Québec, même si Alexa et Siri se sont considérablement améliorés.

Mais ne comptez pas sur votre Nest Hub pour diffuser de la musique à fort volume, ce n’est pas sa spécialité. Si ce point vous importe, allez plutôt du côté de l’Echo Show d’Amazon, vendu 80 $ de plus, ou attendez le Nest Hub Max.

Nest Hub

Fabricant : Google

Prix : 169 $

Note : 4 sur 5

Clins d’œil technologiques

Éducation mobile

Souvent perçus comme des appareils propices « au jeu et à la distraction », le téléphone intelligent et la tablette sont devenus les outils de révision par excellence, selon les statistiques d’Alloprof. Pour la première fois depuis la création du service, en 1996, les appareils mobiles ont représenté 50 % des requêtes. C’est à Montréal qu’ils sont les plus populaires, avec 57 %. Fait rigolo, ce sont tout de même les jeux et les applications, mais éducatifs, qui figurent au sommet des contenus les plus consultés par les jeunes sur le site d’Alloprof. L’an dernier seulement, ils ont utilisé ce service quelque 30 millions de fois.

Mélodies à succès

« L’application ayant reçu les appréciations les plus positives de l’histoire de l’App Store », selon Business Insider. « Comme un GPS qui vous guide dans votre sommeil », estime le Guardian. L’objet de ces bons commentaires, c’est une application montréalaise qui a reçu une note de 4,8 sur 5 dans l’App Store, Relax Melodies. Conçue par la firme Ipnos, elle a été téléchargée 45 millions de fois et compte trois millions d’utilisateurs mensuels. D’une facture graphique très mignonne, elle consiste essentiellement en une centaine de sons nature, bruits de fond, musique – qu’on peut mixer, et de méditations guidées et exercices pour trouver un sommeil paisible, réduire son stress, voire « maîtriser ses rêves ».

Géants à l’écoute

Depuis qu’on a appris qu’Amazon employait des milliers de personnes pour écouter et retranscrire les commandes vocales destinées à son assistant vocal Alexa, à peu près tous les géants du web ont été pris dans la même controverse. Apple, Google et Microsoft ont tous avoué faire la même chose dans le but d’améliorer la reconnaissance vocale de leurs appareils. Tous se sont défendus en précisant que ces bouts de conversations étaient anonymisés. Le dernier en date, selon une enquête de Bloomberg : Facebook, qui a reconnu cette semaine faire de même avec les conversations sur Messenger. Toutes ces entreprises, à l’exception de Microsoft, ont annoncé qu’elles cesseraient cette pratique.

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